Chapitre 19

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Sans réfléchir je saute sur mes pieds et les regarde de manière bizarre et j'ouvre ma bouche en laissant couler la bave : yap ngui ni wouyyyy gnari fane mo ngui lekou ma yap ci beutt yi lay commencer après bakane bi.

Fat kiné, Omar, birame, noumbe poulo gnom gneup maléne lékk wouyyy yap (de la viande humaine cela fait deux jours que je n'en ai pas mangé,  je commencer par les yeux puis le nez , j'ai déjà mangé fat kiné, Omar, birame, noumbé, poulo).

Gars 1: gars yi gnou séyi ki thioy la (partons c'est une mangeuse d'homme)

Gars 2 : mane key doumako fi khar (je suis déjà parti)

Les autres ont aussi pris la fuite,  dans d'autres circonstances j'aurais rigolé,  c'est tout ce j'avais trouvé a dire pour les échapper les sénégalais ont peur de ces histoires de mangeurs d'hommes, j'ai échappé de justesse à un viol collectif sans réfléchir je quittais les lieux pour aller me réfugier près d'une entreprise j'ai trouvé là bas un vigile et je lui ai expliqué ma situation puis je lui ai demandé de me laissé passer la nuit derrière une voiture stationné devant il me laissa faire à la condition de partir avant 06h parce qu'il ne voulait pas perdre son travail. Le matin il me réveille à 5h30

Gardien : leves toi le boss arrive très tôt et je ne veux pas de problèmes

Moi un peu secouée : donnez moi juste de l'eau pour me debarbouller .

Il part et revient avec une bouteille et me le tend, je me lave le visage et le remercie vraiment pour son aide . Il n'est  pas encore 06 je vais errer un peu le temps qu'il fasse jour pour chercher un travail je décide d'aller m'acheter du pain et du kinkeliba, arrivée devant les lieues je fouille mon sac pour trouver la petite pochette ou j'avais mis l'argent mais ne trouve rien j ai cherché plus de quinze minutes mais dara je ne sais même pas à quel moment je l'ai perdu. Je n'ai rien avalé depuis ma sortie, au lieu de pleurer je rie de ma situation ,il n y a que moi qui peut attirer plusieurs malheurs sur moi en même temps.
08h je décide de commencer les recherches, heureusement que Aicha avait eu l'idée de mettre dans mon sac à dos des papiers blancs et de stylos, elle est comme une deuxième mère pour moi .j'écris plusieurs demandes et je sillonne les rues de la ville pour déposer dans les entreprises, les hôtels et même dans les hôpitaux et cliniques. Malheureusement toutes les secrétaires d'accueil m'ont dit la même chose , il fallait que j'accompagne la lettre avec les photocopies de mes diplômes et mon casier judiciaire. Mon casier n'était pas vierge et qui voudrais d'une délinquante dans son entreprise? Vers midi je me résigne à aller faire du porte à porte pour demander du travail en tant que domestique,  mais là aussi ce fut un échec tous les gardiens ou les maîtresses de maisons m'ont dit qu'ils se referraient aux agences pour chercher leur personnel de maison. Le ventre vide, les épaules abaissée par le poids du monde et sans domicile je marche le regard perdu,  j'ai pensé à me suicider que Dieu me pardonne mais je n'ai plus ma place dans ce monde, je n'ai ni famille, ni amis ni travail et même pas de quoi manger à ce rythme je n'ai même pas besoin de me suicider je vais mourir bientôt et je ne manquerais a personne. Mais je veux pas  mourir aussi lamentablement il faut que je le fasse maintenant.
 D'un pas décidé je me dirige vers la corniche, je suis tellement dans mes pensées que je n'entend pas quelqu'un m'appeler ,c'est quand il a touché mon épaule que j'ai sursauter et j ai reconnue le gardien qui m'avait aidé hier nuit je lève les yeux et remarque que je suis devant la même entreprise qu'hier
Gardien : je connais quelqu'un qui a faim

Moi : heuuuiu non...

Gardien : hé arrêtes moi ton orgueil mal placée et aie pitié de ton ventre allez viens j'ai du coucous.

Je le suis sans refuser 48h sans manger ni boire,  j'ai tellement faim que j'ai l'impression que mes intestins se mangent entre eux, il me tend le bol de couscous avec du lait , comme l'affamée que je suis je prend la cuillère at attaque le bol.
 je n'ai jamais mangé de coucous aussi bon de ma vie

Regrets, aléas de la vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant