chapitre 15

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Moi : mais est ce que tu t'entends parler tu me parles de tuer un innocent, ton enfant bon sang.

Fallou : écoutes moi, c'est pas le moment regardes nous toi tu es à deux pas de réaliser ton rêve, moi pour une fois je suis sur le point de faire quelques chose de ma vie , nous ne pouvons pas tout gâcher , tu as pensé à tes parents? Des enfants nous en aurons autant que tu voudras mais pas maintenant. Il faut nous en débarrasser.

Moi (peu convaincu ) : tu es sûr Fallou? Et si tout ce passe mal et si c'était ma seule et unique chance pour devenir mère ?

Fallou : rien de tout cela ne va arriver, on est deux et on le fera à deux, je connais un dame au fouta,  elle fait l'avortement depuis toujours, laisses moi organiser tout cela. d'ici maximum un an je ferai de toi ma femme et on aura une équipe de football.

J'avais peur, mais j'avais quand-même accepté  car je ne voulais pas décevoir mes parents.
Une semaine après Fallou m'annonca qu'il a déjà organisé le voyage et que je devais partir le lendemain dans un village éloigné du fouta, il avait déjà envoyé l'argent à la vielle et avait aussi payé une maison d'hôte pour une semaine le temps de me rétablir, mais il m'annonca qu'il ne pourra pas partir avec moi car il avait une évaluation le même jour. Je lui avais alors proposé d'attendre la fin de l'évaluation pour partir mais il m'avait dit que l'on ne pouvait plus attendre vu que j'étais déjà à deux mois.
Je dû alors affronter mon destin toute seule, le lendemain de la discussion, il me réveilla a 4h du matin vu que le bus devait partir vers 5h.
Je suis arrivé dans ce village vers 20h le même jour ce fut un voyage vraiment pénible et le comble est qu'il n y avait pas de réseau  je pouvais ni appeler ni recevoir d'appels, je devais voir la vieille le lendemain, Fallou m'avait expliqué que je devais être là bas avant l'aube car le travail de la vieille se faisait en toute discrétion. J'avais trouvé un couple de  la quarantaine dans la maison d'hôte, et je leur avait demandé quel chemin je devais prendre le lendemain pour aller chez la vielle, la dame regarda aussitôt mon ventre et sembla comprendre, elle m'avait ensuite proposé de m'amener jusqu'à la vieille.
Comme convenu le lendemain nous partions avant l'aube, la maison était un peu isolée des autres maisons, j y entrais le coeur battant mais il n y avait plus de marche arrière, sans perdre de temps je lui expliquais ce qui m'amenais difficilement vu qu'elle ne comprenait pas trop  le wolof , c'est quand j'avais prononcé le nom de Fallou Dia qu'elle avait compris.
Elle m'avait alors donné une boule à introduire dans mon sexe et un liquide à boire, ensuite elle m'expliqua que dans quelques heures quelques chose allait sortir de mon sexe et que j'allais saigner pendant une semaine tout au plus, elle m'avait aussi remis des herbes  a infuser pour atténuer la douleur.
Après celà je sortis rejoindre la dame qui m'avait accompagné à l'extérieur,  aussitôt rentré je donnais les feuilles à la dame qui me les infusa sans poser de question à la voir je dirais qu'elle avait l'habitude d'accueillir des filles dans ma situation.
Plus les heures passaient plus J'avais l'impression d'agoniser, les feuilles n'avaient rien atténué,  je n'arretais pas de gémir je sentais que ma fin était proche, je n'avais plus de force.
Quelque chose ressemblant à un gros caillot de sang était sorti de moi, normalement après celà je devais plus avoir mal, mais j'avais encore plus mal je n'arretais pas de saigner et de vomir toute la journée et la nuit durant, une chose était sûr, si je devais mourir alors autant mourir auprès de ma famille.
 je pris alors la decision, malgré mes maux de reprendre l'horaire pour revenir à Dakar, une fois dans la voiture 7 places,  je pris place a l'arrière et avais payé les deux places vides de l'arrière pour m'allonger, les autres passagers me demandais si j'étais malade je leur répondais juste que j'avais le palu rien de grave.

Regrets, aléas de la vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant