Le lendemain, j'étais en pleine forme. La fièvre avait disparu comme si elle n'avait jamais existé. La veille, après le départ de Charline, Maryse ne s'était pas privée de retourner dans ma chambre pour me poser des questions.
— Tu es bizarre depuis samedi. Il se passe quelque chose ?
— Tout va bien, mentis-je en m'allongeant sur le lit.
— Je ne te crois pas. Il y a quelque chose qui ne va pas. Pourquoi tu avais l'air de t'ennuyer quand Charline te ra...
— C'est bon Maryse, je t'ai dit que tout va bien, l'agressai-je.
— Voilà que tu te mettes en colère. Une nouvelle fois. Je ne t'ai rien fait.
Je ne ressentais nullement l'envie de tout lui dire. Pourtant, ma cousine se révélait être une bonne conseillère. Je changeai de position. Je m'étais assise en ramenant vers moi mes genoux que je tenais avec les doigts croisés.
— Je sens que tu as un problème.
Elle enleva ses chaussures pour venir s'asseoir sur le lit.
— Vas-y. Je t'écoute, n'encouragea-t-elle.
Mes pensées prirent la direction de ce samedi. D'abord, Allan; puis, André. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus mal. D'avoir vu le premier avec sa nouvelle copine ou d'avoir été embrassé par le deuxième qui plaisait à une fille qui était devenue proche de moi.
— Tu penses que Charline est amoureuse d'André ou c'est juste un simple béguin ?
Elle se mit à rire. Sans le savoir, elle diminuait en moi l'envie de lui raconter.
— C'est quoi cette question ?
Charline n'allait pas me pardonner. Béguin ou pas, c'était mal. Comment aurais-je pu être au courant de ses intentions ? C'était imprévisible.
— Réponds-moi, Maryse.
— Quoi ? Ne me dis pas que tu...
— Non, repoussai-je cette idée absurde.
— Je ne sais pas moi, haussa-t-elle les épaules. Mais, tu aurais dû la voir et l'entendre aujourd'hui. Elle était dix fois plus bavarde. Elle riait constamment. Tu sais pourquoi ?
Je secouai négativement la tête.
— André bien sûr !
Je le savais mais j'avais fait semblant. Au fait, il était allé la trouver, ils avaient discuté ensemble et c'était lui qui l'avait ramenée chez elle. J'avais eu un soulagement lorsque Charline m'avait dit qu'il l'avait embrassée sur la joue et non les lèvres. Elle était aux anges à cause de ce simple geste alors que moi, je me morfondais à cause du baiser qu'il m'a volé.
— Alors, qu'est-ce qui t'a préoccupé durant tout le week-end ? revint-elle à la charge.
— Si tu savais, soufflai-je.
— Je t'écoute Alice, m'encouragea-t-elle
— J'ai...je pense que j'ai commis une grosse bêtise. Après tout, ce n'est pas de ma faute.
Elle fronça les sourcils légèrement, me fixa, attendant le reste.
— Bien avant que tu me le dises, je savais qu'André est le frère de Sarah.
— Quoi ? Depuis quand ?
— Le même jour que toi.
Je lui racontai absolument tout. Ma conversation avec lui, le fait que Sarah était au courant, c'était lui qui m'avait invité jusqu'au baiser. Elle écoutait sans témoigner la moindre expression et cela m'inquiétait.

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My [Un]Happy Story
Novela Juvenil*En cours* Les vacances d'été étant terminées, une nouvelle année scolaire vient de commencer. Alice ne peut s'empêcher de la craindre après tout ce qui lui était arrivé. David de son côté, essaie tant bien que mal de s'attacher à son père et de com...