4. Le gala

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Je regarde mon reflet dans le miroir, cette robe rouge se confond parfaitement à mon teint caramel.
La robe était longue au point qu'elle traînait au sol, mais il y avait une fente qui laissait paraître mes jambes jusqu'au début de ma cuisse.

Comme toutes femmes noire, je me disais qu'il fallait que je me lisse les cheveux. Alors j'ai passé une heure dessus, et franchement, j'étais fière du résultat.
Ils m'arrivaient bien en dessous de la poitrine et je les ait lâché. Un peu de parfum et j'étais prête.

Je m'étais déjà maquillée très simplement mais ça faisait l'affaire, tout mon maquillage était centré sur mes lèvres avec un rouge similaire à celui de ma robe.


En regardant la robe, je me dit que Aron a vraiment bon goût. Et le plus surprenant c'est qu'il a pris la taille parfaite.
II est exactement 19h55. Je suis toujours à l'heure, c'est une de mes nombreuses qualités.

Je veux être en avance, il faut que je vois Scott entrer, ainsi je pourrais mieux le suivre.



Je sors de ma chambre d'hôtel en rangeant ma carte dans ma pochette. Aucune arme ce soir, il faut que je paraisse normale.

Lorsqu'une personne est armée ça se sent, on a toujours une attitude différente. En tout ça moi je le sens, et Paul le sentira peut-être.

De toute manière il ne m'arrivera rien, et je ne prendrait aucun risque parce qu'Aron sera avec moi.


En bas de l'hôtel, la voiture d'Aron venait tout juste d'arriver. Apparement, je ne suis pas la seule à être ponctuelle. Il est 19h58.

À l'arrière, Aron m'ouvre la portière, je monte dans la voiture, à côté de lui.


— Tu es sublime.

— Et toi tu as vraiment bon goût. Tu as trouvé la robe et la taille parfaite.

— Je t'avoue que j'ai eut un peu d'aide, mais ce n'était pas très compliqué. Je savais que n'importe quoi pourrait t'aller.

— Arrête de dire n'importe quoi riai-je.

— Alors dis-moi, comment puis-je te présenter aux autres invités ce soir ?

— Comme ta petite amie dis-je avant de l'embrasser.





Je le sens sourire, mais moi j'ai un petit pincement au coeur. Il faut qu'il dise que je suis sa petit amie, ça passera mieux aux yeux de tous.
Et je suis clairement en train de me servir de lui, je partirais demain matin, et on ne se reverra plus jamais. Mais il y a des choses qui sont plus importantes que ses sentiments. Il sera triste quelques heures, ça lui passera très vite.

Nous arrivons devant l'hôtel, Aron, toujours très galant, m'ouvre la portière et me tend son bras.
Nous avançons tous les deux à l'intérieur, il y avait déjà beaucoup de monde. Moi qui voulait être là en avance. Paul peut-être n'importe où.

Je déverrouille mon téléphone pour regarder à nouveau sa photo: il est grand, roux aux yeux verts. Bon, il est assez repérable. Je devrais y arriver.

Je voyais déjà les proches de l'homme que j'avais abattu une semaine plus tôt. S'il parle avec eux, c'est foutu pour lui, je saurais qu'il parlera de ma mission, et donc des affaires de l'agence.

(...)


J'en était à mon deuxième verre de vin, Paul était toujours dans mon champ de vision. Il était lui aussi accompagné d'une jolie brune, c'est déjà un bon signe. Peut-être a-t-il démissionné parce qu'il est amoureux ?

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant