Chapitre 17 : « Steve »

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Comme l'espace du terrain de l'institut était très vaste, le prénommé Steve et moi même avions commencé à marché pendant que nous parlions très sérieusement.
- Je ne comprends pas... qu'est ce que j'ai avoir dans votre mission?
Lui ai-je demandé en m'arrêtant en face du lac. L'homme châtain très clair fit de même avant de croisé ses bras d'un air absent.
- Je sais ce que vous avez fait cette nuit-là, je vous ai vu attaquer cet assassin.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez...
- L'homme habillé en noir au bras en acier. Vous l'avez attaqué.
- Excusez-moi, monsieur... Rogers? Mais cet homme venait d'en tuer un autre sous mes yeux. Je n'allais pas fuir et ne rien faire, donc si vous trouvez que mes actes étaient démesurés...
- Au contraire, Mademoiselle Blake.
- Appelez-moi Tara par pitié, je n'ai que 19 ans.
L'avais-je coupé dans son élan.

L'homme parut interpellé par mon âge pendant quelques secondes avant de supprimer cette frustration de son visage.
- Tara, votre détermination m'impressionne justement. Vous n'avez pas hésité à vous lancer vers le danger, c'est une grande qualité.
Il marque un temps de pause avant de continuer son récit.
- J'étais moi même à la poursuite de cet homme quand je vous ai vue l'arrêter. Je n'avais jamais rencontré d'optimiser auparavant, d'ailleurs.
- D'optimiser?
- Des personne...hum... génétiquement modifié? Je crois que c'est le bon terme.
- Navrée de vous décevoir mais je suis simplement née comme ça. Les gens nous appellent des mutants, mais vous devriez déjà le savoir non?
Son étonnement réapparu comme s'il n'avait jamais pris conscience de notre existence. Il était vrai que nous étions assez rejetés par les humains « normaux », mais de là à ce qu'ils ne nous connaissent pas, c'était assez dure à croire. Pourtant cet homme en était la preuve vivante.
- C'est compliqué... mais je suppose que vous savez déjà toute l'histoire.

J'étais complètement larguée. De quoi pouvait-il bien me parler? Je n'avais jamais vu cet homme, comment aurai-je pu savoir un quelconque moment de sa vie? Voyant mes sourcils froncés, il comprit directement que j'étais perdue et ajouta :
- Vous êtes coupés du monde ici?
- Mais de quoi vous parlez?
- Vous n'avez jamais entendu parler de moi a la radio ou sur les chaînes d'information?
En premier lieu, je me suis directement dis à moi même : « non mais pour qui il se prend? ». Ce Steve Rogers me semblait être quelqu'un d'extrêmement narcissique.
- Excusez moi mais non et si, nous avons la télévision et tout ce qui va avec.
- C'est la première fois que ça m'arrive..
Alors que je l'aurai imaginé assez déçu en apprenant que quelqu'un n'avait pas la moindre idée de qui il pouvait être, il afficha un léger sourire, comme si il était soulagé. D'une main il se gratta la nuque avant de me tendre l'autre, pour que je la serre.
- Les gens m'appelle Captain America en générale.
Après cette révélation, qui ne changea cependant rien à ce que je pensais de lui, j'ai empoigné sa main droite assez grande.

- Captain America? Vous n'avez pas trouvé mieux comme nom ?
Ai-je rigolé, ce qui me valu un faible rictus de la part de mon interlocuteur.
- Vous avez beaucoup de choses à rattraper à ce que je vois.
- Vous n'êtes pas mieux dans votre genre.
Une certaine ambiance chaleureuse s'installa entre nous deux. Je ne le connaissais absolument pas mais je sentais en lui une certaine bonté voire, même, de la sympathie. Il était le genre d'homme autant parfait physiquement que mentalement, celui à qui l'on pouvait se confier et en même temps passer du bon temps. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, une question m'est venu en tête.
- Dites, pourquoi suiviez-vous cet homme d'ailleurs?
Il prit un cours instant pour me répondre, les yeux remplis de tristesse et de haine derrière les verres de ses lunettes vintages.
- Il a tué un de mes amis.

Son regard avait changé de direction lorsqu'il me l'avoua et je pouvais très bien comprendre sa douleur.
- Je suis sincèrement désolée. J'aurai aimé vous aider à venger votre ami lorsque ce salaud était en face de moi...
- Vous le pouvez toujours, bien que ça m'étonne de vous voir toujours en vie.
La fin de sa phrase me fit inconsciemment lever un sourcil.
- Comment ça ?
- Peu de gens le connaisse vous savez, et il y a bien une raison. Ceux qui sont conscients de son existence l'appellent le Soldat de l'Hiver, il a commis une trentaine de meurtres ces cinquante dernières années et pourtant, on dirait presque un fantôme. Et pourquoi ça ? Parce qu'il ne laisse aucune trace de son passage. Il détruit les preuves et tue les témoins.
Plus j'en savais sur cet homme plus je sentais une sueur froide glissée sur toute la longueur de mon dos.
- Où voulez-vous en venir?
Lui ai-je demandé, toujours un peu perdue.
- Vous êtes toujours en vie alors que vous n'avez pas hésité à le défier. Je l'ai vu, lorsqu'il se trouvait au dessus de vous. Il hésitait. Son poignard était à quelques centimètres de rentré en contact avec votre cœur, pourtant il a hésité, avant de s'enfuir.

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