Chapitre 5

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Mardi 18 Avril 2017 11h

PDV Camila

Vous avez déjà connu cette sensation durant laquelle vous avez l'impression que votre tête pèse deux tonnes et que des gens s'amusent à taper avec un marteau à l'intérieur? Non? Et bien vous avez de la chance, parce que je ne le souhaite à personne, c'est vraiment insupportable. Et ce Bip incessant à côté de mes oreilles ne vient en rien arranger mon mal de tête.

Je papillonne doucement des yeux pour les ouvrir afin de pouvoir voir d'où provient ce bruit répétitif et barbant. Mais à peine les ai-je ouvert, que je suis obligée de les refermer à cause d'une lumière vive qui se propage dans la pièce. Je tente une nouvelle fois de les ouvrir, mais beaucoup plus lentement cette fois-ci pour essayer de m'habituer à cette clarté qui provient des fenêtres et qui reflète sur les murs blancs qui m'entourent.

Une fois que c'est enfin possible, j'ouvre totalement mes yeux et remarque que je suis dans une sorte de chambre que je ne reconnais pas. Les murs sont blancs. Il y a une télé allumée en face de moi, diffusant je ne sais trop quoi à faible volume. Et le lit dans lequel je suis apparemment allongée est blanc également. Où est-ce que je suis?

Je lève ma main afin de me frotter les yeux pour essayer de m'éveiller un peu plus mais, arrivée à seulement mi-hauteur, je sens comme quelque chose m'empêcher d'accomplir mon geste en entier. Je pivote doucement la tête vers ma main et je constate qu'une sorte de tuyau est relié à une seringue dont l'aiguille est plantée dans le dos de ma main. Mais c'est quoi tout ça?

Je relève lentement ma tête pour ne pas faire empirer mon mal de crâne et observe un peu plus tout ce qui m'entoure. Mais je m'arrête soudainement net quand mes yeux se posent sur un homme assis dans un fauteuil, à l'autre bout de la chambre. Il feuillette un magazine, ou un truc dans le genre, tout en jetant quelques regards en direction de la télé face à lui. J'ai beau essayé de me souvenir si je le connais, les traits de son visage me sont totalement inconnus.

Je pose mes mains sur le lit et essaye tant bien que mal de me relever. Mais mon mal de tête me reprend violemment et je me retrouve de nouveau allongée en gémissant de douleur. Je porte ma main, celle qui n'est pas reliée à un fil, à mon front pour tenter d'apaiser le mal que je ressens mais rien n'y fait, c'est horrible.

L'homme, qui était assis il y a encore quelques secondes, se lève rapidement de son fauteuil mais s'approche beaucoup plus doucement de moi, comme si il avait peur de m'effrayer. Maintenant que je le vois de plus près, je peux me certifier que je ne le connais pas, ce qui pour le coup ne me rassure pas vraiment.

??? : ¿Está bien? (Vous allez bien?)

Si je vais bien? J'ai hyper mal à la tête. Je suis dans une chambre que je ne connais pas. Avec un homme que je connais encore moins. Et je ne sais toujours pas où je suis...mis à part ça, tout va très bien.

Camila : Où est-ce que je suis? Et qui êtes vous?

Le jeune homme châtain me regarde en fronçant les sourcils, m'analysant comme si je sortais d'un autre monde et que les questions que je viens de lui poser étaient totalement déplacées dans cette situation. Sauf qu'elles sont loin d'être déplacés. Je n'ai aucune idée d'où je suis. Ni de qui il est, et je commence sérieusement à paniquer.

??? : Vous êtes française?

Camila : Je n'en sais rien moi! Comment vous faites pour changer de langues comme ça? Et puis vous n'avez pas répondu à ma question! Vous êtes qui?

??? : Je m'appelle Antoine, et vous êtes à l'hôpital central de Madrid.

Camila : A l'hôpital?

Royal Amor #AGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant