Durant 3 semaines, j'ai enfin appris à m'adapter à la vie au manoir. Charles n'était pas là ainsi qu'Alex, mais grâce à notre découverte, j'ai pu penser à autre chose. Mes liens avec les anciens amis que j'avais se sont consolider et les autres avaient finis par prendre conscience que je n'étais pas un monstre incontrôlable. Chaque nuit, je sortait du manoir à pas de loup pour me rendre au centre d'entraînement, c'en ai même devenu addictif. Cet endroit avait beau être abandonné depuis quelques année, il n'en restait pas moins fonctionnel.
Le bunker était composé d'une immense salle séparée par divers objets comme des cibles, des sac de frappe, des mannequins en plastique bien endommagés,... mais la plus intéressante partie restait le sous-sol. À droite de la grande pièce d'entraînement se trouvait un escalier en métal qui menait à l'étage d'en dessous. Lorsqu'on y mettait les pieds, on pouvait se rendre compte à quel point ces lieux étaient gigantesques. Il n'y avait pas moins d'une quinzaine d'autre salle toutes différentes entre elles, sans oublier les dortoirs collectifs qui possédaient tous 10 couchettes superposées. Tout avaient l'air usé, ce qui montrait bel et bien que des gens s'étaient déjà formés là.
Pyro passait son temps dans une de ces salles au sous-sol, occupé à m'ignorer comme si je n'existais pas, alors que de mon côté j'occupai une pièce entourée de cibles déjà utilisées mais toujours valides. Mes nuits se résumait à des tentatives d'atteinte le plus petit cercle situé au centre en utilisant les flammes que mes mains étaient capables de produire. Le feu me passionnait, j'ai donc décidé de travailler cette capacité en première en même temps que la transformation de l'eau en glace.
Plus les jours avançaient, moins la motivation m'accompagnait. Je sentais au fond de moi que ma puissance pouvait faire des ravages, mon corps tout entier était entrain de bouillir, mais quelque chose m'empêchait d'exploiter précisément ce pouvoir, comme si mon corps me refusait l'accès. Ma maîtrise n'augmentait pas d'un seul pas, j'en venais même à me demander ce que Charles et les autres pouvaient bien trouver de si exceptionnel en moi. Et puis je me sentais tellement seule.
Alex ne revenait pas, Pyro n'avait pas le moindre respect pour moi et venir me parler aurait été une honte pour son âme d'abruti, et même ceux qui, autrefois, étaient mes amis, n'arrivaient pas à me suivre même si notre bonne entente étaient revenue comme avant. Je ne dormais pas vraiment la nuit étant donné que mon sommeille était interrompu par mes « sorties nocturnes ». Je tentais de contrôler mes pouvoirs mais quelque chose clochait dans mon apprentissage, comme si j'avais besoin de connaître mon passé pour que tout se débloque... Cependant cette tâche était bien plus facile à dire qu'à faire, et comme me l'a expliqué de nombreuses fois Charles, j'étais la seule à pouvoir y parvenir.
Un soir, vers 23h heures, alors que tous les occupants du manoirs étaient dans leurs chambres, je suis sortie de la mienne. Je n'avais pas la tête à m'énerver sur moi-même parce que je n'arrivais pas à lancer un jet enflammé droit sur une des cibles du bunker, alors j'étais restée là, espérant pouvoir rattraper un peu de sommeil. Malheureusement, mon corps était décidé à ne pas sombrer dans les ténèbres de mon imagination, c'en était décevant. Je suis restée allongée pendant une trentaine de minutes avant de me faire une raison. Passer la nuit éveillée dans ma chambre ne réjouissais pas vraiment... C'est pourquoi j'ai pris la décision d'en sortir discrètement pour monter sur le toit.
J'étais à peine arrivée en haut, dehors, que l'air frais vint remplir mes poumons d'un oxygène pur. La vue était toujours magnifique dans la nuit. Nous étions à proximité d'une grande ville, certainement Washington, car je pouvais très clairement voir toutes ces lumières de buildings au loin. Ce genre de choses me manquait depuis que j'étais arrivée à l'institut, les journées shopping, les balades dans les rues illuminées de partout, les promenades dans ces grands parcs,... il me manquait une certaine liberté. Il est vrai que je passais déjà bien en dessous des règles en m'exerçant dans le centre qu'on avait trouvé mais ce n'était pas assez.
