Avengers

Chapitre 19 : « Et si c'était enfin mon début ? »

Un silence assez pesant planait dans la voiture de luxe de Charles. Le trajet me paraissait une éternité et les routes ne faisaient que se ressembler, toute formée d'arbre et se trouvant au milieu d'une forêt dense. De plus, elle n'était éclairée que le peu de lumière dont bénéficiait les réverbères, la rendant encore d'avantage menaçante. Cette scène me rappelait la nuit dans les bois, où j'ai du regarder ce veil homme et sa femme se faire tuer dans leur voiture par ce même soldat de l'hiver que j'avais revu une semaine auparavant.

- Tu es inquiète, pas vrai?
Raven, qui avait toujours la forme et la voix de Charles, me sortit de ma rêverie avec sa remarque.
- Merde, moi qui espérais pouvoir gardée mon esprit pour moi.
A cette phrase, "Charles" me regarda d'un air sérieux avant de se métamorphoser de nouveau en la magnifique femme blonde qu'était Raven. Sa transformation était, d'ailleurs, très impressionnante à voir. Des genre d'écailles bleu électrique se formaient tout autour de sa peau, lui permettant de prendre la forme qu'elle souhaitait.

- T'en fais pas, je ne prends à que l'apparence des gens, pas leurs pouvoirs ni leur personnalité, heureusement... De toute façon, je n'ai pas vraiment l'envie de rentrer dans ton cerveau, ça doit être super flippant.
Je pouvais entendre dans sa voix qu'elle pensait réellement ce qu'elle disait. Cependant, je ne voyais pas vraiment pourquoi.
- On arrive bientôt, essaye de ne pas partir en courant.
Continua-t-elle.

Difficile de ne pas réfléchir à un plan d'évasion quand le stresse m'envahissait. Je savais que j'avais fait le bon choix mais rien n'y faisait, j'étais nerveuse. Je culpabilisais peut être au fond... j'avais tout laissé derrière moi. Et puis, je n'étais pas immortelle, peut être que l'assassins ne ferait qu'une bouchée de moi et que tout cette histoire ne rimait à rien.
- Tu sais, moi aussi je me suis enfuie. Pendant trois ans j'ai pu découvrir le monde et ses secrets. Crois moi, ça en vaut la peine.
- Pourquoi tu es revenue dans ce cas?
- On peut dire que je dois beaucoup à Charles. Au final je fini toujours par le retrouver, c'est... inévitable.

Lorsqu'elle me parlait du professeur Xavier, je pouvais sentir une certaine intensité dans son timbre. Je comprenais alors qu'ils comptait beaucoup l'un pour l'autre. Mais, voyant que c'était un sujet sensible, je me suis abstenue de lui posé quelconque question.
- Ce que je veux dire c'est que tu dois te jeter sur l'occasion, c'est ta seule chance d'avoir enfin la vérité donc saute et ne regrette rien. Et... même si tu te décide de ne plus revenir, les gens comprendront.
J'ai froncé les sourcils à sa dernière phrase, c'était presqu'impenssable pour moi.
- Je reviendrai, je l'ai promis à Alex.
- Ce ne sont que des mots Tara, ne le fais pas espérer.
- Je reviendrai.
Disais-je froidement, les yeux rempli d'une détermination particulière, comme si je devais me persuader de ce que je disais. Après cela, un silence s'installa entre nous deux. Je savais que Raven me comprenait, mieux que quiconque sûrement, mais j'étais bien trop perturbée pour avoir une grande discussion sur mes intentions avec elle.

Après une dizaine de minutes passé dans le calme absolu, n'entendant que les graviers passant en dessous de la voiture, La conductrice arrêta le moteur. Nous y étions. L'endroit était sombre, en forme de cercle, une sorte de petit bunker au fond, enfuit dans les arbres. Nous sommes toutes les deux sorties mais je me suis avancée seule, sentant mon pou s'accélérer, alors que Raven était, quant à elle, appuyé contre le véhicule. Je me trouvais devant une porte blindée qui semblait incassable, mon regard était attirer par par une petite lumière rouge clignotante qui se trouvait au dessus de cet dernière. On aurait dit une caméra.
- C'est à toi de jouer, Tara. Ne regrette jamais rien.
M'avait dis à haute voix Raven, brisant la tranquillité du monde nocturne. Et, sans que je puisse ajouter quelque chose, elle rentra à nouveau du côté conducteur et me laissa là, seule, après m'avoir regard d'un air affectueux à travers le pare-brise.

