Emerald eyes 💚

Chapitre 7

Se rendant compte de mon attention encore posée sur lui, Maverick me lance un regard suppliant et murmure doucement :

- Puis-je rester?

Je tente de garder mon regard dur et de ne pas flancher. Il sort donc le grand jeux en papillonnant des yeux en ma direction, articulant lentement :

- Kaiiiiii, s'il te plait ...

Non, Kai ne flanche pas! Je respire lentement et garde mon regard de pierre rivé sur lui. Soudain, il change de tactique du tout au tout.

- Sinon, je dis à tout tes amis que tu t'es vanté que je sois ton petit-ami possessif!

Ça y est je flanche.

- D'accord, dis-je avec empressement avant d'ajouter catégorique, par contre, je ne dors pas au sol!

Il s'assoit et approche son visage du mien. J'ai envie de hurler « TROP PROCHE » mais me retiens. Il continue de s'approcher. Il a clairement de la misère avec le concept de distance... Une fois son visage à quelques centimètres du mien il s'arrête enfin. Je ne saurais en expliquer la raison, toutefois, je suis dans l'incapacité de me reculer. Il articule alors lentement :

- Ton lit est suffisamment grand pour deux.

Mon cœur s'arrête et j'ai l'excellent reflex de le pousser avec mes pieds de sorte qu'il tombe au sol en un bruit fracassant et clairement douloureusement vu sa réaction.

- Et qu'est-ce qui te fait dire que je veux le partager avec toi, m'exclame-je horrifié par tout ces sous-entendus.

Il se relève péniblement et me regarde un sourire sadique peignant son visage.

- Compte sur moi pour que tous à l'école sachent que j'ai passé la nuit ici et que maintenant j'ai vraiment mal au...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et lui lance un coussin en pleine figure. Je sais pertinemment ce qu'il s'apprêtait à dire et juste y penser me lève le cœur. Comment peut-il dire ce type d'insanité surtout après que j'aie difficilement accepté qu'il passe la nuit ici ?

- Je te conseille d'arrêter de dire ce genre de chose !

- Ah oui, pourquoi, me provoque-t-il.

- Car sinon je vais m'assurer que tu ne sois plus en mesure de faire toutes les choses que tu sous-entends.

Il blêmit et fait la moue avant de dire, contrit :

- D'accord, ne fait pas ça, puis son sourire revient et il achève, je veux des enfants plus tard.

S'en est trop! Je me lève en un agile bond et lui dit menaçant :

- Pour le bien de ces pauvres enfants, je vais t'empêcher d'en avoir.

Je vais épargner les détails de notre combat sans pitié, or le résultat est le suivant; nous deux couchés sur le lit, épuisés, mais surtout en grande souffrance... 

- Je suis mort, soupire le châtain.

- Tant mieux, parce que moi aussi...

- Tu sais étonnement plutôt bien te défendre.

Il veut rire... je l'ai, non sans grande surprise, massacré. Alors son  « plutôt bien te défendre » il peut se le garder. Je n'ai, toutefois, plus la force d'argumenter.

-  Pffff, je souffle pour toute réponse en me glissant dans les couvertures.

- Que fais-tu, me demande-t-il.