Une vie gourmande (En Pause)

Chapitre 7 : Un rôle, un travail, une passion

Je me réveille de nouveau, de bonne humeur. La sortie du lit est agréable et je m'étire. Le soleil est à peine levé, les nuages formes des figures intéressantes !

- Ce rêve m'intrigue quand même. Je me demande qui étaient ces personnes et surtout cette figure féminine.

Un petit lavage pour bien se réveiller et être présentable. Maintenant que je regarde mieux mon visage, j'ai l'impression que ma peau est plus lisse. Je n'ai pris que quelques repas et j'ai déjà un beau résultat. Les biens-faits sont agréables, j'en souris. Maintenant, Sunny ne pourra rien me reprocher de ce côté.

- Attends, pourquoi je pense à cet idiot ? Ho non, je ne devrais pas dire ça. Il m'a quand même sauvé la mise plusieurs fois en une journée. Et il est mignon quand il est embarrassé.

Je pouffe de rire.

- Ha ha, s'il m'entendait. Heureusement qu'il n'a pas l'ouïe fine de Zebra.

Je me rends compte qu'il est relativement tôt. Le chef ne viendra pas me chercher avant 2 bonnes heures. Je décide de descendre toute seule aujourd'hui. Un petit tour incognito ne me fera pas de mal. En théorie. J'ai quand même laissé un mot sur la table disant que je suis allée me promener. Je me souviens plus ou moins de la petite visite qu'il m'a fait avant l'arrivée de Toriko et Komatsu.

Je me retrouve devant les grandes cages de verre des différents animaux créés ou ressuscités par l'IGO. Les pauvres bêtes me font de la peine. Elles ne verront, pour certaines, jamais la lumière du jour ni le souffle du vent. D'un autre côté leur niveau de capture, qui correspond souvent à leur niveau de dangerosité, est trop élevé pour une personne normale. D'autant plus que les scientifiques les étudient et certaines créatures retourneront à l'état sauvage. Plusieurs bêtes font différents bruits. Je peux sentir les émotions émanées à chaque bruit : frustration, tristesse, colère. Très peu de sentiments positifs en fait.

Il y a peu de gens autour et ils ne prêtent pas attention à ma présence. Comme j'accompagne le chef, ils n'ont pas à s'inquiéter. Leurs secrets sont bien gardés avec moi. Je fais le tour en silence jusqu'à que je vois le crabe du premier jour. Il commence à s'agiter au bout d'un instant. Au début, je sursaute et recule, puis je me rappelle la présence de la vitre. J'arque un cil vers lui et il semble troubler par le geste. Je suis sur le point de me retourner mais le crabe frappe sur le verre. Surpris, je me retourne vers le bruit. Il me donne un visage triste et s'assoie sur le sol. Je me replace devant lui. Il est agité mais pas de la même façon que tout à l'heure. Il faudrait le calmer mais je ne sais pas comment. Je me tourne vers les scientifiques. Il grogne. Je le regarde de nouveau et il agite ses pinces comme pour me dire de ne pas le faire.

- Est-ce que tu lis dans mes pensées ?

Il penche la tête sur le côté. Je ne pense pas qu'il le fasse. Mais en revanche ça doit être son sixième sens. Il est toujours agité. Je décide de fredonner mais pas trop fort pour ne pas déranger les personnes qui travaillent. Je donne aussi un sourire et bouge légèrement, au rythme du son. Et étonnamment, il suit mon mouvement et quelques secondes plus tard, je ne ressens plus aucune pensée négative. J'arrête mon action et un calme plat règne sur l'ensemble de l'atelier, même les gens en blouse blanche se sont arrêtés. Le temps est comme figé. Je me retourne vers le crabe. Une expression suppliante s'affiche sur son visage.

- Tes copains et toi ont l'air d'aimer la musique.

- Encore

J'entends de nouveau des pensées, presque des acclamations. Je souris au crabe et commence à chanter, une chanson douce. Seule ma voix résonne dans le laboratoire. Je tourne la tête de temps en temps vers les scientifiques. Ceux-ci ont arrêté de prendre des notes et d'autres têtes passent les virages créés par les différentes cellules de verre. Le crabe a rétracté ses pattes comme pour s'installer. Quand je fini ma chanson, les gens applaudissent et les animaux sont ravis.