Chapitre 21 : « Je te connais »

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Elle était par terre, le nez en sang.
Mais comment?
C'était comme si... mon esprit avait été absent pendant quelques longues secondes, avant de revenir d'un coup, complètement désorienté. Mes mains étaient légèrement abîmées mais rien de bien grave. Alors que je m'étais écartée, Steve et Sam se sont précipités vers Natasha pour voir comment elle allait. Elle repoussa toute aide et se releva elle même, comme si rien ne s'était passé, puis, elle m'analysa de haut en bas. Elle murmura quelque chose à l'oreille de Steve avant de partir de la pièce sans me lâcher du regard, toujours le nez en sang. Sam la suivi et me regarda d'un air plus calme que les autres fois, comme si il cherchait à me comprendre, et quitta lui aussi la pièce.

Complètement perdue, je me suis glissée le long du mur en béton pour m'asseoir contre ce dernier. Ma respiration était lourde et mon cœur battait plus vite que le mur du son. Je sentais mes mains trembler, ce qui n'arrangeait rien à mon état. Steve s'approcha prudemment de moi avant de s'asseoir sur une vieille chaise en bois à moitié rongée par des mites.
- Comment vous vous sentez...?
Me demanda-t-il, une légère hésitation dans la voix. Sans relevé la tête je lui répondis.
- Comme si... j'avais eu une absence.
Ai-je soupiré avant de continuer.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ?
- Vous ne vous souvenez pas ?
J'ai hoché de la tête de gauche à droite en signe de réponse.
- Et bien, vous avez répondu à ses attaques, comme tout le monde l'aurait fait. Mais votre maîtrise était assez violente, c'est pour ça qu'elle s'est retrouvée par terre après que vous l'ayez frapper au visage.

Je ne savais pas quoi lui dire. C'était complètement insensé. Je ne m'étais jamais battue auparavant et maintenant je mettais au tapis quelqu'un de sûrement mieux expérimenté que moi.
- Ne vous en faites pas, vous ne l'avez pas agresser. Mais votre technique de combat est très... impressionnante, il faudrait des années à quelqu'un pour apprendre ce que vous faites. Où avez vous appris tout ça ?
- Je... je n'en sais rien. Je ne savais même pas que j'étais capable de me battre. C'est... étrange.
Un silence plana quelques secondes entre lui et moi. Cette situation me perturbait énormément, même si ça avait des avantages, je ne savais rien de ce dont j'étais capable. Je me croyais faible sans mes pouvoirs, inutile, mais j'étais peut-être plus puissante que je ne le pensais.

- Je suis désolée.
Ai-je finis par dire après un moment de réflexion.
- Pourquoi?
- Je ne voulais pas vous faire peur, et encore moins la blessé...
En levant mes yeux sur lui, J'ai pu voir que Steve me souriait, comme si ce que je venais de dire n'avait pas d'importance.
- Ne vous excusez pas pour ça, Natasha est une des meilleures agents que je connaisse elle n'a presque rien senti. Croyez moi la prochaine fois, c'est elle qui vous mettra à terre.
- Rassurant...

Un faible sourire s'est formé sur mes lèvres. Je ne le connaissais que depuis peu mais ce Steve Rogers avait le don de me comprendre, ça en devenait même suspicieux. Mais je ne m'étais jamais vraiment sentie comprise, du moins, pas depuis mon retour à la réalité. Comme si je criais de toute mes forces, à m'arracher les poumons, mais que personne n'était assez concerné pour pouvoir m'arrêter. Peut-être que Steve était la personne qui allait enfin m'apaiser et peut-être me faire voir les bon côtés de tout ce que je traversais comme épreuve.
- D'ailleurs... je vous félicite.
Continua-t-il, toujours en affichant ses magnifiques dents blanches.
- Pour ?
- Vous faites officiellement partie de l'équipe.
Au fond de moi, j'ai senti un joie intense, on m'enlevait un lourd poids sur la conscience. J'ai soupirer de soulagement face à cette annonce.
- Vos talents m'ont confirmé ce que je pensais déjà sur vous.
Il s'est accroupi pour se retrouver plus proche de moi.
- N'ayez jamais peur de vous-même, vous êtes douée et de grandes choses vous attendent.

Il s'est relevé sur ses deux jambes avant de me tendre sa main droite pour m'aider à mon tour.
- Et si on allait voir comment se porte votre première victime?
- Par pitié, ne dites pas ça !
Il rigola devant mon visage consterné.
- Je vous fais marcher Benson.

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