𝟏𝟕 ¦ 𝐏𝐔𝐑𝐄 𝐄𝐅𝐅𝐄𝐑𝐕𝐄𝐒𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄

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Mᴀʀᴅɪ 𝟷𝟼 Fᴇ́ᴠʀɪᴇʀ
Aɴɴᴇ́ᴇ 𝟸𝟶𝟸𝟷

     À peine la porte de l'immeuble franchie, les deux garçons furent parcourus d'un désagréable frisson de la tête aux pieds

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     À peine la porte de l'immeuble franchie, les deux garçons furent parcourus d'un désagréable frisson de la tête aux pieds. Que l'on soit dehors ou dedans, la température était sensiblement la même. Ce matin, Jean s'était réveillé en grelottant de froid, ce qui n'était évidemment pas dans ses habitudes. Pour une raison obscure, la chaudière du bâtiment avait soudainement décidé de les lâcher en plein mois de Février. L'hiver était rude cette année et la mauvaise isolation thermique de l'immeuble n'arrangeait rien à ce problème technique.

     Lorsqu'il avait eu vent de ce réveil frisquet, Marco lui avait immédiatement proposé de venir passer quelques nuits dans son propre studio. Visiblement, le chauffage ne serait pas rétabli avant plusieurs jours et son ami ne tenait pas à ce qu'il perde tragiquement ses doigts de pieds durant son sommeil. Jean avait gentiment refusé son invitation, déclarant que la température n'était pas si basse que cela. Seulement, le brun n'était décidément pas très enthousiaste à la perspective de le laisser seul entre quatre murs froids. Il avait donc insisté pour venir juger lui-même des conséquences de ce problème thermique.

     Jusqu'à présent, cela se présentait plutôt mal. Il faisait un véritable froid de canard dans les escaliers et la température n'était guère meilleure à l'intérieur de l'appartement numéro seize. À ses côtés, Jean faisait comme si de rien n'était, mais il le connaissait assez pour savoir qu'il ne s'agissait là que d'une fierté mal placée.

     — Tu vois, il ne fait pas si froid que cela, renchérit justement le châtain. En plus, j'ai tout un tas de couvertures.

     Couvertures ou non, nul doute que le garçon allait probablement mourir d'hypothermie s'il avait le malheur de fermer ses paupières ne serait-ce qu'un court instant. Dans un soupir las, Marco vint s'enrouler dans le premier plaid qu'il trouva afin de retrouver un semblant de chaleur. Allant au bout de sa démonstration, Jean ne tarda pas à sortir tous les édredons qu'il possédait pour en faire de même. Le visage enfoui dans les coussins, il tentait de convaincre son esprit qu'il avait terriblement chaud. En réalité, il tremblait de tout son corps, ce qui fit pouffer son ami.

     Sans plus de cérémonie, Marco vint lui aussi se glisser contre l'amas de couvertures qu'était devenu le châtain. Alors que ce dernier l'accueillait dans son cocon fait de couches de tissus, tous deux soupirèrent d'aise lorsque leurs corps entrèrent en contact. Décidément, il n'y avait rien de plus efficace que cette proximité corporelle pour se réchauffer. Au creux des bras de Jean, le brun pouvait sentir la fournaise à l'intérieur de lui prendre le dessus sur la fraîcheur de la pièce.

     — On va chez moi ? proposa finalement Marco.
     — On va chez toi.

     Aussitôt qu'il eut murmuré ces paroles, tous deux se relevèrent vivement pour quitter cette chambre glacée. Dès l'instant où ce corps quitta le sien, Jean se sentit grelotter de nouveau. Avec une moue boudeuse, il vint emballer quelques affaires essentielles qu'il emmènerait chez son ami.

     — Ne sois pas si grognon, le taquina le brun. En plus, tu vas avoir la chance de manger sainement pendant les prochains jours.

     L'idée de pouvoir profiter de la cuisine de Marco lui redonna le sourire alors qu'il s'emparait de son coussin moelleux et d'un vieux plaid qu'il trimballait absolument partout. Tandis qu'il refermait la porte derrière lui, le châtain vint appuyer sa tête contre l'épaule de son vis-à-vis.

     — Merci, murmura-t-il.
     — Pour quoi ?
     — Merci d'être toi.

     Il se passa alors une chose assez étrange, puisque les joues de Marco se colorèrent progressivement de rouge avant qu'il ne détourne le regard pour s'élancer dans les escaliers. Derrière lui, Jean se demandait encore ce qu'il avait bien pu faire pour causer cette ᴘᴜʀᴇ ᴇғғᴇʀᴠᴇsᴄᴇɴᴄᴇ qui n'avait pas manqué de faire battre son propre cœur.

 Derrière lui, Jean se demandait encore ce qu'il avait bien pu faire pour causer cette ᴘᴜʀᴇ ᴇғғᴇʀᴠᴇsᴄᴇɴᴄᴇ qui n'avait pas manqué de faire battre son propre cœur

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Pᴜʀᴇ Eғғᴇʀᴠᴇsᴄᴇɴᴄᴇ
Agitation Émotionnelle

𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓 𝐅𝐔𝐋𝐋 𝐎𝐅 𝐒𝐓𝐀𝐑𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant