chapitre 4 (CORRIGÉ) : « Tout commence maintenant »

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Alex s'était positionné en face de la statue préférée de ma mère, comme s'il comptait se jeter dessus pour la détruire. C'était un cadeau de la part de ma grand-mère paternelle offert à Noël, sûrement parce qu'elle n'avait rien d'autre à offrir. Ma mère y tenait beaucoup, c'était un cadeau de sa belle-mère et même si elles se détestaient, ce castor hideux lui rappelait mon père. Et s'il était arrivé quelque chose à cette futile décoration de jardin elle m'aurait très certainement envoyé six pied sous terre et c'est peu dire. Pas du tout rassurée j'ai agité mes bras en l'air pour l'arrêter dans son action avant qu'il ne fasse n'importe quoi.
- Je peux savoir ce que tu comptes faire ?!
- Du calme, je vais te montrer...

J'allais répliquer mais ce qu'il fît me cloua le bec. Il avait serré le poing droit en prenant une grande inspiration et un rayon d'énergie extrêmement puissant tourna autour de son corps avant de se lancer sur la statue et la pulvériser en mille morceau. Sur le moment, j'étais bien trop préocupée par le rayon dévastateur pour me soucier de ce que mère allait me faire subir en voyant ça. Mes yeux étaient grand ouverts et j'étais incapable de prononcé un seul son. Il se retourna vers moi et ricana silencieusement en voyant ma tête ébahie.

- Tu vas bien ?
Me demande-t-il avec un petit sourire en coin, amusé par la situation
- Mais co...comment c'est possible ?!
- Je pourrais te posés la même question sur ce que j'ai vu quelques minutes plus tôt. Tara...
Commença-t-il, se rapprochant lentement de moi, un air sérieux gravé sur son visage.
- Tu n'es pas seule, il y a des milliers d'autres gens qui sont...particuliers. La plupart du temps ils restent dans l'ombre et font comme si rien ne les différenciaient des autres mais quelques un s'affirmes et sont fières d'être ce qu'ils sont. Tu es l'une d'entre eux, Tara, l'une d'entre nous.

J'ai un peu reculé, le sentant trop proche de moi, essayant d'assimiler les informations qui venait de m'éclater à la figure. Je savais que je n'étais pas comme tout le monde, et ce depuis un moment mais des milliers d'autres me ressemblaient ?! Moi qui pensais être seule au monde... Et lui, qui était-il ? Comment savait-il tout ça ? Je ne pouvais m'empêcher d'être sur mes gardes, il ne m'inspirait pas confiance. Mon regard se baissa sur mes mains, redevenue froide, puis se reposa sur Alex qui s'était à nouveau rapproché de moi.

- Je sais que tu es sûrement perdue avec ce que je viens de te révéler et que tu as pleins de questions mais nous n'avons pas vraiment le temps. Il faut que tu viennes avec moi.
- Attends... Venir avec toi ? Mais où exactement ?
- Je ne peux pas t'en parler tu verras par toi même.
- Hors de question ! Si tu crois m'avoir avec ton tour de passe passe tu te fourre le doigt dans l'œil. Maintenant si tu pouvais partir de chez moi avant que ma mère ne rentre ça m'arrangerait, merci.
Je ne savais quoi penser de lui, je n'avais juste aucune envie de me faire kidnapper et torturer, qu'il soit différent comme moi ou pas, ça ne changeait rien.

Je le vis soupirer profondément en levant les yeux aux ciel
- Ecoute Tara, c'est vraiment important. On m'a envoyé ici pour t'emmener voir quelqu'un et tu dois me suivre, je ne peux pas me permettre de te laisser ici.
Il se pinça le nez en grommelant quelques d'inaudible avant de lever à nouveau les yeux vers moi.
- Je ne voulais pas en arriver là...
M'a-t-il dis d'un ton presque peiné.

J'allais lui demander de quoi il pouvait bien parler mais je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il se rapprocha de moi et attrapa une pelle qui traînait par terre. Le temps que je comprenne ce qu'il comptait faire, il était déjà trop tard. J'ai sentie un objet lourd frapper violemment mon crâne. Je sombrais, alors, petit à petit dans un sommeil noir et profond.

***

Je nageais d'un une sorte de sommeil conscient, entendant un ensemble de petits bruits et de voix toutes différentes. J'étais proche de me réveiller, mais la discussion entre les voix réunies autours de moi devenait de plus en plus claire et, pour ne pas les interrompre, j'ai décidé, avec le peu de raison que j'avais à ce moment-là, de garder mes yeux fermer.

