My [Un]Happy Story

07- Abigaïl

Il n'y avait pas beaucoup de monde. Il était encore tôt. Je suivais de près Joe qui était au téléphone sans doute avec la fille qu'il disait avoir invité. Elle fréquentait la même école qu'Alice et elle était en terminale. Une bonne amie à moi, avait-il dit avec un sourire qui laisserait croire le contraire.

— Ah vous êtes là ! s'exclama Cassandre, soulagée.

Joe était aux anges, il avait juste salué son amie d'un signe de la main pour ensuite se déplacer.

— Que lui arrive-t-il ?

— Je crois que c'est la fameuse amie, haussai-je les sourcils.

Cassandre sourit, puis secoua légèrement la tête.

— Il ne changera pas. Dans deux semaines, on entendra un autre prénom. Bref, tu fais de la muscu ?

En enttendant sa question, je me mis à vérifier mon corps qui n'était pas travaillé mais qui ne donnait pas cette impression.

— Sophie et moi, on a besoin de bras masculins. Patrick est allé acheter quelques boissons avec Al' et on ne peut pas compter sur monsieur Joe. Suis-moi.

Elle ne me laissa pas de le temps de dire ce que j'avais prévu de dire qu'elle me traina déjà derrière elle. On arriva au bar où Sophie mettait des boissons dans un grand réfrigérateur.

— Salut David, m'acceuilla-t-elle en souriant.

Je lui rendis son sourire et Cassandre n'avait même pas eu à me dicter ce que je devais faire. Ensuite, elle nous avait laissé seuls pour aller je ne savais où.

— Hey David ! vint m'appeller Joe. Viens que j'te montre un truc.

— Quoi encore ? s'opposa Sophie.

— Il reviendra vite, lui assura-t-il. David, s'il te plaît, viens.

— Je suis occupé.

Il traversa la petite porte du bar qui nous séparait pour venir enlacer son amie de dos.

— Il reviendra. On n'en a pas pour longtemps.

— Joe, je ne peux pas rester seule.

— Rien ne va t'arriver, déposa-t-il un bisou sonore sur son front.

Joe et Sophie étaient très proches. Un peu comme Alice et moi. À la seule différence, ils se comportaient comme un vieux petit couple parfois.

— Revenez vite, céda-t-elle.

— T'es la meilleure, l'embrassa-t-il encore.

Entre temps, je me demandais ce que le garçon avait à me montrer. Il ne disait rien, souriait seulement comme s'il avait une surprise pour moi et ça m'agaçait vraiment.

— Joe...

— Les voilà ! s'exclama-t-il.

— Qui ça ?

— Regarde devant toi, m'indiqua-t-il avec son doigt.

Devant nous, deux filles étaient assises à une table. L'une avait le regard baladant, l'autre sirotait un jus et de temps en temps, elle plomgeait le regard dans son téléphone .

— Qu'en penses-tu ? Elles sont jolies, hein !

Elles l'étaient vraiment. Surtout celle qui vérifiait son portable. Elle était légèrement maquillée, elle portait un haut noir sans bretelles qui mettait en valeur sa poitrine opulente, un jean arrivant au dessus de ses genoux et des baskets blancs.

— Celle de droite est pour moi car je la connais.

— Que racontes-tu ?

— Tu m'as bien entendu. Elles ne sont pas de l'école.