12- Sélection

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Avec Joe, on était devenus proches pour ne pas dire amis. J'avais appris au delà de son côté playboy qu'il était un type généreux. Parmi nous, il fut le seul à avoir un petit travail grâce auquel il gagnait de l'argent. Il n'aimait pas être dépendant des autres. C'était un garçon avec bien des qualités.

— Tu es partant ?

Joe voulait qu'on intègre l'équipe de basket-ball de l'école. Il disait que les filles nous tomberaient dessus comme de la grêle. Ce n'était pas mon sport favori et en même temps, je n'avais aucune activité extra-scolaire.

— Je vais voir si je pourrais tenir, soupirai-je.

— On va bien s'amuser !

Tous les deux, on se dirigea vers le bureau du professeur de sport, également l'oncle de mon camarade. Il recrutait de nouveaux joueurs. La plupart qui formaient l'équipe étaient en terminale et quitteraient bientôt l'établissement.

— Bonsoir Coach, le salua Joe.

— Je suis désolé mais aujourd'hui, je ne pourrai pas t'emmener, s'excusa-t-il.

— J'suis là pour autre chose, s'assit-il en face de l'adulte.

Il attrapa une figurine et commença à jouer avec.

— Mon ami et moi voulons faire partie de l'équipe.

— Ce n'est pas l'heure de la plaisanterie.

— J'suis sérieux tonton... Coach.

— Depuis la sixième, je te le demande. Quelle idée as-tu derrière la tête ?

— Aucune ! s'offusqua-t-il.

— Il y a d'autres garçons qui veulent une place, sans te vexer Casimir, vous feriez mieux de chercher autre chose.

J'avais voulu dire que ce n'était pas mon choix de venir ici.

— S'te plaît Coach.

— Non. Tu ne sais même pas comment tenir un ballon.

— Mais c'est de la sous-estimation !

En même temps, un élève fit son entrée dans le bureau.

— C'est signé Coach, le tendit-il une enveloppe.

— L'entraînement commence Samedi, l'informa-t-il en la prenant.

— D'accord, bonne après-midi.

— Merci mon garçon ! À toi aussi.

Puis, il s'adressa à nous :

— Vous voyez, ce petit, lui est intéressé.

— Nous aussi ! protesta le neveu.

Il nous fixa, peu convaincu. Je ne demandais interieurement qu'un refus de sa part.

— Savez-vous que même si je dous donne une lettre pour l'autorisation de vos parents, vous ne feriez pas partie de l'équipe ?

— Comment ça ?

— Vous ne pratiquez plus le basket depuis un bon bout de temps. Toi, Casimir, tu as abandonné depuis la cinquième. Pourtant, tu jouais bien.

Je baissai doucement la tête. À l'époque, il comptait sur moi. Cependant, c'était un choix qui n'avait pas été difficile pour moi.

— Je peux faire une exception uniquement pour toi. Cela me ferait plaisir de te revoir sur un terrain.

— Et moi alors ?

My [Un]Happy StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant