Chapitre 18 : « Je dois découvrir ce qu'il s'est passé »

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« Alex, je suis partie, ne m'en veux pas. J'ai besoin de me souvenir et ce Steve Rogers pourrait être la solution à tous mes problèmes. Je sais que tu dois me détester en ce moment et que tu veux venir me chercher mais, s'il te plaît, ne le fait pas. Je dois faire ça seule.

On se revoit très bientôt.

Je t'aime,

Tara. »

Je n'étais pas habituée à prononcer ou même écrire ce « je t'aime » si lourd de sens. Pour moi, l'amour n'était pas quelque chose que j'avais déjà expérimenté auparavant, du moins, de ce que je pouvais me souvenir. Et je me trouvais là, une lettre d'adieu dans les mains. Je me suis penchée pour la déposée sur la table de nuit de ma chambre, juste à côté du corps endormi d'Alex. Il était si beau quand il dormait, si calme, cette vue me rendait même nostalgique, me donnant un horrible sentiment de culpabilité.

Cependant, j'ai pu lui parler une dernière fois quelques heures plus tôt sur le toit de l'institut. Après toute cette discussion avec Steve, je ne me sentais pas vraiment bien, quelque chose se serrait dans ma poitrine. Je me suis réfugiée en haut pour respirer et réfléchir un temps soit peu de mon côté. Même si Caroline ou même Pyro passaient beaucoup de temps sur le toit, il n'y avait personne à ce moment-là quand je suis passée par la porte enfer séparant l'intérieur de l'extérieur. L'air frais rentra immédiatement dans mes poumons, me permettant de laisser partir une grosse partie de mes doutes. Je me suis assise sur le petit muret qui servait de bord alors que les rayons oranges du couché de soleil venaient me réchauffer tendrement la peau.

Mes pieds flottaient dans le vide et mes yeux observaient tout ce qui m'entourais. Je pouvais voir les plus jeunes élèves se précipiter à l'intérieur car il était pour eux l'heure du couvre-feu. Cette vision me fit faiblement sourire, ce temps là me manquait. Cette période d'innocence et d'insouciance. J'avais des bribes de souvenirs de cet époque où j'étais comme eux. J'avais passé mon enfance à l'institut aux côtés de Charles, je ne connaissais même pas ma vrai famille. Peut-être avaient-ils si peur de ma vrai nature qu'ils ont voulu se débarrasser de moi.

En repensant à mon ancienne vie, mes pensées se sont à nouveau tournées vers mon choix. Plus j'y réfléchissais, plus je le remettais en question et plus mon envie d'affronter me destin grandissait, lui aussi, petit à petit. Je me remémorais encore ces paroles « son poignard était à quelques centimètres de votre coeur, pourtant il a hésité, avant de s'enfuir ». Peut être que ce tueur me connaissait bel et bien... je n'aurai pas su dire si il en était de même pour moi car je n'avais jamais vu son visage. Les deux fois où je l'avais vu, il portait un masque noir et ses yeux étaient noircis par je ne sais quelle matière. Cependant, j'ai ressenti quelque chose ces deux fois là, quand il me fixa dans les yeux. C'était assez intense et étrange, mais il avait une expression familière dans son regard.

- Tu as pris la bonne décision.
Sans même me retourner, je savais qui était venu interrompre le court de mes pensée.
- Je sais.
Je n'avais pas pour habitude de mentir, mais je ne voulais pas inquiéter Alex. Ce dernier s'était installé à mes côtés et sorti un petit boîtier assez vieux et abîmé. J'ai détourné mon regard de la vue pour le posé sur l'objet.
- Je ne savais pas que tu fumais.
Lui ai-je dis sans vraiment d'interêt.
- C'est seulement pour me détendre une fois de temps en temps. Surtout quand Charles et Raven sont pas dans le coin. Elle a à peine quelques années de plus que moi mais c'est fou à quel point elle peut être rabat-joie. Enfin, plus qu'avant en tout cas.
Il tendit la cigarette et me regarda, un large sourire.

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