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Aux obsèques, Orion alla nous voir, Abel et moi.

“— Il va falloir vivre.”

Nous acquiesçâmes.

“— Vivre sans elle, ajouta-t-il, amer. Ça paraît presque criminel...

— Elle veut qu'on reste grandioses... C'est ce qu'elle n'a cessé de me répéter, expliquai-je.”

Orion esquissa l'ombre d'un sourire, teinté d'une joie un peu lugubre.

“— Ça lui ressemble bien.

— Tâchons de rester grandioses, acheva Abel, la voix serrée par l'émotion.”

Et je le jure, à cet instant j'entendis son rire enthousiaste résonner dans le vent comme un encouragement.

Le monde était à nous.

GrandiosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant