Chapitre 8

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Au moment où j'ouvre la porte, pressé de le retrouver, je fus bloqué sur place, impuissant. Louis et Eleanor sont allongés tous les deux dans notre canapé, complètement nus en train de se galocher d'une façon plus que répugnante. Lui-même est répugnant. Et dire que pendant ces deux semaines, j'avais qu'une hâte c'était de rentrer pour me retrouver auprès de lui, m'expliquer avec lui et régler nos problèmes et pendant ce temps-là, lui s'envoyait en l'air avec sa collègue qu'il m'a si souvent dire n'être qu'une « simple amie ». J'ai envie de pleurer, d'hurler contre la terre entière et surtout contre lui. Il me dégoute, il se permet de me reprocher des choses totalement absurde, à côté de ce que lui me fais, quand moi je ne suis pas là. J'ai la bouche sèche, le cœur lourd et un dégoût si intense pour cet homme que je pensais devenir mon mari.

Je suis passé à côté d'eux, écœuré de la vision que j'ai eu. Je suis monté dans notre, sa chambre, où je fais mes bagages. Je remplace quelques vêtements que j'avais pris et fourre toutes mes affaires dans des sacs. Peu importe ce que je prends, je ne regarde même pas à vrai dire, troublé par les larmes qui me brouillent la vue. Je l'entends monter les escaliers et venir dans la chambre. Je m'empresse d'aller fermer à clé pour pas qu'il entre et m'écroule, dos à la porte. Il tourne encore un peu plus le couteau dans la plaie, histoire de bien m'enterrer, en se mettant à parler :

" Harry...S'il te plaît, écoutes-moi ! "

Evidemment que je ne réponds pas. Je me lève et rassemble toutes mes affaires. Pour ce qui est des meubles et autres, j'engagerais des personnes pour venir s'en occuper. Je ne veux plus jamais revenir dans cette maison, plus jamais le revoir, ni elle. J'ouvre la porte avec fracas alors qu'il est appuyé contre celle-ci, si bien qu'il manque de tomber sur le sol marbré. Il a les yeux écarlates, gonflés et minuscule. Il a le culot de pleurer alors que c'est moi qui le retrouve avec sa soi-disante collègue sur notre canapé.

Je descends les escaliers qui mène au salon, Louis derrière moi.

" Harry, s'il te plaît, écoutes-moi ! "

Je me retourne sans qu'il s'en rende compte, il me fonce presque dessus :

" Quoi, Louis ? Tu vas me dire que t'as pas fais exprès ? Écoute, je savais bien que nous deux ça n'allait pas durer. C'est peut-être mieux comme ça, après tout.

- Quoi, tu me quittes ? C'est moi qui t'attends comme un bon vieux chien à la maison. T'es jamais là, tu m'appelles jamais, t'en a rien à foutre de moi, Harry, admets-le. Et c'est toi qui me quittes ? (il baisse la tête comme un enfant qui vient de se faire gronder.)

- Tu sais quoi, Louis ? Va bien te faire foutre ! J'ai pas envie de parler avec toi, là. Ma mère a raison...Il faut que je parte. Loin de toi. Loin de tout ça, de ce qui me pourri la vie. "

Il croise ses bras sur sa poitrine.

" Est-ce que t'es en train de me dire que moi, je te pourri la vie ? "

J'attends un peu avant de répondre, conscient de ce que je vais dire :

" Bien sur, Louis. Tu viens de me le prouver. "

Et je sors de cette maison que je croyais être mon foyer, mon refuge durant tant d'années. J'ai à peine le temps de mettre mes valises dans le coffre de ma voiture qu'en me retournant, j'aperçois une ombre derrière les baies vitrées. Elle disparaît presque instantanément.

***

Sans réfléchir, je décide de retourner à l'aéroport pour prendre le premier avion, je vais partir aux Caraïbes rejoindre ma tante. Ma mère a toujours raison et pour le coup ça ne peut que me faire du bien. Une fois arrivé, je regarde les panneaux de départs : il y a un avion qui part dans dix minutes pour les Caraïbes, je prends un billet directement sans réfléchir. Une fois dans l'avion, j'envoie un message à ma mère et ma sœur pour les prévenir puis j'éteins mon téléphone. Les heures de vols me paraissent assez rapides, peut-être parce que j'étais pressé d'arriver. Je suis plutôt bien accueilli, le soleil rayonne déjà, malgré le décalage horaire et que très peu de fans me reconnaissent. Quelques une me demande des photos puis d'autres des autographes.

Il fait assez chaud, si bien que j'enlève directement mon sweat. Un chauffeur vient me voir et me demande de le suivre. J'accepte et le suis à travers la foule de gens. J'ai bien fais de venir ici, tout est beau : les palmiers, le soleil, la chaleur. Dans la voiture, nous traversons pleins de collines, des sortes de déserts et longeons la mer un nombre incalculable de fois. Ma tante habitant aux Bahamas, qui est une île des Caraïbes, nous finissons le chemin à pied. Des centaines de maisons colorées m'entourent, des habitants qui répandent la bonne humeur et la mer. La mer...elle est incroyable ! Un bleu transparent, scintillant sous les rayons du soleil et des palmiers, partout. C'est magnifique, je reste stoïque sur le sable fin. Mon chauffeur me dit que la ville de ma tante, Dunmore Town étant à quelques kilomètres, il faudra reprendre la voiture. Je le suis sans dire un mot, complètement abasourdi par cette vue, cette île et cet environnement.

Le chauffeur s'arrête devant une maison immense. Malgré les rénovations, je reconnais la maison avec le toit de chaume et la piscine creusée dehors. Je me dépêche de sortir de la voiture pour toquer à la porte. Quand Katie ouvre, son visage s'illumine :

- Harry ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Je suis tellement contente de te voir ! (elle me sert dans ses bras) Ta mère est là ?

- Moi aussi, tante Katie. Non, je suis venu seul. T'as du temps ? Ca risque d'être long à expliquer...

- Et comment ! Bien sur que j'ai du temps !

Behind The Stages | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant