//L'homme Impénétrable Et La Poupée De Guerre//

|•Chapitre 1•|

Je marche tranquillement dans les rues de la ville de Stohess. Enfin tranquillement est un grand mot pour décrire la façon dont je marche. Je suis tendu et sur mes gardes, a l'affut du moindre mouvement. Je rabat encore un peu plus ma capuche sur mon visage avant de m'engouffrer dans une petite ruelle sombre et très peu frequenté. Je sue en quelques secondes que je n'aurais pas du faire ça. Un homme se tient devant moi, un autre est derrière, m'empêchant de retourner sur mes pas. Je me mise a trembler. Je n'ai déjà plus de force, je ne peux plus m'enfuir. L'homme devant moi s'avance jusqu'à ma hauteur. Il lâcha la bouteille qu'il tenait et avec son bras droit il me plaqua au mur. Il a tellement de force que je ne peux pas m'en défaire. Il vint approcher son visage de mon oreille avant de dire.

-??- Tu ne mérite que ça, sale emmerdeuse.

J'allais crier mais il mit sa main sur ma bouche. Il commenca alors a balader son autre main sur mon corp, de plus en plus tremblant. Je ne peux rien faire. Je suis faible. Je ne peux même pas me défendre, pas même mordre sa main juste sur ma bouche. Je suis tétanisé. Je me laisse faire, en ne faisant que pleurer. Je ne sais faire que ça. Pleurer. Susciter la pitié des autres. L'autre homme se joigna au premier.

Après leurs affaires sur mon corps ils se défoulèrent sur moi, me frappant de leurs poings, leurs jambes, leurs pieds. Je finis au sol, toujours en pleure, couverte de bleus et de plaies, la tête dans une flaque d'eau, piétinée par son pied.

-??- Et ça c'était pour notre pote. Dit-il avant de repartir.

Je mis de longues minutes avant de me relever. Je remis ma capuche et recommenca a marcher, beaucoup plus difficilement. Je me tiens aux murs, m'aidant a supporter mon propre poids. La nuit était tombée, les rues sont désertes. Dans une rue d'habitude remplie de monde, je ne vis que deux chevaux, a quelques mètres devant moi. Deux hommes se trouvent dessus. Je regarda attentivement et vis un emblème sur leur veste. Deux ailes. Une blanche, l'autre bleu. Le bataillon d'exploration. Je quitta le mur et marcha très difficilement vers eux. Une fois devant eux, qui se trouvent encore assez loin de moi je ne bougea pas. Lorsqu'ils furent presque a ma hauteur, assez pour qu'ils m'entendent je chuchota presque.

-Moi- Aidez-moi.. Je vous en supplie... Dis-je en plantant mon regard dans celui d'un grand homme blond.

Sur mes mots je laissa mon corps s'écrouler et ma vue se brouiller jusqu'à devenir noire, pensant être enfin sauvée de ce cauchemar.

Au faite, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Alyssa, j'ai 20 ans, 1m55 (oui je suis petite). J'ai les cheveux d'un blond platine, presque blanc au soleil. Ils sont très longs et m'arrivent en bas du dos. J'ai des yeux verts émeraude. Les gens disent que parfois, lorsque l'on aperçoit une lumière dans mes yeux, on dirait de vraies pierres précieuses. Niveau physique je suis assez maigre, voir un peu trop pour mon âge. Pourquoi? Je n'ai pas assez d'argent pour me payer a manger, alors je ne fais que voler la nourriture des étalages du marché. J'ai la peau naturellement plutôt blanche mais pas trop non plus. Et niveau caractère, vous verrez plus tard.

*PDV ???*

Nous venons de sortir d'une réunion plutôt déplaisante. Il fait nuit et nous sommes sur le chemin pour retrouver Livai et Hansi. Soudain, une silhouette apparut devant nous et attendit que nous soyons a sa hauteur afin de dire d'une voix a peine audible.

-??- Aidez-moi.. Je vous en supplie...

Elle s'éffondra a terre sur ses mots. Je regarda Mike a ma gauche avant de reporter mon regard sur cette jeune fille. Elle est vêtu d'une cape dont la capuche recouvre ses cheveux ainsi qu'une partit de son visage.

-Mike- Je sent du sang. De la peur et du soulagement en même temps. Elle n'est pas dangereuse.

-Moi- Amenons-la avec nous.

Je descend de mon cheval et la prise dans mes bras pour la porter. Une fois dans mes bras je vis une mèche de ses cheveux s'échapper de sa capuche. Des cheveux d'un blond tellement pur qu'il est hypnotisant.

-Mike- Erwin, les autres nous attendent.

-Moi- Oui, j'arrive.

Je remis sa mèche pour qu'elle soit caché puis remonte sur mon cheval, posant cette fille devant moi. Nous repartons ainsi. Je regarda, pendant le trajet, son visage. Il a l'air apaisé, tendre et soulagé.

*PDV ???*

-Moi- Ils en mettent du temps.

-Hansi- Calme toi Livai, ils ont du prolonger la réunion ou un truc d'en le genre.

-Moi- Tch, j'ai des papiers a faire moi.

-Hansi- Arrête de râler, tient, ils arrivent. Erwin a quelque chose dans ses bras. Ou plutôt quelqu'un vu la forme.

Je leva mon regard vers les deux hommes qui arrivent. Mes yeux sont tout de suite dirigés sur un corps dans les bras d'Erwin. C'est quoi encore ce bordel. Ils arrivent a nous et Erwin descend de son cheval, le corps toujours dans ses bras.

-Moi- Tu nous explique?

-Erwin- A vrai dire, je ne peux pas vous expliquer grand chose. Cette jeune fille est apparu sur notre chemin alors que nous rentrions de la réunion. Elle nous a supplié de l'aider avant de s'évanouir. D'après Mike elle est blessé. J'ai décidé de l'emmener avec nous.

-Moi- C'est idiot. Tu ne la connais même pas.

-Erwin- Elle n'est pas dangereuse.

-Moi- Tch, si tu le dis. Dans tous les cas je ne la touche pas, elle est pleine de boue.

-Erwin- Hansi, prodigue lui les premiers soins s'il te plait.

-Hansi- D'accord.

Il posa cette inconnue sur le banc en face de moi tandis qu'Hansi chercha des bandages dans une boite. Erwin remonta sur son cheval et nous partons pour Trost, a notre QG. Sur le trajet Hansi enleva la cape de l'inconnue qui dévoila une chevelure d'or. Seulement, ils sont tachés de sang et de boue. Je pus observer son visage, elle dort a point fermer, elle doit être épuisé. Hansi soigna ses blessures et mis de la pommade sur ses bleus apparents sur son corps non couvert. Je fus attiré pendant quelques secondes par cette fille mais me repris et détourna mon regard pour observer le paysage.

Nous arrivons après quelques heures au QG. Erwin amène Hansi et l'inconnue a l'infirmerie pour qu'elle soigne cette dernière plus précisément. Tandis que je vais dans mon bureau, plongé dans mes pensées.