- Je peux savoir où t'as dégoté ta cervelle de moineau ? Tu lui as bousillé le crâne idiot !
S'écriait une voix féminine.
- Et tu voulais que je fasse comment Madame « j'ai un Q.I plus élevé que la norme» ?
Répondis une voix que je connaissais bien
- On t'as demandé de la ramener à la maison, pas de l'assommer à coup de pelle !
- Raven n'as pas tort, t'y es allé fort pour le coup...
C'était une autre voix masculine qui s'était ajouté à la conversation. Elle me rappelait vaguement quelque chose d'ailleurs.
- Tu voulais le faire à ma place peut être le frigo sur patte?
- Comment tu m'as appelé?!
- Arrêtez, ça suffit vous deux ! Vous allez finir par la réveiller...
S'exclama une voix d'homme plus mature que toute les autres.

C'est à cet instant que j'ai ouvert les yeux et me suis précipitamment redressée contre le cadre de lit, sentant encore une légère douleur à la tête due au coup que j'avais reçu plus tôt. J'étais terrifiée sur le coup, je me trouvait dans une chambre assez grande où une dizaine de personne me scrutaient du regard comme si j'étais une sorte de créature à abattre. Avant que quelqu'un puisse parler, j'ai sortir ma main droit d'en dessous du drap et formait une vive flamme avec cette dernière, d'un air menaçant.
- Vous êtes qui et qu'est ce que vous me voulez !
M'écriais-je, les sourcils froncés et ma flamme toujours flamboyante, prête à viser quiconque tenterait de m'attaquer.
- Tara...
- Non! Tu m'as amené ici de force sans parler du coup de pelle! Et tu es qui au juste hein?

Un homme, que je n'avais d'ailleurs pas encore eu le temps de remarquer, s'avança vers moi prudemment. Il n'était pas très grand pour un homme, environs 1m70, mais avait énormément de charisme. Ses cheveux brun étaient bien coiffés et il portait un costume assez chic.
- Ne vous approchez pas !
Lui ai-je dis froidement, le voyant essayer de s'asseoir sur le lit où je reposait. Soudain, il me regarda dans les yeux et me parla.
- je ne te veux aucun mal
Je savais qu'il m'avait parler cependant, ses lèvres étaient restée collées l'une à l'autre. Mais cette voix... non seulement elle résonnait dans ma tête mais elle me rappelait en plus celle de quelqu'un. « Comment peut-il... » me suis-je demandé avant qu'il ne me coupe de vive voix cette fois-ci.

- Je suis télépathe, c'est pour cette raison que tu entends ma voix dans ton esprit.
- Je voix... mais ça ne me dit toujours rien sur ce que vous me voulez.
Mon ton était glacial et la flamme qui sortait de ma paume de main n'avait toujours disparue.
- Je m'appelle Charles, mais mes élèves m'appelle professeur Xavier. Tu t'amusais à m'appeler par mon prénom devant les autres quand tu étais plus jeune d'ailleurs, tu aimais bien m'embêter.
Riait-il, un grand sourire sur son visage alors que je ne comprenais rien à ce qu'il me disait.
- Comment ça « quand j'étais plus jeune » ?
- Il y a bien des choses qui doivent se bousculer dans ta tête en ce moment et c'est normal Tara. Je t'expliquerai tout plus en détails quand tu seras plus apte à m'écouter. Il faut juste que tu comprennes que ta présence ici n'est pas une coïncidence et que tu ne dois pas avoir peur de nous. Nous allons te laisser te reposer, tout ça doit être épuisant pour toi.

- Surtout après le coup de pelle de notre Alex le justicier...
S'exclama une grand fille blonde d'un air sarcastique. Je me suis meme rendue compte qu'il s'agissait de celle qui s'était disputée avec Alex un peu plus tôt quand mes yeux étaient toujours clos.
- Raven, ça suffit.
Lui lança Charles d'un air sévère avant de continuer pour toutes les personnes présente dans la pièce.
- Laissons Tara se reposer.
Après ces paroles et des derniers regards sur moi, les autres s'en allèrent. Seul Alex restait là, les bras croisés, ses yeux vert figés sur moi alors que j'avais éteint la flamme pendant ce temps.
- Toi aussi Alex.
- Je reste.
- Elle à besoin de tranquillité, je sais que c'est dur pour toi mais il faut que tu la laisse.
Il lança un regard glacial à Charles avant de soupirer et s'en aller en poussant un peu trop fort la porte, sûrement pour montrer son désaccord.

Charles m'afficha un dernier sourire et m'assura qu'il reviendrait vers moi quand je serais plus apaisée. Je me retrouvais alors seule et complètement déroutée dans cette chambre qui, par ailleurs, me donnait une impression de déjà vu. Toute mes pensées se bousculaient dans ma tête et je n'étais pas au bout de mes surprises...

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