Chapitre 13

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Mardi 25 Avril 2017 11h

PDV Camila

Je soupire en regardant une fois de plus l'heure qu'affiche l'horloge face à moi et me laisse tomber dans l'un des fauteuils du salon. Antoine est parti à son entraînement il y a deux heure-et-demie et je dois avouer que quand il n'est pas là et que je suis seule ici, je tourne un peu en rond.

Je me demande ce que je pourrais bien être entrain de faire à cette heure-ci en temps normal. Je veux dire, je devais bien avoir une vie avec des occupations, comme Antoine. Je ne devais pas passer mes journées assise dans un canapé à attendre que le temps passe. Je désespère de retrouver cette vie-là un jour.

Je sais que ça ne fait seulement qu'une semaine que je me suis réveillée amnésique à l'hôpital, mais j'ai peur que même dans quelques semaines, voire mois ou année, mon état soit toujours le même. Que je doive apprendre à vivre dans ce corps inconnu, me créer une nouvelle vie à partir de maintenant tout en sachant que j'en occulte une autre que j'ai oublié.

Je crois qu'Antoine est beaucoup plus optimiste que moi, il y croit pour nous deux. Il est le premier à me soutenir chaque jour en essayant de faire travailler ma mémoire avec des exercices que lui a conseillé le médecin à l'hôpital, mais n'ayant aucune information ni rien qui pourrait me rappeler mon passé, c'est assez compliqué de trouver quelques choses pouvant me faire avoir un déclic. Mais il ne perd pas espoir, à croire qu'il veut absolument me faire partir de chez lui, même si je sais que ce n'est pas sa principale raison. Mais d'un côté, je pourrais le comprendre, je ne vais pas non plus pouvoir rester indéfiniment chez lui, il faudra bien que je lui rende sa tranquillité un jour.

Antoine : Tu es partie beaucoup trop loin dans tes pensées.

Je sursaute, ne l'ayant pas entendu rentrer, et au même moment, me reçois un objet tout mou dans le visage. Je me fige en fermant les yeux avant de les rouvrir pour remarquer le coussin qui a atterrit sur mes genoux. Je relève la tête vers Antoine qui est mort de rire et me lève pour lui faire face alors qu'il tente comme il peut de se calmer. J'attends qu'il me regarde et lui balance à mon tour le coussin en pleine tête. Il reste statique, surpris et choqué avant de me lancer un regard joueur que je sens mal. Je ne sais pas quel instinct me pousse à partir loin de lui mais j'ai bien fait puisqu'il se met automatiquement à me poursuivre dans la maison. Je retire ce que j'ai dit en fait j'aime bien quand c'est calme et qu'il est à l'entraînement.

Camila : Antoine! Laisse moi tranquille!

Antoine : Tu as cherché la guerre!

Camila : Quoi? Mais c'est toi qui a commencé!

Antoine : N'empêche que tu as répondu et que je veux toujours avoir le dernier mot!

Camila : Je crois que je commence à l'avoir compris ça!

Je lève les yeux au ciel mais il profite de mon moment d'inattention pour sauter par dessus le canapé et se rapprocher considérablement de moi. Je lâche un petit cri en riant et en m'enfuyant mais il me rattrape beaucoup trop rapidement en m'entourant de ses bras avant de me porter jusqu'au canapé sur lequel il me jette alors que je suis morte de rire. Il prend le coussin de tout à l'heure et commence à me frapper avec alors que je ne pense pas à me défendre tellement je ris.

Camila : An-Antoine! Arrêtes! S'il...s'il-te-plaît...

Antoine : Et pourquoi je ferais ça?

Camila : Porque eres mi Angel Guardián! (Parce que tu es mon ange gardien)

Il s'arrête automatiquement et un petit sourire apparaît sur son visage alors que je peux enfin essayer de reprendre une respiration normale. Paul avait tord, je ne m'ennuie pas le moins du monde avec Antoine.

Royal Amor #AGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant