Chapitre 17

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Lundi matin, Katie vient me réveiller. À en croire ma tante, il est déjà treize heures et ça fait trois jours que je suis cloitré au lit. Aucune motivation, aucun appétit et aucune envie de me lever. Seulement, ma tante vient de me rappeler que je n'avais plus de téléphone et que c'était quand même vital si jamais on me passait des coups de fils importants.

Après avoir pris une douche, la seule et l'unique depuis ces trois jours, je me décide enfin à m'habiller. Un jogging et un sweat feront l'affaire, pas besoin de plus pour si peu. J'ai pas envie de conduire aujourd'hui et Katie est trop occupée pour me déposer au magasin. Je décide donc de mettre mes baskets de sport et d'y aller en courant ; quarante minutes aller, quarante minutes retour ne peuvent que me faire du bien. Écouteurs aux oreilles et capuche rabattue sur la tête, je suis prêt à partir.

Je sors d'abord du quartier de ma tante, longe un petit parc assez bondé pour une fin de matinée, traverse le village d'a côté et me retrouve vite le long de la mer. Je décide de courir sur le sable, même si ce n'est pas le plus facile, puis je remonte vers la ville et arrive enfin dans des petites ruelles colorées. Je cherche un peu dans les rues à la recherche d'un magasin de technologie et parvient à en trouver un rapidement. J'entre puis me dirige directement vers les téléphones : un IPhone dernier cri me fait de l'œil, noir et moderne, tout ce que j'aime. Le prix est assez élevé étant donné que c'est le dernier téléphone de la marque sorti, mais vous vous doutez bien que le prix n'est pas un problème. Après tout, je travaille dur toute l'année donc pour une fois, je peux bien en profiter. Et puis, autant profiter de ma carrière tant que j'en ai encore une, non ?

Je passe en caisse, le payement met un peu de temps du aux papiers de garantie et tout ça...Si ce jeune homme savait que je voulais juste rentrer et me rendormir...Je crois qu'il me reconnait parce qu'il me regarde en biais ; il faut croire que la casquette, capuche et lunettes n'ont pas suffit. Une fois sorti, je me remets à courir en direction de la maison. Etrangement, je cours beaucoup plus vite au retour qu'à l'allée, si bien que je mets vingt-cinq minutes au lieu de quarante. Comme prévu, une fois arrivé, je monte dans ma chambre et sans prendre la peine d'enlever mes chaussures, je me jette sur le lit. J'attrape la carte SIM dans mon autre téléphone (en croisant les doigts pour qu'elle soit encore intacte) et l'insère dans mon nouveau téléphone. Miracle, mes contacts s'affichent dont mes messages.

Je vais direct sur la conversation de Louis :

Louis

D'accord, j'ai compris. Tu ne veux plus me parler.

Harry ?

HARRRY ???

OH MON DIEU !!!! Harry ????!

Pitié dis-moi que t'es là...

Si tu vois mes messages mais que tu m'ignores, c'est pas drôle.

Bon Dieu Harry, réponds-moi !!!

Des dizaines s'ensuivent tous plus inquiétés que les autres. Je lui réponds simplement :

T'inquiète pas, toujours en vie. On peut s'appeler ?

Sa réponse arrive extrêmement vite, à croire qu'il attendait ma réponse avec impatience :

Bien sur qu'on peut s'appeler, idiot. Tu m'as fait peur...

Et juste après je clique sur « appeler », il décroche direct :

- Hazza...je veux dire... Harry..?

Ça me fait du bien de l'entendre, plus que je ne le pensais.

Behind The Stages | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant