54 - Étouffer, respirer

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Je sors enfin de l'hôpital, après plusieurs jours passés ici, on m'a enfin donné une autorisation.
Je m'appuyais sur Ivan pour marcher dans les couloirs de ma résidence,lorsque j'ai croisé ma voisine.

— Bonjour ma petite comment tu vas ? Ça va ne pas ?

— Si ça va. J'ai simplement fait une mauvaise chute, tout va bien souriais-je

—Passe une bonne journée et Monsieur prenez bien soin de la jolie demoiselle.

— Ne vous en faite pas sourit Ivan.



Nous entrons enfin dans mon appartement, j'étais épuisée par le trajet.


— Tu veux manger quelque chose ?

— Ça ira dis-je en m'asseyant sur le lit.



Je verifie dans ma table de chevet, mon arme était toujours là. Ça aussi ça me rassurait.



— Tu peux fermer les volets s'il te plaît ?


Ivan ferme tous les volet, et allume la lampe de chevet.


— Tu veux dormir ?

— Oui.



Ivan s'allonge à côté de moi. Je dépose ma tête sur lui tandis qu'il caressait mes cheveux en regardant le plafond. Je sais qu'il avait pleins de questions, mais il n'osait pas les poser. C'est comme ça depuis que je suis revenue aux États-Unis. Il ne m'a jamais rien demandé. De toute manière mes blessures parlent d'elles-mêmes.
Les médecins ont dit que j'étais une miraculée, que j'ai faillit y passer.

Ivan a tout de même de la rancoeur, je le sens. Depuis que je suis consciente, il a toujours été là, mais il ne m'a pas embrassée une seule fois. Au fond j'ai terriblement peur de ce qu'il risque de faire lorsque j'irais mieux.

Peut-être qu'il mettra fin à notre relation.


— Pendant que j'étais là-bas je pensais à toi. C'est toi qui m'a fait tenir tout ce temps.

— Et au moment où tu es partie là-bas, tu as pensé à moi ?


J'ai essayé de détendre l'atmosphère avec cette phrase, mais elle a eut l'effet contraire.
Je ne répond pas, loin de là l'envie d'entrer en dispute avec lui. J'étais beaucoup trop bien, contre lui, pendant qu'il me caressait la tête. Je ne voulais pas de conflit, pas aujourd'hui.


— Je suis désolée Ivan, vraiment.


Ivan ne répond pas et se lève pour sortir de la chambre. Mes larmes montent. Jamais je n'aurais dû aller là-bas. Je prend un coussin et le ressert contre ma poitrine avant de m'endormir.


(...)



Luis était en train d'écraser ma main, de toute ses forces. Il sautait dessus, je hurlais de douleur, mes larmes ne cessaient de couler.

— Alison ? Alison ? Amara !


J'ouvre les yeux, Ivan était en train de me secouer dans tous les sens. Je regarde ma main, elle était bandée.


— Tu es à la maison.

Je me relève et efface mes larmes. La situation était tellement gênante. Mais au fond j'étais heureuse qu'il m'ait réveillée. J'en ait marre de ces cauchemar, je pensais que c'était terminé.

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