Chapitre 2 : Rencontres et explications

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L'un des deux hommes téléphone, l'autre m'a demandé de rester tranquille et me tient par l'épaule.

Comme si j'allais m'enfuir.

Le premier soldat, droit comme un i, fait son rapport à son téléphone portable.

- Oui Monsieur. Que faisons-nous ?

Le soldat secoue la tête plusieurs fois.

- Très bien entendu, dit-il en raccrochant.

- Alors ? Demande l'autre soldat.

- Johannes est déjà en route. La sécurité a dût prendre des précautions avant que je n'appelle. Il vient interroger la fille.

Je vais voir Johannes !

Dites, vous ne pourriez pas être plus aimable ? « La fille », non mais ho !

Après quelques minutes, une immense limousine est arrivée à la porte. Effectivement ils ont fait vite. Des personnes sortent. Il ne s'agit ni plus ni moins de Johannes accompagné par des hommes en uniformes bleu foncé.

Ils s'approchent de moi. Les deux soldats se mettent en garde à vous devant les portes.

- Voici la fille qui était dans le jardin Monsieur, dirent les deux hommes en même temps.

Le soldat qui me tenait l'épaule me pousse un peu trop fort vers Johannes. Je me retrouve dans ses bras. Au bout de quelques secondes, je réalise où j'ai atterris et me dégage en paniquant.

- Je suis vraiment désolée, Johannes, dis-je en baissant la tête.

- Ce n'est rien, répond-il perplexe.

Je me retourne vers le soldat.

- Dites faite un peu attention vous, je ne suis pas une marchandise.

L'homme ne semble pas broncher.

- Bien assez perdu de temps, dit Johannes en remontant ces lunettes. Nous avons de la route à faire. Mais avant tout Mademoiselle, continue-t-il. Comment connaissez-vous mon nom et qui êtes-vous?

Il s'accroupit et me regarde fixement. C'est limite angoissant.

- Heu, commençais-je. C'est un peu compliqué. Tout d'abord le plus simple c'est que je me présente. Mon nom est Emeline et en fait pour faire court, je ne viens pas de ce monde.

Le silence s'installe.

Peut-être un peu trop direct.

Johannes remonte ses lunettes.

- Bien je ne suis pas spécialement d'humeur à écouter les plaisanteries, jeune demoiselle.

D'accord, je vois, ça ne va pas être simple cette histoire. J'en soupire.

- Bon nous allons y aller. Montez, dit-il en m'ouvrant la porte de la voiture.

J'angoisse un peu.

Je me retourne et salue les soldats.

- Je suis désolée. Mon arrivée dans ce biotope à du vous faire un choc. Merci d'avoir été gentil avec moi. Au revoir messieurs.

Je monte dans la voiture.

- Au revoir Mademoiselle, dirent les hommes au garde à vous.

La voiture démarre.

- Pardonnez-moi de vous demander ça. Mais à quel moment de la journée sommes-nous, commençais-je. Je dois dire qu'avec tout ça je suis un peu perdue.

- Nous sommes en fin de matinée, Mademoiselle Emeline, dit-il les jambes serrées. Et si vous me racontiez un peu ce qui s'est passé dans ce biotope.

- Vous ne le savez pas ?

Une vie gourmande (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant