obeis-moi

chapitre 9

Je saisis mon téléphone pour prendre des nouvelle de Sy-Yang.

- Alors ? Quand vais-je te battre ?

Il rit à l'autre bout du fil.

-Jamais. Mais si ta question est comment je vais : bien. Je devrais rentrer d'ici quatre ou cinq semaines.

-Tant mieux.

- Tu....tu es devenus proche d'Amélie non ? Elle me parle beaucoup de toi.

Oh ? Vraiment ? Je ne peux m'empêcher d'afficher un petit sourire en coin. Depuis notre réconciliation, on est on ne peut plus proche. Je dirais même qu'on flirt.

-Oui.

-Et bien, mercredi prochain, c'est l'anniversaire de mort de ses parents biologiques. D'habitude je viens avec elle sur leur tombe, puis je l'emmène au restaurant. Tu....tu voudrais bien t'assurer qu'elle ne sera pas trop toute seule ?

-Compte sur moi.

Je raccroche et souffle un bon coup. Je viens juste de me réconcilier avec elle en lui promettant de moins vouloir tout contrôler.  En m'immisçant comme ça dans sa vie sans lui en parler, est ce que je ne risque pas de recommencer à la surveiller  ?

**
A la pose de midi, je m'assois en face d'elle.

-Tu fais quoi samedi ? Un nouveau resto vient d'ouvrir, on pourrais aller y manger ?

Elle me fixe un instant suspicieuse.

-Sy-Yang t'as appelé ?

Grillé.

- Et bien non.....techniquement, c'est mois qui l'ai appelé.

Elle rit avant de reprendre son sérieux. J'aime beaucoup quand elle rit.

-D'accord, mais à une condition, c'est toi qui paye.

Je lève les yeux au ciel.

-Évidement. Essaye de ne pas venir en jeans.

-Un problème avec mes jeans ?

Nous rions à ce souvenir. Elle portait un jeans quand elle à rencontré ma mère en venant travailler chez moi. La tête de ma mère était épique.

-Tu veux venir avec moi au cimetière ?

Je suis surpris et touché par sa proposition. J'hoche la tête.

***

Mercredi, à 17h 30, je suis donc devant chez Amélie.

Elle sort de chez elle et cherche quelque chose des yeux.

- Pas de chauffeur ? J'ai l honneur d'être conduite par le grand Jin Jingyu !?

-Tssss...aller, monte.

Je salut sa mère et monte à mon tour dans la voiture.

Elle porte un très long manteau fermé qui m'empêche de savoir comment elle est habillée. Je distingue simplement un pantalon noir en toile et des petit escarpins.

J'enclenche la première, et, 30minutes plus trad, nous sommes devant le mémorial.

Elle avance, sûre d'elle et s'arrête devant un casier. Avec une petite clef qu'elle sort de sa poche, elle ouvre la porte vitrée et pose le bouquet de fleures qu'elle a apporté. Dans le casier, deux urnes et une photo d'un couple avec un bébé. Sûrement ses parents et elle.

Elle se recueil en silence quelques minutes. Elle ne pleure pas, mais je sens qu'elle est émue.
Je ne sais pas trop quelle attitude adopter, donc je me contente de rester derrière elle en silence.

Elle finit par se retourner vers moi, les yeux brillants.

- On peut y aller.

Je lui tends la main et elle s'en saisit sans hésiter. Elle a visiblement besoin d'un soutient physique.
Ouvrant les bras, je la tire contre moi et elle se blottit contre mon torse.

*

Sur le chemin du retour, elle me parle de ses parents biologiques. Je n'ai rien demandé, mais elle a besoin d'en parler donc je l'écoute. Sa main chaude est toujours dans la mienne.

- Je n'ai aucun souvenir d'eux. Tout ce que j'ai c'est cette photo et un héritage sur mon compte bancaire.  Mais ce sont eux qui m'ont donné la vie et qui ont été les premiers à m'aimer. Alors je leur suis reconnaissante.

Pour toute réponse, je serre un peu plus sa main dans la mienne et lui sourit.

-Moi aussi je leur suis reconnaissant de t'avoir donné le vie. Grâce à eux, tu existes et j'ai pus te rencontrer.

***

Je me gare sur le parking du restaurant. En descendant de la voiture, elle ouvre grand les yeux.

- Ah oui...un "resto"....

Je lui sourit et l'entraîne vers la porte qu'un portier nous ouvre.

-Pourquoi m'emmener dans un restaurant aussi chic ?

Elle chuchote, mais je sens à sa voix qu'elle est à la fois fâchée et ravie.

Je me penche donc à son oreille et lui susurre un "parce que je le peux" qui l'a fait frémir et avancer plus vite vers la table que nous indique le serveur.

Une fois devant la table, elle ouvre enfin son manteau et me fait un petit clin d'œil avant de commencer à le déboutonnée.

Elle sait pertinemment l'effet qu'elle produit sur moi. Je ne la quitte pas des yeux tendis qu'elle le fait glisser sur ses épaules nues, puis sur son dos également offert. Enfin , elle pose son manteau sur le dossier de sa chaise et s'assoie.

Elle porte une combinaison bustier qui met tout son corps en valeur.

Mon regard doit laisser transparaître un certain contentement car elle sourit, fière d'elle.

-Je savais que ça te plairait. J'ai remarqué que tu aimes bien les dos nus.

Je lève un sourcil. Elle m'a cerné avec une déconcertante facilité. Ou alors peut être est-ce qu'avec elle je suis trop lisible.

-Et tu cherches à me plaire ?

Elle affiche un sourire malicieux.

-Tu es un riche et beau célibataire, je serais stupide de ne pas tenter ma chance.

Le serveur vient prendre nos commende. Je suis a peu près certain qu'elle a pris le plus cher. Par principe.

***

Le repas c'est merveilleusement bien passé. Plus je passe de temps avec elle, plus je tombe amoureux d'elle. 

C'est pourquoi, après lavoir déposée, avant de partir, je l'embrasse.

____

Pouloulou !!! Bref, j'espère que vous allez bien !

PJ