Chapitre 14 : « Le retour de l'homme au bras d'acier »

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J'avais beau être influencée par les effets assez puissants du Pulse et complètement déroutée par ce qui venait de se produire sous mes yeux, mes idées étaient, elles, plutôt claires. Je ne pouvais plus me cacher sans rien faire, je devais le suivre.
Cet homme que je ne connaissais pas le moins du monde s'était amusé à commettre deux meurtres auxquels j'ai assisté involontairement, quelque chose en moi bouillonnait irrévocablement. Je ne savais même pas d'où toute cette énergie pouvait bien sortir mais il fallait que j'assouvisse ma soif de vengeance et peut-être même de savoir.

Alors que tous les occupants du Sanctuaire courraient vers la sortie, je me dirigeais, moi, vers l'entrée, car c'était par là qu'il s'était échappé. Alors que je zigzaguais entre la foule, poussée par tout les côtés, je n'espérais qu'une chose : qu'il soit toujours là, dehors, ou du moins pas loin pour que je puisse le suivre. Enfin libérée du troupeau qui m'empêchait de sortir, j'ai poussé la porte en brique par laquelle nous étions passés 1h et demie plus tôt et me trouvais à nouveau dans cette ruelle longue et sombre. J'ai regarder rapidement de droite à gauche, il n'y avait aucune trace du tueur au bras en acier. Par intuition, j'ai levé mes yeux vers le toit de la discothèque et juste à ce moment-là, quelque chose bougea, comme s'il prenait la fuite.

Persuadé qu'il s'agissait de l'homme que je cherchais, je me suis mise à sa poursuite. Mais il fallait que je trouve un moyen d'arriver sur le toit et vite, sinon je risquais à nouveau de le perdre. Sans trop savoir pourquoi, j'ai décidé de suivre mon instinct et celui-ci me persuadait de rentrer une nouvelle fois au Sanctuaire, ce que je fis sans traîner. L'ambiance s'était calmée, tout le monde avait pu sortir pendant le labs de temps que j'avais passé dehors. Toujours en écoutant ma conscience, je me suis élancée dans la boîte de nuit et trouvait immédiatement un escalier éloigné dans le fond de la pièce qui menait aux différents étages de la bâtisse. Je suis montée aussi vite que j'ai pu, sans m'arrêter une seule fois, jusqu'à arrivé devants une porte au troisième étage. Il n'y avait rien autour et plus d'escalier à monter, j'en est donc conclu qu'il s'agissait de mon ticket de sortie.

J'ai  violemment poussé la porte et me suis mise directement à courir. Mon assaillant avait une longueur d'avance sur moi, mais ça ne me décourageait pas pour autant. Toujours en courant, une idée me vint subitement en tête, même si elle semblait risquée, cependant, je n'avais pas vraiment d'autres choix. J'ai pris une grande inspiration avant de tendre mes deux bras en parallèle avec mon corps et de pousser ces derniers dans le vide, me concentrant sur ma capacité à contrôler l'air. Directement après mon geste, je me suis sentie propulsée de plusieurs mètres , comme si je volais, c'était incroyable, je ne savais même pas j'étais capable de faire ça!

Mais mon enthousiasme fût de courte durée. Alors que j'étais toujours dans les airs, à seulement 1 mètre de distance de l'homme au bras d'acier qui, lui, était toujours en fuite devant moi sur les toit, il se stoppa d'un coup et se retourna pour me faire face, me prenant par surprise. Je ne l'ai pas vu arrivé, il brisa la courte distance qu'il y avait entre nous et tendit son bras métallique en l'air pour venir m'étrangler en plein vol. Il avait une poigne si forte qu'il ne me fallut que quelques seconde pour sentir que l'air me manquait. Avec sa puissance, il me gardait en hauteur tout en serrant de plus en plus sur ma gorge alors que je me débattais comme je pouvais, lançant des coups de pieds sur son torse ou tapant sur son bras, me faisant mal par la même occasion étant donner la dureté de ce dernier.

