Chapitre 2 (CORRIGÉ) : « Tout est une comédie... »

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- Je dois dire que je m'attendais à mieux de votre part Tara. Qu'est ce qu'il s'est passé au juste?
Nous étions dans le bureau de Mr Collins, mon prof d'art dramatique. Ricky était assis à côté de moi, un mouchoir dans sa main droite portée contre son nez qui ne cessait de saigner. Je dois dire que j'étais plutôt rassurée que nous soyons convoqués par lui plutôt qu'un autre professeur, lui et moi avions une certaine appréciation l'un envers l'autre. Il voyait quelque chose de spécial en moi, tu m'étonne, plus bizarre que moi tu meurs...

- C'est cette folle qui m'a foutu une droite!
S'exclamât Ricky, ses yeux rouges de colère.
- Et tu vas me dire que t'as rien fait peut-être ?!
Rétorquais-je
- C'est pas tes affaires et personne t'as demandé ton avis
- Désolé mon p'tit gars mais quand tes conneries anéantisse ma meilleure amie ça me concerne !
- Du calme vous deux ! Balduine, vous avez un examen qui vous attend. Quittez mon bureau, je vais m'entretenir avec Miss Blake.

Ricky se leva et, non sans me lancer un regard assassin, quitta le bureau de Mr Collins en claquant la porte. Alors que nous étions tout les deux, mon professeur d'art dramatique s'installa sur son bureau qui était très fournie soit dit en passant. Il avait 4 cadre photo avec sa familles dessus et pleins d'autres gadgets inutiles, cette pièce était bien luxueuse pour un simple prof de théâtre.

- Tara, vous et moi on se connaît bien.
M'avait-il dit en baissant lentement ses lunettes sur son nez avant de me regarder en haussant un sourcil.
- Je suppose...
- Je vous savait impulsive et expressive, ce qui est bénéfique pour mon cours, mais pas violente.
- J'avais une bonne rai-
- Ne m'en dites pas plus très chère! Je comprends déjà la situation.
- Ah oui...?

Je fronçais légèrement les sourcils, m'attendant au pire. Collins était assez imprévisible, toujours à faire des liens étranges sur tout, et d'un ton toujours dramatique, comme si la vie était une tragédie faites par Corneille. Et, d'un coup, il se leva en agitant les bras, se lançant dans un débat passionné.
- La trahison ! C'est ça qui vous sort de votre quotidien ! Vous êtes motivée par tout ce qui entoure la loyauté, comme les chevaliers de la table ronde par exemple. Et lorsqu'on s'y attaque, vous partez en vrille. Je ressens vos émotions comme si vous étiez une guerrière des temps médiévaux et cette passion m'émeut, pour tout vous dire.
- Et qu'est ce que ça signifie..?
- Cela signifie que vous êtes entièrement justifiée. Je ne tolère pas la violence mais dans ce cas-ci, j'applaudis votre soif de justice.

Je n'en revenais pas... je savais que cet homme était assez spécial mais là, c'était une première. Il m'avait applaudi d'avoir casser le nez d'un élève, c'était bien le seul à faire ce genre de chose. Toutes fois, je ne comptais pas me plaindre. Être dispensée d'une punition voire d'une note nulle à mes examens, ce qui aurait été un chaos total, m'arrangeait plutôt bien.
- Comme je sais que vous avez un examen, vous pouvez vous en aller. Mais n'hésitez pas à venir dans mon bureau pour discuter quand vous aurez le temps !
- Bien sûr monsieur...

"Cours toujours" me disais-je à moi-même avant de m'en aller rejoindre ma classe pour passer mon examen d'histoire. Heureusement, je n'ai pas été pénalisée pour mon retard.

***Quelques jours plus tard***

- On trinque ?!
M'exclamais-je d'une voix assez forte pour que tous le monde puisse m'entendre.
- A notre réussite !
Renchérissait Charlie.
- A notre réussite !
Se sont alors exclamés tous les invités présents.

Nous avions enfin fini nos études avec succès pour la plupart d'entre nous, il ne semblait logique d'organiser une fête en cet honneur. J'avais prévu d'inviter seulement dix ou quinze amis, mais Sophie s'est amusée à inviter approximativement l'entièreté de notre année, autrement dis, nous étions beaucoup plus que prévu.
En parlant de Sophie, malgré qu'elle était furieuse contre moi au début, elle avait finit par se calmer, comprenant enfin que Ricky n'était qu'un salaud de première et qu'il se servait d'elle.

J'avais organisé cette soirée chez moi, sachant que ma mère était partie un week-end entier pour son travail. Elle était une sorte d'ingénieuse pour une grande société avec un nombre impressionnant d'employés. Tout était parfait, les invités s'amusaient comme des fou et la musique était à son volume maximum sans oublier l'alcool qui coulait à flot. Sophie n'y est pas allé de main morte sur la Tequila d'ailleurs, c'était sûrement pour cette raison qu'elle était dans les bras d'un bel inconnu quant à moi je n'hésitais pas à mélanger tout les alcools que j'avais moi-même mis à disposition.

Alors que je sentais vaguement ma tête tourner, je me suis aperçue que Charlie était éloigné près de la piscine, ses yeux me fixant d'un air assez triste mais ardent en même temps. Je ne voulais pas qu'il reste seul, c'est pourquoi je me suis dirigée vers lui, les jambes flageolant légèrement à cause de l'alcool que j'avais dans le sang.
C'est alors que quelqu'un me renversa tout son verre dessus.
- Merde! Bon sang regarde où tu vas!
Me suis-je exclamée, contrariée d'avoir mon haut abîmé.
J'ai levé les yeux vers mon "assaillant" et me suis rendue compte qu'il s'agissait d'un homme grand et blond, particulièrement beau d'ailleurs. C'était étrange mais il y avait quelque chose chez lui qui me semblait familier, comme si je l'avais déjà rencontré auparavant.

- Désolé ce n'était pas intentionnel...
Son regard était encré dans le mien, c'était assez perturbant a vrai dire. Un peu perdue sur le moment, j'ai fini par baisser mes yeux en soupirant.
- Encore heureux...
Et sans rajouter quoique ce soit, je suis montée jusqu'à ma salle de bain pour essayer de faire partir la tâche. Alors que j'usais de toute mes force sans grand succès, je vis le garçon rentrer.
- On se serait pas déjà vu quelque part?
Me demanda-t-il, nonchalamment.
- Ça m'étonnerait. On ne t'as pas appris à frapper aux porte à ce que je vois.
Je me suis retourné pour lui faire face, appuyée contre l'évier.

- Alexandre.
J'ai haussé un sourcil à ce qu'il venait de dire.
- C'est mon nom, mais tu peux m'appeler Alex.
J'ai hésité un instant avant de lui répondre.
- Tara.

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