57: Recoller les morceaux

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Il est 2h du matin lorsque je rentre chez moi. J'étais beaucoup moins fatiguée que quand j'étais sortie. Il faut dire que Jack a trouvé la solution miracle.

J'entre dans la cuisine à la recherche de quelque chose à manger lorsque je tombe sur Ivan.



— Salut dit-il surpris.

— Salut. Tu es là depuis quand ?

— Depuis hier. J'attendais que tu reviennes, comme tu ne répondais pas à mes appels.


Un silence pèse dans la pièce, lui devait encore être en colère pour la dernière fois. J'avais tout de même pointé une arme sur lui, je sais qu'il n'a pas eut peur, mais j'imagine que ça l'a mis en colère. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit.

Et moi je ne sais pas quoi lui dire. Depuis que je suis revenue aux États-Unis, j'ai l'impression qu'on ne se comprend pas, enfin qu'il ne me comprend pas. Et ça me frustre parce que tout était tellement parfait entre nous avant cet événement.


— Tu veux rester seule ?

— Ça dépend de toi Ivan.

— Amara ?


J'avais la tête dans le frigo, je me retourne vers lui. Ivan me prend par la nuque et m'embrasse. Je ne m'y attendais pas du tout, mais ce n'était pas pour le déplaire. 


— Je ne veux pas être en froid avec toi.

— Moi non plus.


J'étais heureuse de le retrouver, être fâchée contre lui c'était vraiment éprouvant.
Ivan me prend dans ses bras, et me sert contre lui.


— J'ai été trop loin la dernière fois.

— Après tout ce qu'il s'est passé, ta réaction était compréhensible.

— Je n'aurais pas dû m'en prendre à toi.

— J'allais me faire tirer dessus par ma petite amie. Je crois que je suis le seul à qui ça peut arriver.

— Je crois que je vais la rendre.

— Ton arme ?

— Oui. Je ne veux plus m'en servir.

— Tu es sûre ?

— Certaine.

Ivan me prend la main et m'amène sur le canapé. Il prend un air sérieux:



— Je pense qu'avec le contexte actuel, c'est mieux que tu la garde. C'est le meilleur moyen de te protéger

— Je ne veux plus l'avoir Ivan. J'ai tué tellement de gens avec. C'est toi qui m'a ouvert les yeux sur tout ça, alors je te demande de me soutenir.

— Dans ce cas je m'en occuperai

— Tu sais quand je suis partie dans cet entrepôt, au départ j'avais un couteau sur moi, au cas où. Puis j'ai pensé à ce que tu l'avais dit. Alors je l'ai laissé.

— Tuer des gens pour une cause c'est une chose, mais tuer pour se protéger c'en est une autre. Je ne veux pas que tu risque ta vie parce que tu ne veux plus te défendre.

— Je préfère mourir que de tuer quelqu'un à nouveau Ivan.

— Ne dis pas ça.


On a parlé pendant plusieurs minutes autour de ça. Ivan culpabilisait de m'avoir sensibilisée sur les armes. Parce qu'il se sentait coupable lorsque je lui ait dit que j'avais laissé le couteau en pensant à lui.

Au final on s'est retrouvés comme avant, et j'étais véritablement heureuse d'être enfin avec lui.
Ce que je ressens est tellement fort, ça ne peut être que de l'amour.


(...)

Après ma troisième sceance de rééducation, je suis rentrée chez moi. Ivan était au téléphone, sur le balcon.

Il avait insisté pour venir mais je voulais y aller seule. Je ne veux pas qu'il me voit dans une position aussi faible. Mais aujourd'hui, en allant à l'hôpital j'ai eut une très bonne nouvelle, que je suis d'ailleurs pressée de lui annoncer.


Ivan parlait en russe au téléphone, sûrement avec une de ses employés. Je l'enlace, alors essayais de rester sérieux, il laisse échapper un sourire.

Ivan caresse ma joue en souriant, tout en continuant sa conversation. Après quelques secondes, il raccroche.


— Ça s'est bien passé ?

— Oui. J'ai une bonne nouvelle.

— Dis-moi.

— Mes blessures sont presque guéries. Je n'ai plus besoin d'aller à l'hôpital pour la rééducation. Mais je dois toujours faire quelques exercices quotidiens.

— C'est génial dit-il en me faisant un bisou sur la joue.

Mon téléphone sonne, c'était ma mère, je me suis éloignée pour y répondre. On a parlé quelques minutes à peine, elle demandais simplement de mes nouvelles. Pas de dîner imposé pour ce soir, je suis soulagée.


— C'est quand que tu me présente à ta mère ?

— Je ne pense pas que tu veuilles vraiment la voir.

— Tu es serieuse ? Bien sûr que je veux la voir.



Je pense que présenter Ivan à ma mère serait une mauvaise idée. Elle a toujours Jack en tête, allez savoir pourquoi. Ma mère adore Jack, au point qu'un jour, après notre rupture, je l'ai surprise à garder contact avec lui. Son rêve est que je me remette avec lui. Enfin, était, puisque ça fait quand même un moment qu'elle ne m'a pas insinué qu'il fallait que je me remette avec lui.

Si je lui présentais Ivan, elle lui trouverai des défauts, juste pour valoriser Jack.


— Ma mère est très difficile.

— Crois-moi, elle va m'adorer.

— Je te la présenterai alors.



J'ai dis ça comme ça, mais je ne compte absolument pas le faire. Ivan ne connaît pas ma mère.

Ce soir nous sommes sorti ensemble prendre l'air, faire un tour, on discutait de tout et de rien. J'aime bien ce genre de balades:


— J'aimerai bien repartir en vacances. Cuba c'était vraiment bien avant cette histoire.

— Cite-moi un pays où tu n'as pas d'ennemis.

— Il doit y en avoir pleins. L'Inde, non je me rétracte. Le Pérou.

— Sûre ?

— Non riai-je.

— Je vais bientôt devoir retourner en Russie.

— C'est vrais ? Pour combien de temps ?

— Quelques jours, puis je reviendrais te voir.

— Je ne veux pas que tu partes.

Ivan m'embrasse les lèvres avant de descendre à mon cou. Ses baisers aussi vont me manquer, Ivan embrasse tellement bien.
Il place mes jambes à chaque côté de ses hanches et soudain, il me porte. Le voilà debout, portant ainsi le poids de deux personnes puisque je ne touchais plus le sol. J'adore quand il fait ça.


Ne t'en fait pas, je vais te satisfaire pour une semaine

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant