Don't Run Away [TERMINEE]

Chapitre 9

-I love you so much that I hate you.

Je t'aime tellement que je te déteste.

Easier, 5 Seconds of Summer-

Je me réveillais dans mon lit accompagnée d'un énorme mal de tête. Je tentais de me lever en manquant de tomber à plusieurs reprises et réussi finalement à me diriger vers ma salle de bains. J'avais les yeux rouges et des cernes pas possible sous les yeux.

-Déjà, on va soigner ça, dis-je en regardant mon bras gauche.

La colère, le stress et la tristesse avait eu totalement raison de moi la veille. J'avais essayé par tous les moyens de me vider la tête mais impossible, et sans me contrôler, je m'étais mordu le bras jusqu'au sang. Je revoyais la scène dans ma tête en me rendant compte de la stupidité de la chose.

-Les gens se mutilent avec quelque chose de pointu ou coupant, je suis vraiment la seule assez stupide pour faire ça, murmurai-je pour moi-même en désinfectant ma nouvelle plaie.

Elle était ridicule, toute petite, mais me faisait vraiment mal.

Après avoir mis une sorte de bandage mal foutu et lavé mon visage, je me dirigeais vers ma cuisine en essayant de me forcer à manger quelque chose. Seule une tranche de pain de mie accepta d'entrer dans ma bouche, rien d'autre. Je ne pouvais rien avaler et tout me donnait envie de vomir.

Je ne pouvais pas aller au pont. Je n'avais nulle part ou aller, je pouvais seulement rester chez moi. Je passais une grande partie de ma matinée sur mon canapé, mais sans réussir à me vider la tête. La conversation de la veille retentissait en boucle dans ma tête. Je m'en voulais, j'en voulais à Sungyoon.

Y et Sungyoon était comme deux personnes différentes. Y était celui qui resté renfermé sur lui, qui ne parlait presque pas, celui que j'avais vu le premier soir... Celui qui n'a aucune émotion.

Quand à Sungyoon, il était celui dont je me sentais le plus proche... Il me parlait de lui, me montrais que lui aussi avait des faiblesses, des choses qui le touchaient au cœur.

-J'ai blessé Sungyoon...

C'était ma faute. Je ne cessais pas de l'appeler par un nom qu'il avait abandonner depuis longtemps. Je m'étais trop intéressée à des choses qui ne me regardaient pas. Et forcément, en parler n'avait pas du lui faire du bien.

-C'est ma faute et c'est moi qui suit parti comme si c'était lui qui m'avait blessé... Je suis trop conne...

Des flots de larmes coulaient sur mes joues une nouvelle fois. J'étais la seule à blâmer. Y n'y était pour rien.

Je ne pouvais faire qu'une chose : aller au pont. Je ne voulais pas abandonner cet endroit que j'aimais à cause de mes bêtises. Je ne voulais pas le perdre alors qu'il m'avait aidé à me sentir bien, entendue, comprise, aimée.

Je pris ma veste et enfila mes chaussures en vitesse avant d'aller à mon endroit préféré. Je ne voulais pas lui envoyer un message. Je voulais croire qu'il était là et m'attendais. Certes, c'était ridicule, mais je m'en fichais.