Chapitre 27 : L'aiguiseur Melk

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J'ai oublié que cette montagne est un calvaire à monter. Le Mont Melk. Rien que le nom dissuaderait n'importe quelle personne sensée. Alors que Toriko monte les marches en les sautillant, Komatsu et moi nous les escaladons alors qu'elle font près d'un mètre de haut. Le soleil est sur le point de se coucher quand Toriko admet que nous devons nous arrêter.

- Au bon sang. Je suis vannée !

- Tu tiens mieux que ce que j'aurais cru, me dit Toriko tout en mâchant.

- C'est bien vrai ça, dit le jeune cuisinier en soupirant. Quand je pense que je me mets deux fois plus de temps que vous à monter ses marches.

- Tu sais bien que Toriko est hors-norme physiquement parlant. Tes talents sont ailleurs Komatsu.

Il soupire de nouveau. Il est toujours aussi peu confiant sur lui. Les partenaires continuent d'émettre des hypothèses sur notre futur hôte encore une partie de la nuit. De mon côté, j'ai tellement hâte de rencontrer Melk. Je l'adore. Elle est trop chou même si elle aussi confiante sur ses capacités que Komatsu. Elle a du talent cela va de soi, je dirais même c'est un génie. Des ronflements s'ajoutent rapidement au bruit de crépitement du feu. La nuit se passe sans encombre.

Le reste de l'ascension ne se passe pas aussi bien que la première partie. Une multitude de bêtes nous pourchassent. Légère comme une plume, j'avance aussi vite que je peux. Malheureusement Komatsu n'est pas aussi rapide que nous. Avant que je ne comprenne le comment du pourquoi, Toriko fait machine arrière. Il prend Komatsu sur son épaule et repasse devant moi en un éclair.

- Tu penses pouvoir suivre Emeline.

Son regard et son sourire me provoquent.

- Heu Toriko tu devrais aider...

- Je tiens le pari.

Comme si ce seul regard pouvait me pousser encore plus loin, ma force se décuple. J'enchaine en un rien de temps de grands bonds. Cette manœuvre est facilité par la régularité des marches. Cela me permet de me déplacer rapidement et de même manière tout le long. Je suis devant mais c'est lorsqu'une nouvelle horde d'autres créatures nous encerclent, que je m'arrête brusquement.

- Haa Toriko on est piégés !!!

- C'est pas vrai !

- Restez derrière moi.

- Emeline ?

Ces bêtes ne me font pas peur. Comme si mon instinct me le dicte, je m'accroupi et fait un léger dos vouté. C'est une bonne position d'intimidation puis je sors les crocs en grognant. Aussitôt les créatures perdent leur position menaçante. Je me retourne et celles de derrière ont la même réaction. Confiante, je m'avance doucement vers le sommet. De petits cris résonnent dans la gorge des bêtes sauvages. Des cris craintifs. A mon passage, ils s'écartent. Je fais signe aux partenaires et ils me regardent avec leurs gros yeux. Komatsu descend du dos de Toriko et à l'unisson nous continuons notre ascension. Ce qui nous surprend cependant, c'est que les, il me semble des Furnip et des Rock Loups nous suivent. C'est à seulement une trentaine de marches avant le sommet qu'ils s'arrêtent.

Enfin nous y arrivons le sommet. Une jolie petite maison de pierre nous fais face. On n'y voit de la fumée sortir de la cheminée. Sans hésitation Komatsu s'avance heureux comme jamais. Je le suis mais un frisson désagréable me parcourt. C'est une sensation bien étrange, comme si mon corps me dit de faire attention. Un grognement venant de derrière nous, nous incite à nous retourner. Un Ecaille Kong, une sorte de gorille recouvert d'écailles avec une langue fourchu, nous menacent. Il est sur le point de nous attaquer quand une aura tranchante nous surprend tous.

Une vie gourmande (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant