10. Le militaire

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— Et tu fais quoi dans la...


La phrase de l'homme qui essayais de me draguer depuis quelques minutes s'est coupée par ma sonnerie de téléphone.

Il s'agissait de Thomas, je décroche tout de suite:


— Amara j'ai besoin de toi.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Un militaire a commis plusieurs crimes contre l'humanité, il nous cause du tord Amara. S'il continue comme ça un procès sera entamé contre lui, et là il va entacher toute l'armée américaine. Sans compter qu'en ce moment il y a des reportages, des articles dessus. on ne peut pas se permettre

— Je comprend.

— Je t'envoie son nom, et sa photo.

— Où est-ce qu'il est ?

— À Washington, tu n'auras pas besoin de voyager ne t'en fait pas.

— Tant mieux.

— Ok dis-moi quand tu t'en seras occupée.

— Ok.


Je raccroche et fixe le sol.


— C'etiat qui ? demandait l'homme qui m'accompagnait dans ma buverie.

— Le boulot dis-je en me levant.

— Je pourrais avoir ton numéro ?





Je ramasse mon sac et sors du bar. Je vais m'en occuper ce soir.



(...)

Je me suis rendue à l'adresse indiquée, j'étais garée devant un immeuble.
Je ne sais pas si je suis suffisamment sobre pour tenir une réelle conversation. Je pense que je vais attendre demain, je risque de faire n'importe quoi.

J'ai finalement fait demi-tour en voiture pour rentrer chez moi.


En rentrant je me suis retrouvée seule, comme d'habitude. Je pense que j'ai bu suffisamment de vin pour ce soir, alors je vais me coucher. J'ai du travail qui m'attend demain.

Dans mon lit, je réfléchissais à ce qu'Ivan m'avait proposé. À quoi ressemblerai ma vie si je partais avec lui ?

J'ai des sentiments pour lui, c'est évident. Mais je ne m'imagine pas partir avec lui. D'abord je ne suis pas amoureuse de lui. Ensuite je ne peux pas quitter mon travail, c'est toute ma vie.

J'aime ce que je fais. Je sers mon pays, je suis proche du pouvoir parce que oui, j'ai déjà rencontré le président actuel. J'aime tout ça. Je me sens utile mais surtout puissante.

Depuis des années c'est ce que je recherchais, et je l'ai trouvé. Le pouvoir qu'on a lorsqu'on tient une arme, lorsque qu'on choisit de laisser une personne en vie ou non.

Et impossible d'exprimer le sentiment qu'on ressent lorsque le président lui-même nous félicite après une misssion, ou lorsqu'on reçoit une médaille.

J'en ait 8 en tout. Elles sont toutes collées à un tableau sur mon mur. C'est une fierté incomensurable.


Pour rien au monde je délaisserai tout ça. Et cettainement pas pour un homme.

La vie amoureuse lorsqu'on travaille ici, c'est très compliqué. Comment je peux expliquer que je dois absolument répondre au téléphone, à tout moment, de jour comme de nuit ? Comment expliquer que je voyage autant, que je n'ai aucun jours de congés, aucune vacances ? Que je ne peux pas fonder de famille ?

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant