Adrénaline

38. Le livre

Amrish était en train de m'embrasser sous la couette lorsque j'entends des bruits.

— T'as entendu ?

— Laisse tomber dit-il d'un ton desinvolte.

On n'était même pas habillé, je l'ai tout de suite poussé sur le côté et je me suis redressée en couvrant mon corps avec un drap.

— Ça doit être tes voisins. On est en pleine journée.

Je sors du lit et je m'habille en vitesse, tout en prenant mon arme.

— WoW. Où est-ce que tu vas ?

— Je reviens, ferme la porte derrière moi.

Amrish avait l'air déçu que je mette fin à ce qu'on faisait. Je me rattraperai lorsque je serais rentrée. Mais je pense qu'il y avait quelqu'un devant ma porte, et je dois absolument le rattraper.

Je sort de la maison en fermant la porte, Armish devrait la verrouiller. Dans les escaliers j'ai pu voir une silhouette noire, lorsque je cours dans les escaliers, la personne se met à courir aussi. Je la poursuit dans tout l'immeuble jusque dehors. Dans la rue, je voyais un peu plus clair. C'était un homme, assez grand. C'est tout ce que je pouvais voir derrière sa capuche noire.

Il courrait vite, et traversait la rue par surprise, après quelques minutes, je l'ai perdu.
C'est totalement essoufflée que je m'arrête. J'avais un point de côté tellement nous avions couru.

Je dois savoir qui c'est. Je suis tellement déçue de ne pas l'avoir rattrapé. J'attendais une chance comme celle-ci depuis déjà un mois.

Je fais demi-tour et décide de rentrer. J'étais à 10 minutes à pied de chez moi. Durant le trajet, ma mère m'a appelée:

— Oui ?

— Où es-tu ?

— Dehors, je suis sortie prendre l'air.

— Quand comptes-tu passer à la maison ?

— Demain. J'ai beaucoup de travail en ce moment.

— Tu devrais passer un week-end avec moi. Ça fait longtemps.

Ce qu'elle me proposait me choque. Ma mère et moi ne nous supportons pas, alors pourquoi voudrait-elle que je vienne ? Ça n'a pas de sens. C'est d'ailleurs la première fois qu'elle me propose de rentrer à la maison, tout ça est vraiment étrange. J'ai poliment refusé en lui disant « à demain ».

(...)

Je suis devant la porte, mais celle-ci était ouverte. Il se passe quelque chose de bizarre. 

— Amrish ?

J'ai tout de suite foncé dans la maison en criant son nom. Je m'attendais à voir son cadavre par terre, ou alors apprendre qu'il a été kidnappé.

Au lieu de ça, je découvre Jack, en costar, face à Amrish, défiguré, seulement vêtu seulement d'un caleçon. Jack avait son arme pointée sur lui.

— Qu'est-ce que tu fais ? criai-je en baissant son arme

— Tu lui dis ou c'est moi qui le fait demande Jack à Amrish, tout en m'ignorant.

Je me tourne vers Amrish qui se contentait de regarder Jack avec un regard noir.

— Ok je le fais s'impatiente Jack. Amara, cet homme écrit un livre sur toi. Ça fait 4 ans qu'il essaie de se faire publier, sans succès. Alors il a décidé d'écrire sur toi, ta vie, ton métier.

Je ne voulais pas le croire, mais Armish ne se défendait pas. Alors que penser ? Non, il ne m'aurait pas fait une chose pareille. Pas lui. Pas Amrish. Je finis enfin par ouvrir la bouche pour lui poser la question:

— C'est vrais Amrish ?

— Ce n'est pas ce que tu crois Amara.

— Tu as écrit sur elle vrais ou faux ? S'écria Jack en retirant la sécurité du pistolet, prêt à tirer.

— J'ai écris un livre dit-il en levant les mains en l'air, paniqué par les gestes menaçants de Jack. Mais je ne comptais pas le publier. Je l'ai écrit pour marquer ma relation avec toi. Amara je..

Ses mots ont eut l'effet d'un poignard dans mon cœur. Avant qu'il ne termine sa phrase je le gifle une première fois.

— Tu me dégoûte.

— Amara tu lui en a trop dit. Je ne peux pas le laisser en vie.

— Jack !

— Tu savais très bien qu'en lui racontant ce que ça entraînait ! s'énerve Jack

— Je ne dirais rien à personne vous avez ma parole supplie Amrish.

Je prend son ordinateur et l'explose au sol. J'ai ramassé ses vêtements et je les lui ait balancés sur lui.

— Prend tes affaires et casses toi.

— Je peux pas le laisser partir Amara m'explique Jack, une arme toujours pointée sur lui

— Il ne dira rien, de toute manière personne ne le croira. Et si tu tentes quoi que ce soit, c'est moi qui te tuerai de mes mains je menace l'ordure qui me servait de petit-ami.

Jack voulait réellement le tuer. J'ai essayé de le convaincre pendant qu'Amrish se rhabillait.

— Je suis vraiment désolé dit Amrish en partant.

Amrish ferme la porte derrière lui. Jack ne tarde pas à s'en prendre à moi.

— Tu es complètement malade ou quoi ? Pourquoi tu lui as raconté ?

— J'ai fais une erreur, j'ai compris c'est bon.

— Tu sais que si tu avais un autre commandant il t'aurais mise en prison pour trahison dans le meilleur des cas, au pire il t'aurait tout simplement tuée ! Je pense que tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait !

— Dans ce cas met moi en prison, ou alors tue moi. Je n'ai pas envie d'entendre des reproches là tout de suite.

J'ai le coeur brisé. Amrish m'a tout pris. Mon histoire, mon temps, tout. Jamais je n'aurais imaginé qu'il se servirait de moi.

J'ai les larmes qui montent, mais je refuse de pleurer devant devant Jack. Ça serait lui montrer qu'il avait raison, encore une fois. Je vais dans ma chambre et je referme la porte à clef. Jack essaie de l'ouvrir:

— Amara ouvre-moi.

— Tu peux partir.

Je m'assieds sur mon lit et éclate en sanglot. Ça fait tellement mal.

(...)

Je me réveille en pleine nuit, j'étais complètement fatiguée. Mon coussin était encore très humide. Je crois bien avoir pleuré toute la nuit.

Ça dois faire longtemps que je n'ai pas eu le coeur brisé. Là ça suffit, j'ai trop pleuré pour cette nuit.

Je me suis levée pour aller dans la salle de bain. En traversant le salon, j'ai découvert Jack, qui dormait sur le canapé. Sa veste était sur la table et il était encore en costar. Je pensais qu'il était parti.

Dans la salle de bain je me suis assise sur les toilettes, et je réfléchissais. Est-ce qu'il m'a réellement aimé ? Ce n'est pas possible de faire semblant pendant quatre semaines. De sortir avec moi, de coucher avec moi. Tout ça pour un maudit livre.

Amrish avait dit qu'il ne comptait pas le publier, je ne sais pas si je peux le croire après tout ce qu'il a fait.