Chapitre 8

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Saraphine

Enfin les vacances. Plus d'obligation, de cours, de devoirs, de contrôle ; plus rien pendant deux semaines. Evidemment tous les pensionnaires humains repartent à l'exception de Mia et Felix ; comment dire que les vacances ne s'annoncent pas folichonnes. En plus je sais que Mia va en profiter pour s'éclater le gueule le plus souvent possible et bien sûr ça sera encore à moi de m'en occuper. En un mois je suis incapable de dire le nombre de fois où j'ai dû la veiller, surveiller qu'elle ne s'étouffe pas ou simplement la ramener dans sa chambre ; heureusement pour moi je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil mais c'est tout de même assez crevant. Au moins ça eu le bénéfice de me faire baisser ma propre consommation, vu que j'étais comme dirais son ombre à chaque soirée si moi aussi j'étais complètement torchée ça nous aurait franchement pas aidée, d'autant que les autres n'auraient eu aucun scrupule à nous laisser tomber. Mais je commence vraiment à être en manque, j'ai besoin de ressentir à nouveau cette sensation de vide et de bien-être, de tout oublier.

Pour le moment on était à notre dernière étude avant la rentrée donc j'en profitais pour essayer de m'avancer le plus possible comme l'ensemble des autres étudiants ; il n'y avait pour une fois pas un seul bruit.

- Sara ?

- Quoi ?

- On sort ce soir ?

- Oui.

Son sourire ne laissait pas de doute sur ses pensées, elle voulait boire et pas qu'un verre. Elle voulait boire beaucoup. Mais pour une fois j'étais déterminée à l'en empêcher surtout qu'elle s'en est pris une bonne mardi.

- Mia. Ce soir on inverse les rôles.

Moi aussi j'ai besoin de mon plaisir, de me défoncer la gueule de temps en temps et ce soir c'est urgent. Pourquoi ? Aucune idée. J'en ai juste inexplicablement besoin.

- Quoi !

Elle avait parler tellement fort que l'ensemble de la bibliothèque l'avait entendu ce qui ne m'arrangeait pas ; il ne faudrait surtout pas que l'autre se pointe ce soir.

- Ce soir c'est toi qui chaperonne.

- Tu... tu rigoles ?

Elle avait perdu son sourire

- Non moi aussi j'ai besoin de me détendre et quand tu bois je ne peux pas. Alors ce soir tu ne touche pas une goutte pour que je puisse me défoncer la gueule.

Elle avait l'air de réfléchir mais mon regard ne lui laissait aucune chance. Chacun son tour et il était grand temps que je prenne le mien

- Je... ok.

J'espérais sincèrement qu'elle tiendrait parole parce que ce soir je comptais bien ne prendre rien en compte à part moi et mon plaisir.

**

- Woah !! Canon !

Ce soir j'avais sorti le grand jeu car j'avais en tête de me défoncer mais de toutes les manières possibles. J'avais pas couché depuis un mois et le manque se faisait durement sentir, alors ce soir j'étais en chasse quitte à passer pour une pute. De toute façon c'était pas comme si ça m'étais jamais arrivé de me faire payer. Quand j'avais plus de fric et que c'était trop suspect de demander aux parents, je faisais ce qu'il fallait faire pour avoir ma dose. J'en suis pas fière mais je ne vais pas renier ce que j'ai fait. De toute façon aujourd'hui je ne veux qu'une proie pour me défouler. Alors j'ai sorti l'arme fatale, elle cache à peine et c'est ce qui fait sa perfection.

 Alors j'ai sorti l'arme fatale, elle cache à peine et c'est ce qui fait sa perfection

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