Charles avait sûrement peur que les gens soient terrifiés en nous voyant nous, des mutants, et un mauvais contrôle de ses pouvoir pouvait causé de gros problèmes. Mais rester loin du monde n'allait tres certainement pas nous aider à nous intégrer.- Ça va? On dirait que t'as vu un mort.
S'exclamât une voix féminine d'un ton sarcastique, me sortant instantanément de mes pensées alors que mon regard était toujours tourné vers la ville au loin.
J'ai tourné ma tête pour faire face à mon interlocutrice qui n'était autre que Caroline, cachée dans l'ombre. J'ai voulu lui répondre mais elle ne me laissa pas le temps de le faire et continua sur sa lancée.
- Le syndrome de l'emprisonnement nous atteint tous ma vieille, il fallait bien que toi aussi ça te touche.
On aurait dit qu'elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Après avoir lâché un soupir, je me suis assise à ces côtés.
- A quoi ça sert d'être caché de tout le monde si personne ne sait qu'on existe.
Lâchais-je d'un ton assez déprimé avant de continuer.
- J'aimerais lâché prise et retrouver un semblant de ma vie d'avant... enfin, ma fausse vie.C'est à ce moment précis que Caroline me regarda d'un air sournois pendant un long moment. Elle se leva de la plateforme sur laquelle elle était assise avant de s'avancer vers moi, un sourire en coin toujours afficher sur son visage.
- Ton souhait est exhaussé très chère Tara... On va se faire une virée en ville!
Elle semblait tellement excitée à l'idée de quitter le manoir que l'idée qu'elle y soit bloquée depuis pas mal de temps me traversa l'esprit.
- Mais attend, on peut vraiment sortir? M'exclamais-je, surprise par sa décision si soudaine.
- Techniquement non, mais qu'est-ce qu'on en a à faire du règlement ? Tu l'enfreins bien tout les soirs en allant t'entraîner avec Pyro. Ou peut-être que vous faites autres chose...
Son sourire s'est renforcé alors que mes joues devenaient rouge de honte.
- Quoi?! Mais... non enfin!
- Il faut dire qu'il est assez « bouillant » si tu vois ce que je veux dire.
Son jeu de mot en lien avec sa particularité à maîtriser le feu m'aurait fait rire si il n'était pas détourné en d'autres insinuations.- Comment tu sais pour le centre d'ailleurs ?
Lui ai-je demandé, perplexe. Elle se contenta de hausser les épaules avant de me répondre nonchalamment.
- On s'en fout tant que Le fauve te coince pas. Bon viens on va réveiller madame je sors avec le beau gosse glacé.
Sans savoir comment, je compris directement que le fauve étaient réalité le surnom de Hank. Sûrement un souvenir enfuit du passé.
Elle se lança dans le grand couloir du dernier étage, à pas de souris, avant d'ouvrir silencieusement la porte de la chambre numéro 54 par la pensée. Elle me fit signe d'attendre à côté de cette dernière alors qu'elle rentrait dans la pièce. Environs cinq minutes plus tard, elle sortit aux côtés de Malicia qui tentait par tout les moyens de lutter contre la fatigue.- Aller princesse, on a pas que ça à faire si on veut un peu s'amuser.
Chuchota Caroline.
- Facile à dire alors que je dormais comme un bébé...
- Si je n'étais pas venue te réveiller tu m'aurais fait la gueule le lendemain parce qu'on se serait éclaté sans toi.
Sur ce, Malicia leva les yeux aux ciels et nous sommes descendues en silence, aussi dur que ça pouvait l'être au vu de notre envie de sortir.***
- Hum, Caro... t'es sûre que tu sais conduire ce truc?
Les sous-sols avaient de nombreuses pièces ainsi qu'un parking où il y avait une dizaine de voitures de luxe, Charles était plus riches que je ne le pensais apparemment.
- Ouais... fin mon père m'a appris pas mal de trucs ça devrait allé...
Très peu rassurées, Malicia et moi-même sommes rentrées dans la voiture de collection bleue électrique, elle a l'arrière, me laissant la place côté passager. Caroline enclencha le moteur, prit une grande inspiration et ouvrit la trappe du tunnel que l'on devait emprunter pour sortir avec le véhicule.
- Prête à s'amuser ?
S'écria Caroline avant de commencer à roulé jusqu'à l'ouverture.
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Avengers
Fanfiction"Je menais une vie simple, sans grands problèmes, mise à part le fait que je pouvais contrôler les quatres éléments primaires... Mon existence banale fut chamboulée d'un coup, m'emmenant dans un monde que je ne connaissais pas, ou bien que je ne c...