Le fils du lac

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Il était une fois, dans un royaume lointain en proie à la pauvreté et aux guerres, vivait une princesse sage et belle nommée Charlotte. Son royaume était constamment attaqué par des royaumes voisins, et dans une tentative désespérée de garantir la paix et la prospérité, ses parents sollicitèrent l'aide du jeune roi puissant et méprisé d'un domaine voisin.

Ce roi impitoyable accepta d'aider, mais à une condition : il exigea que la princesse Charlotte devienne son épouse. Malgré sa tristesse, Charlotte accepta de sacrifier son propre bonheur pour le bien de son royaume.

Le jour du mariage, la princesse était parée d'une magnifique robe blanche, ornée de pierres précieuses et d'or. Les serviteurs ajoutèrent un collier et des boucles d'oreilles en diamant, cadeaux de son futur mari. Alors qu'elle se regardait dans le miroir, le roi entra sans permission.

« Ah, quelle chance j'ai de me marier avec la plus belle femme du pays », déclara-t-il avec un sourire malveillant.

Charlotte, cependant, ne pouvait cacher son tourment intérieur. « Un vrai souverain devrait donner la priorité au bien-être de son peuple plutôt que d'imposer des taxes lourdes et de les laisser dans la misère », s'indigna-t-elle.

Le roi, ne tenant aucun compte de ses paroles, lui baisa la main avant de partir.

Se sentant accablée, la princesse chercha du réconfort près du grand lac qui s'étendait devant son palais. Alors qu'elle pleurait et maudissait son destin, une silhouette émergea de l'eau. C'était un beau jeune homme aux yeux bleus lumineux et aux longs cheveux blonds, complètement trempé.

« Princesse, jolie princesse, pourquoi pleures-tu ? » demanda-t-il d'une voix douce et rassurante.

À travers ses larmes, Charlotte expliqua sa situation. Le jeune homme, avec une étrange lueur dans les yeux, écouta attentivement. Après un moment, il parla doucement : « Princesse, puis-je avoir ton collier de diamants ? »

Intriguée mais sceptique, Charlotte hésita puis le lui donna. Dès que le collier toucha sa main, il disparut, la laissant stupéfaite.

« Quand le roi remarquera l'absence du collier, il arrêtera le mariage », assura l'étranger avec un sourire confiant.

Sur ce, il plongea à nouveau dans le lac, disparaissant sous la surface. Plus tard, alors que la cérémonie de mariage commençait, les yeux du roi se plissèrent en remarquant l'absence du bijou. Son visage devint rouge de colère.

« Où est le collier que je t'ai donné ? » demanda-t-il, sa voix résonnant dans la salle.

Charlotte tint bon, sa voix ferme et claire. « J'ai donné le collier à un mendiant affamé. Il en avait plus besoin que moi. »

La colère du roi était palpable, mais il décida de reporter le mariage. Lorsque la nouvelle date arriva enfin, la princesse se retrouva au bord du lac, pleurant, jusqu'à ce que l'étranger apparaisse à nouveau.

« Princesse, jolie princesse, pourquoi pleures-tu ? » demanda le jeune homme, sa voix douce et apaisante.

À travers ses sanglots, Charlotte raconta à nouveau son sort. « Oh, mon cher ami. Ton plan a fonctionné, mais il insiste pour m'épouser », dit-elle, sa voix tremblante de désespoir.

Le jeune homme, avec la même lueur dans les yeux qu'auparavant, écouta attentivement. Après un moment, il parla doucement : « Princesse, puis-je avoir tes boucles d'oreilles en diamant ? »

Charlotte, cette fois sans hésitation, remit les boucles d'oreilles. Dès qu'elles touchèrent sa main, elles disparurent.

« Quand le roi remarquera l'absence des boucles d'oreilles, il arrêtera le mariage », assura l'étranger avec un sourire confiant.

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