Emerald eyes 💚

Chapitre 25⚠️

-ATTENTION ÂMES SENSIBLES VEUILLEZ VOUS ABSTENIR-

Lors de ce chapitre, le suicide sera mentionné en plus d'être tenté. Ce chapitre est, de plus, dépressif. Si vous n'êtes pas à l'aise avec cela, n'hésitez pas à sauter ce chapitre. Cela n'affectera pas votre compréhension de l'histoire. Je suis responsable de ce que j'écris, et non de ce que vous lisez.

Agnès me fait face, des larmes ruisselant sur son visage fatigué. Ses yeux sont rougis par le liquide s'écoulant de ceux-ci à un effroyable débit. À ses côtés je distingue Déreck, Sofia, Stella, Loïc ainsi que finalement, Roxanne. Ils sont tous dans le même état ; celui d'Agnès. Je bouge. Je parle. Je leur demande ce qu'il s'est produit, la raison de ces larmes, or je suis totalement ignoré.

Soudain, mon point de vue change drastiquement. Me voilà désormais derrière et non devant mes amis. Un frisson me parcourt singulièrement l'échine alors que mon cœur commence désagréablement à me faire souffrir. Devant eux se trouve trois pierres tombales, l'une au nom de Maverick Black, l'autre Loretta Jones, puis la dernière Kai Rèn. Mon regard est statique, or celui-ci ne déroge plus de l'horreur s'offrant à moi. Cette vue est pire que l'enfer lui-même. Maverick, ma mère adoptive ainsi que finalement... moi. C'est simplement impossible. Je dois rêver. Oui, j'en suis désormais persuadé. Alors réveillez-moi! Je vous en supplie. Je veux me réveiller. Je ne veux pas rester ici, inconscient. Je cris, je m'époumone. Malgré tout, la situation ne change en rien. Je suis impuissant, encore... comme lors de l'accident de ma mère, un fardeau invisible. Je sens inopinément quelque chose rouler sur mes joues. J'essuie donc distraitement la dite chose du bout des doigts, or lorsque j'observe ceux-ci, un liquide écarlate les peint dorénavant ...

***

J'ouvre finalement les yeux, le souffle court, haletant. Une nausée, un insupportable mal de cœur me saisissent brusquement, d'effroyable manière. Je sors en coup de vent de mon lit, puis cours à toute vitesse vers la salle de bain. Toutefois, m'étant redressé trop précipitamment, je m'en trouve à être étourdi. Par conséquent, dans ma course folle, je me heurte brutalement contre mon bureau, créant par le fait même une vive douleur au niveau de ma cuisse. Une fois arrivé dans la pièce exiguë de mon appartement, je sens quelque chose monter en moi. Or rien ne sort, ce qui ne fait qu'aggraver la souffrance que j'éprouve alors. J'entends mon cœur battre avec force dans mes tempes et, pour la première fois depuis longtemps, ce bruit me dégoûte. Il me donne l'horripilante sensation d'avoir une sangsue en moi, me vidant de l'intérieur. Je tente de prendre de grandes inspirations, de calmer cette chose infernale qui se débat sans cesse dans mon torse, or rien n'y fait. Je m'éloigne chancelant de la cuve de la toilette, puis me relève avec misère.

Boum, boum, boum, fait l'atroce son de mon cœur.

Arrête. Tais-toi. Arrête-toi.

Boum, boum, boum.

Arrête!

Boum, boum.

Ferme-la! Arrête!

Boum, boum, fait-il de plus bel, comme s'il me narguait.

Je me retourne brusquement face à mon miroir, puis hurle de toutes mes forces:

- TAIS-TOI.

À cet instant précis, je rencontre mon regard violacé dans la glace, mais surtout j'aperçois le flot de larmes débordant qui coulent à présent sur mes joues rougies. Je les essuie avec rage, or au fur et à mesure que je les balaie, de nouvelles les remplacent inlassablement. Ma nausée revient subitement, comment un rappel que l'enfer ne fait que commencer alors que ma tête semble prête à imploser, emportant tout ce que je suis dans sa déflagration.