Sans que je ne contrôle quoi que ce soit, mon corps finit par réagir de lui même alors que je commençais sérieusement à m'étouffer. Ma main droite lança une assez grosse flamme sur son autre bras valide qui était bel et bien humain. Suite à ça, le tissu dont était composer ses vêtements sombre commença à prendre feu. Ce fût assez pour qu'il lâche prise, me lassant tomber sur le gravier qui composait le toit où nous étions. J'essayais de reprendre ma respiration en toussant de façon démesurée, sentant encore faiblement sa main sur mon cou. J'étais persuadée d'en avoir fini avec lui mais il était définitivement très coriace et réussi à se débarrasser du feu le temps que je reprenne mes esprits.

Il se posa au dessus de moi, alors que j'étais toujours au sol, et maintenait mes deux bras d'une seule main pour m'empêcher toute tentative de riposte, cependant je n'avais de toute façon pas la force nécessaire pour me débattre. De l'autre il sortit un couteau d'une poche qui se trouvait sur la jambe droite de son pantalon et le leva, juste au dessus de mon torse, à l'endroit même où se trouvait mon cœur. C'était fini, je le sentais. Il était à deux doigt d'en finir avec moi. "Mais qu'est ce qui m'a pris de le suivre!" Ai-je pensé. J'aurais du faire comme les autres en sachant que je ne faisais pas le poids contre un tueur sûrement formé depuis des années, mais j'ai quand même pris la peine de l'attaquer. Je ne voulais pas le voir me planter une arme dans la poitrine, alors j'ai simplement fermé les yeux, sentant un larme couler lentement le long de ma joue. Je pouvais revoir un défilé de souvenirs qui passaient tous en un éclair, certains dataient de ma vie d'avant quand j'étais jeune aux côtés de mes amis mutants à l'institut, d'autres de celle que l'on m'avait inventé et, pour finir, des images récentes. Je me revoyais dans les bras d'Alex. "Je n'ai même pas pu lui dire au revoir" pensais-je alors que je l'imaginais déjà s'inquiéter, lui qui avait tout fais pour me retrouver, je les abandonnais une fois de plus, lui et les autres.

Mais j'étais prête à mourir, même si c'était dur.

Cependant, la pression intense que je sentais sur mes deux bras quelques secondes plus tôt, disparue d'un coup. Je ne percevais plus aucune présence au dessus de moi. J'ai bien attendu au moins une minute avant d'ouvrir les yeux, par peur de devoir affronter pire que ce que j'imaginais. Mais lorsque je me suis exécutée, il n'y avait vraiment plus personne, le toit était vide, il n'y avait plus que moi.  Et j'étais toujours en vie.

- TARA!
S'écria soudainement une voix féminine dans mon dos alors que je venais à peine de me relever. Je me suis retournée et vit Malicia et Caroline courir vers moi.
- NON MAIS T'ES PAS BIEN!
S'énervait Caroline avant de me secoué assez violemment les bras. J'avais beau être plus grande quelle il fallait admettre qu'elle était assez forte pour sa taille et puis, le fait que j'étais à deux doigts de sombrer arrangeait pas mal la situation pour le coup.
- On te cherche depuis 10 minutes! Qu'est ce que tu fais sur le toit?!
Renchérissait Malicia, complètement terrifiée.
- Je...

Tout à coup, ma vision devint floue et je sentais le monde tourné autour de moi. Ce que je venais de vivre m'avait complètement retourné sans oublié cette douleur intense que je ressentais au nouveau de mon cou. Tout ça était sûrement de trop pour mon corps qui sombra d'un coup. La dernière chose que je pu apercevoir était un homme grand courant vers moi, ce que je ne savais pas, c'est qu'il s'agissait  de Charles.







PS: Petite précision passagère, Charles n'est pas en chaise roulante, ne l'a pas encore été et (peut-être) ne le sera pas, il faut imaginer qu'il n'ait pas encore eu d'accident depuis le début de la fanfiction. Comme je suis entrain de modifier les premiers chapitres, je n'ai pas encore pu l'enlevé mais garder ça en mémoire ce n'est pas une faute de ma part.
Merci !

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