J'ai attendu quelques instants avant de toquer. Le bruit de métal résonna bruyamment, ce qui ne fit qu'augmenter les battements de mon cœur. Sans réponse.
J'ai donc réessayé mais le résultat était le même.
- Hehooo! Y a quelqu'un?
Je me disais de plus en plus que j'étais arrivée trop tard, qu'il n'y aurait personne pour m'ouvrir. Et Raven était partie. J'étais vraiment destinée à suivre une voix seule et complètement perdue.

Cependant, alors que ma tête était appuyé contre la porte, cette dernière s'ouvrît précipitamment, manquant de me faire tombé sur le coup. Quand j'ai levé les yeux, la première chose que je vis était un flingue sûrement chargé, à quelque centimètres de mon front.
- T'es qui toi?!
S'exclama l'homme noir de peau qui me menaçait avec une arme. Il était assez grand et avait une barbe bien taillée, cependant, son regard avait un certain mépris qui ne lui allait pas, d'ailleurs. Ne sachant quoi faire, j'ai levé mes bras, un peu angoissée à l'idée de me faire tirer dessus.

- Tara! Tara Benson! Je... hum... Steve m'a demandé mon aide pour une mission! S'il vous plaît... me flinguer pas...!
l'homme, toujours en laissant son arme sur mon front, regarda si nous étions bien seuls, puis me poussa à l'intérieur par le dos.
- Comment tu connaît Steve, et puis d'où tu sors exactement?
Il se rapprochait dangereusement de moi et j'en venais même à coller l'un des murs de la pièce. Son ton était assez menaçant et son arme était toujours pointée vers moi.
- Sam! Elle est dans notre camp!
S'écria une voix masculine que je n'avais pas oublié. Il avança et c'était bien lui.

Le prénommé Sam baissa le revolver et le rangea dans un étuis qu'il avait sur sa ceinture.
- Depuis quand tu infiltre des collégiennes dans notre opération?
Lui demanda-t'il, perdu par la situation.
- Ce n'est pas une collégienne et elle pourrait nous être utile pour coincé le soldat de l'hiver.
- Et comment? En lui lançant du parfum et des faux ongles à la gueule?
- Je suis là je vous rappelle.
Les ai-je coupé dans leur grande discussion. Steve se tourna vers moi, un sourire charmeur sur le visage, il semblait ravi de me voir ici.
- Benson... pardonnez moi. Je vous présente Sam Wilson. C'est un très bon ami à moi et mon plus fidèle coéquipier.
Wilson me lança un regard presque sans signification.
- Bon, Je vois que vous avez des choses à vous dire. Je vais chercher Nat.

Alors que Sam avait disparu dans un couloir, Captain America me regarda les yeux remplis d'espoirs et croisa ses bras contre son torse musclé.
- Je suis vraiment soulagé de voir que vous avez finalement changé d'avis.
- Vous ne semblez pas vraiment perdu sans moi...
- Une personne en plus peut faire toute la différence.
J'ai hoché la tête avant de jeter un coup d'œil à l'endroit où j'avais atterri. Tout était sombre, il n'y avait que trois petite lumières pour éclairer la pièce et rien n'y changeait. Au centre, il y avait une table assez grande avec des documents éparpillés un peu partout. En somme, les lieux étaient presque vide et sans vie.

- C'est le mieux qu'on puisse avoir pour l'instant.
- On dirait que vous chercher à vous cacher.
Je le vis se gratter la nuque et soupirer très discrètement.
- Si vous intégrez notre équipe, vous devez savoir qu'on est considéré comme des criminels par une organisation assez importante.
- Vous n'êtes pas sensé être un super héros où quelque chose dans le style?
- Je ne me considère pas comme un héro mais je vous assure que jamais je n'ai fait de mal à personne. Ces gens dehors sont armés jusqu'aux dents et cherchent à nous détruire. Ce sont les méchants de l'histoire si vous voulez.
- Donc on doit arrêter un tueur et des méchants, me voilà rassurée..
- Je sais que ça doit faire beaucoup pour vous mais je sais que vous serez capable de nous aider. Je vous promets de vous protéger.

J'ai simplement hoché la tête à nouveau en prenant une grande respiration.
- Je vais vous montrez votre dortoir pour la nuit, nous partirons demain pour mettre en place notre plan d'attaque.
J'étais lancée. J'étais enfin sur la route de mon destin. Les doutes ne partaient pas, mais je sentais au fond de moi que j'étais capable de tout accomplir.