Emerald eyes 💚

Chapitre 9

Nous pénétrons le parc et je suis éblouis comme lorsque j'étais enfant. Je souris inconsciemment devant ce constat.

-         Par quoi commence-t-on, demande Déreck.

-         Pourquoi pas la grande roue, propose Stella les yeux pétillants.

Nous approuvons tous et nous dirigeons donc vers celle-ci. Plus nous nous en approchons, plus les étoiles qui brillent dans les yeux de Maverick s'agrandissent. Vraiment, ce n'est finalement qu'un enfant... Je me surprends à le trouver mignon. Après tout, excepté le fait qu'il soit né dans une famille aisée, il reste un adolescent, tout à fait comme moi. Nous prenons place dans la fil, étonnement courte, pour l'attraction, et discutons. Sofia qui, au début, semblait déçue de la venue imprévue de Déreck et Maverick, semble maintenant l'apprécier. Celle-ci dérougit lentement, or dès que Déreck pose son regard sur elle, la brune s'empourpre de nouveau. Ce manège me fait bien rire mentalement. Plutôt rapidement, notre tour vient, cependant, nous avions oublié un détail. Ce sont des cabines miniatures faites spécialement pour deux... Déreck ainsi que Sofia qui marche cote à cote depuis le début, montent dans la première cabine. La dame nous indique donc la deuxième à Maverick et moi-même. Avant de monter, Déreck me lance un regard alarmé, me faisant d'étranges mimiques indéchiffrables. Probablement veut-il qu'on change de cabine... Je me contente d'hausser des épaules avant de suivre Maverick dans la cabine. La roue avance lentement pour que tous puissent monter dans une cabine. Plus nous montons, plus je vois Maverick pâlir. Non, non, non... ne me dites pas que ...

-         Maverick, as-tu le vertige ?

Il continue de regarder le paysage en dehors de notre cabine, blêmissant de plus bel. Je répète donc ma question :

-         As-tu le vertige?

Son regard déroge finalement , se posant sur le sol de la cabine. Il secoue, très lentement, négativement de la tête. Il est assis au centre de la banquette face à moi et ne semble pas particulièrement enjoué de la splendide vue qui nous est offerte. Je soupire bruyamment devant ce beau gosse, fils de riche qui ment comme un pied et à, de façon évidente, peur des hauteurs. Plus j'y pense et plus cela me semble logique. À mesure que l'on s'approchait de l'attraction, il était de moins en moins bavard...

-         Pourquoi ne l'as-tu pas dit avant? Ta réputation est-elle si importante à tes yeux?

-         Non, répond-il tout bas, je ne voulais pas que tu penses que je ne suis qu'un gamin qui as peur des hauteurs... C'est pathétique.

Je suis ahuri par sa réponse et me demande si je devrais lui avouer que de ne rien dire est probablement encore plus pathétique... Pourquoi ce que je pense de lui importerait-il ? Soudain l'incident du restaurent, lorsqu'il tenait absolument à ce que je lui dise à quel point il est doté d'une beauté éblouissante, me revient. Peut-être, à cet instant la aussi, ma réponse comptait particulièrement à ces yeux. Toutefois, la raison de cette importance qu'il me porte m'échappe complètement. Je soupire, puis lui demande :

-         Pourquoi serait-ce pathétique? Que mon avis compte à ce point ne l'est-il pas plus? Tu ne penses pas?

Il détourne le regard en le portant maintenant vers l'extérieur et automatiquement, je vois ces pupilles se dilatées, or il persiste à porter son regard dehors. Je soupire, il est vraiment ... adorable est le seul mot qui me vient à l'esprit, mais je crains toutefois que ce ne sois pas le bon. Je me lève puis m'assieds à ces cotés et ce que je fais n'est autre qu'un pure reflexe, aucune réflexion n'a précédée ce geste. Je saisie donc sa tête avec délicatesse et fait descendre celle-ci jusque sur mes cuisses. Je sens mon cœur se débattre dans mon torse. Que m'arrive-t-il donc? Maverick pli ces jambes et les pose sur le banc de la cabine. Étant ainsi positionner, il m'est impossible de voir son expression, son visage étant tourné vers le banc ou je me trouvais quelques secondes auparavant. Soudain, une secousse se fait sentir. Je préviens donc mon protégé :