La fée du puit

63 1 0
                                    


(Réecriture version LGBT d'un conte déjà existant, dans le cadre d'un concours)

 Dans un royaume où la magie dansait dans l'air et des échos enchantés murmuraient à travers les forêts, vivait une veuve accablée par deux enfants. L'aînée, Elzerilda, était l'ombre même de sa mère, tant par l'esprit que par l'apparence, leur comportement étant aussi accueillant qu'un buisson épineux. Le cadet, Lulis, était un garçon dont la nature était aussi pure qu'un ruisseau clair, reflétant les vertus de son défunt père. Ses traits étaient aussi frappants que la plus rare des peintures, attirant le regard de tous ceux qui passaient. La mère n'avait d'affection que pour Elzerilda, alors qu'elle nourrissait un mépris terrible pour Lulis, car elle avait toujours souhaité avoir une fille, pas un fils. Lulis était relégué à la vie d'un serviteur—mangeant des restes dans la cuisine, dormant sur le sol humide de la cave, et travaillant sans répit.

Les tâches de Lulis étaient nombreuses, mais aucune n'était aussi ardue que d'aller chercher de l'eau au puits, un voyage qui l'emmenait loin du semblant de confort de la cuisine. La cruche qu'il portait était un fardeau, lourd et inflexible, et c'était avec un grand effort qu'il gérait cette corvée deux fois par jour.

Un jour fatidique, alors que Lulis peinait à puiser de l'eau, une pauvre vieille mendiante s'approcha, la gorge desséchée par la soif.

"Gentil jeune homme, puis-je vous demander une gorgée d'eau ?" implora-t-elle.

"Avec plaisir, ma bonne dame," répondit Lulis, sa voix un baume apaisant.

Il nettoya sa cruche et la remplit de l'eau la plus claire, la tenant fermement en hauteur pour que la femme puisse étancher sa soif.

La vieille femme, ayant bu, lui sourit chaleureusement. C'était en fait une gentille fée déguisée.

"Bon garçon," chuchota-t-elle. "Pour ta compassion, je t'offre don. À chaque mot que tu diras, une Fleur ou une Pierre Précieuse sortira de ta bouche."

Déconcerté par ses mots, Lulis rentra chez lui, portant la lourde cruche. À son arrivée, sa mère le gronda pour son retard, ne lui laissant pas le temps de répondre, elle commença à le battre.

"Je suis désolé, mère, s'il vous plaît arrêtez."

Et en disant ces mots, quatre Roses, deux Perles et trois grands Diamants sortirent de sa bouche.

"Quelle sorcellerie est-ce là ?" s'exclama sa mère, si surprise qu'elle oublia de le frapper. "Je vois que des Perles et des Diamants sortent de sa bouche ; dis-moi d'où cela vient, mon fils ?"

Lulis, qui n'avait jamais été appelé fils par sa propre mère auparavant, lui raconta naïvement sa rencontre au puits, non sans jeter une infinité de Diamants.

"Vraiment," dit la mère. "Je dois envoyer ma fille là-bas. Regarde, Elzerilda, vois de la fortune de ton frère. Ne désirerais-tu pas un tel don ? Tu n'as qu'à aller puiser de l'eau au puits, et quand une pauvre vieille femme te demandera à boire, donne-lui honnêtement."

"Moi ? Aller au puits ?" grogna la jeune femme vulgaire. "Pourquoi devrais-je ? C'est le travail de Lulis !"

"Tu iras, et ne discute pas !"

Elzerilda, grognant, prit une délicate fiole d'argent bien plus légère que la cruche de Lulis et se rendit à contrecœur au puits.

Alors qu'Elzerilda approchait du puits, une femme en tenue royale émergea des bois. C'était la même enchanteresse qui avait gratifié son frère du don, maintenant parée comme une belle princesse, pour tester l'étendue de la vanité d'Elzerilda.

Contes de fées pour petits et grandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant