Chapitre 17

506 36 95
                                    

Jeudi 4 Mai 2017 8h30

PDV Antoine

Je soupire en râlant lorsque je sens un rayon de soleil m'éblouir et cache ma tête sous mon bras pour m'en extraire. J'attrape à tâtons mon portable se situant sur la table de chevet à ma gauche et le monte en face de moi pour voir l'heure qu'il affiche et je comprends soudainement mieux pourquoi le soleil brille déjà autant.

Je laisse retomber mon portable à côté de moi sur le matelas et prends le temps de m'étirer longuement avant de tourner ma tête vers ma droite. Mais je me redresse soudainement pour regarder autour de moi en constatant que je suis seul. Comme convenu à notre arrivée hier, je partage mon bungalow avec Camila et étant donné qu'il n'y a qu'une seule chambre, nous la partageons également pour les quelques nuits que nous allons passer ici. Lit qu'elle a visiblement déjà déserté ce matin.

Même si, je dois l'admettre, la situation était assez déstabilisante hier soir au moment où nous avons dû nous allonger l'un à côté de l'autre pour la nuit. Avec une blague j'ai réussi à détendre l'atmosphère pour faire en sorte que nous soyons plus à l'aise, surtout elle. Nous nous sommes chamaillés un moment pour savoir qui allait dormir de quel côté, puisque nous voulions tous les deux le droit, et bien évidemment j'ai perdu.

Je m'assois un moment sur le bord du lit pour étouffer un long bâillement et entreprends de me lever par la suite pour m'habiller. Tee-shirt et short en jean enfilés, je sors de la chambre pour gagner le petit coin séjour du bungalow, mais là encore, aucune trace de Camila. Je vérifie rapidement la salle de bain, mais il ne fait aucun doute qu'elle n'est pas ici.

Je soupire une fois de plus en passant ma main dans mes cheveux indisciplinés tout en enfilant ma paire de claquette. Je ferme la porte derrière moi et me décide à faire un tour du camping pour tenter de la trouver. Mais à défaut de tomber sur Camila, je me retrouve à entendre le rire de Paul depuis la terrasse de son mobil-home.

Paul : Wesh mon pote, qu'est-ce que tu fais à bailler comme ça au milieu de l'allée?

Antoine : Je cherche Camila, tu ne l'as pas vu?

Paul : Pourquoi? Elle a fui en voyant mini-Grizou?

Antoine : T'es vraiment con ma parole...

Je lève les yeux au ciel en secouant la tête alors qu'il continue bien évidemment de rire. C'est vraiment son passe-temps favori de se foutre de ma gueule. J'attends qu'il se soit calmé pour l'interroger du regard et croise les bras pour lui montrer que je suis sérieux alors qu'il papillonne des cils avec un grand sourire idiot sur les lèvres.

Antoine : Bon tu l'as vu où pas?

Paul : Elle est peut-être bien partie en direction de la plage il y a une bonne demi-heure.

Antoine : Merci.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire face à l'air con qu'il affiche en permanence et auquel je devrais pourtant être habitué. Je prends donc la direction du sentier à la sortie du camping qui mène directement à la plage. Nous avons tous passé l'après-midi de hier à profiter de ce soleil de début mai et donc de la plage sans une chaleur caniculaire comme cela peut l'être en plein été. Certes l'eau était légèrement froide, voire même beaucoup, mais cela ne nous a pas empêché de profiter tous ensemble.

Je m'arrête au bout du sentier et observe d'un regard circulaire l'étendue sableuse devant moi et Paul avait vraisemblablement raison puisque c'est sans mal que j'aperçois la jeune brune assise au bord de l'eau. Les mains nonchalamment rentrées dans les poches de mon short, je m'avance vers la mer et viens m'asseoir sans un mot à côté de Camila qui garde son regard rivé face à elle.

Royal Amor #AGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant