Samedi 15 Avril 2017 11h
PDV Antoine
Je m'écroule essoufflé sur le terrain à l'entente du coup de sifflet, lessivé par l'entrainement que nous venons de subir. Je crois que Simeone, notre entraîneur, a voulu nous tuer aujourd'hui. Ça fait bien longtemps qu'il ne nous a pas fait quelque chose d'aussi intensif. Il faut dire que si nous avions été plus attentif dès le début au lieu de faire les imbéciles, il ne se serait peut être pas autant énervé.
Je ferme les yeux quelques secondes pour les poser par la suite sur le Stade qui m'entoure, actuellement vide contrairement à demain. Comme chaque veille de match à domicile, nous venons nous entrainer directement dans notre stade, le Wanda Metropolitano, contrairement à en temps normal, où nous nous entrainons dans l'enceinte sportive du club.
Je prends le temps de travailler ma respiration afin d'essayer de retrouver un rythme normal jusqu'à ce que sente soudainement un poids lourd s'effondrer sur moi. Et rien qu'au rire de la personne, qui n'a trouvé de meilleures idées que de me confondre avec un lit, je sais de qui il s'agit. Qui d'autre que mon coéquipier français pour se coucher sur moi alors que, je pense, le terrain d'entraînement est assez grand pour trouver de la place ailleurs.
Antoine : Lève toi Gameiro. T'es lourd!
Kévin : Rhoo, il faut entraîner ton endurance mon petit Antoine!
Il rit de plus bel avant d'enfin se lever pour que je puisse respirer de nouveau. Il me tend sa main pour que je puisse me lever à mon tour. Je le remercie en me remettant sur mes jambes que j'étire quelques instants afin d'éviter les courbatures à venir.
Antoine : Ils sont passés où les autres?
Kévin : Ils ont déjà commencé à rentrer ce changer, je crois qu'on est plus d'un à vouloir prendre une bonne douche.
Antoine : A qui le dis-tu!
J'acquiesce dans un long soupir d'approbation, et en continuant de parler de choses et d'autres, nous nous dirigeons à la suite de nos coéquipiers en chemin pour le vestiaire. Une fois à l'intérieur, je rejoins ma place où m'attend mon fidèle ami, allias le maté. C'est une boisson à base de plantes et d'eau chaude, originaire d'Amérique du Sud, et dont je raffole.
Je m'assois sur le banc et après avoir retiré mes crampons, je remplis d'eau mon bol gravé à mon nom, cadeau de ma soeur pour mes 26 ans il y a moins d'un mois. Je m'appuie contre le mur derrière moi et porte la paille en bois à ma bouche pour en prendre une longue gorgée, plus qu'appréciable.
Koke : ¡No se ha perdido al entrenador hoy! (Il ne nous a pas loupé le coach aujourd'hui!)
Saúl : ¡Pensé que iba a escupir mis pulmones en el campo! (J'ai cru que j'allais cracher mes poumons sur le terrain!
Kevin : Creo que lo escuché discutiendo con su esposa por teléfono antes, ¡quizás es por eso! (Je crois l'avoir entendu s'engueuler avec sa femme au téléphone avant l'entraînement, c'est peut être pour ça!)
Lucas : ¡Se venga de nosotros porque no pudo acostarse con ella anoche! (Il s'est vengé sur nous parce qu'il n'a pas pu tirer son coup avec elle hier soir!)
Ils éclatent tous de rire en totale synchronisation et je les accompagne de bon coeur en secouant la tête. Ils sont irrécupérables, mais au moins on ne s'ennuie pas avec eux. Et puis, je dois bien avouer que je ne suis pas le dernier non plus lorsqu'il s'agit de déconner ou d'amuser la galerie. Ça a un avantage de jouer dans ce pays depuis plus de dix ans maintenant, même si c'était compliqué au départ, maintenant je suis totalement bilingue, ce qui est quand même une sacré chance.
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Royal Amor #AG
FanfictionLa vie de princesse n'est pas tellement celle que l'on pourrait croire...ces personnes qui, pour nous, ont une vie de rêve, manque pourtant d'une chose primordiale dont nous, nous pouvons profiter à foison...la liberté. C'est ce que Camila Ortiz, f...