« Ceci est l'histoire de la mama.
La mama, comme on l'appelait, était la plus vieille dame du village.
Elle avait connu les deux guerre, eue deux fils, huit petits enfants et de nombreux arrières petits-enfants.
Aujourd'hui est la fin de l'histoire de vie de la mama.
Alors qu'elle était alitée, elle demanda à parler seule à seul avec le petit dernier de la famille.
"Mon fils. Mon cher petit fils, tu n'es encore qu'au début de ta vie. Voici que tu prend la suite de ce que j'ai laissé derrière moi. J'ai eu une vie remplie d'amour, remplie de joies et de peines. Aujourd'hui, je veux que tu vive pour moi. N'oublies jamais qui tu es. Il y aura des obstacles, mais saches que je veillerais toujours sur toi. Je t'aime, mon fils".
Ainsi, la vie de la mama défila devant ses yeux, comme un embrun, amenant ses plus belles joies et ses plus grandes victoires. Ainsi, elle vivait de nouveau à travers le ruban qu'avait été sa vie. Ainsi, elle courrait de nouveau dans les herbes folles, fêtait le retour de son mari et la fin de la seconde guerre. Ainsi, elle donnait naissance à ses garçon et les voyait s'épanouir avec émotion. Ainsi, elle fêta l'arrivée de sa suite et pleura le départ de son cher et tendre. Les années passèrent, les naissance continuèrent d'éclore mais son mari ne reviendrait pas. Ainsi, elle lui rendit visite chaque matin et nettoya avec soin sa tombe, attendant son heure afin de le serrer de nouveau contre son cœur.
La mama souriait à l'idée que la mort ne l'avait pas oublié et, comme un train entre en gare, elle monta dans la rame. Jetant un dernier regard à son petit-fils endormi, elle rejoint son cher et tendre, heureuse de reprendre sa vie là le destin les avait séparé et laissant derrière elle, un héritage dont elle était fière. »
OraneSitka (@OraneSitka)
« De ses mains fatiguées, chaque matin, il lave son couteau taillé dans l'os.
L'eau gelée ankylose ses articulations noueuses.
Dans le courant, le sang s'enfuit et emporte les pleurs du morse.
L'hiver dernier, c'était dans la glace qu'il l'avait frotté.
Bien des hivers avant, c'était Hilda qui l'emmena, heureuse.
L'époque où leur rides naissaient et les gênaient.
La neige purifie les actes, pétrifie les culpabilités.
De ses mains vives, il l'avait bercé dans le torrent figé.
Hilda et son sourire ne le quittèrent jamais.
Jusqu'à ce matin, où le vieil homme encore chassait.
Il l'avait revue, flottant dans les eaux de l'ilandsis.
De son regard dur, elle lui montrait la bête.
De ses mains épuisées, il l'avait combattu.
Le sang s'échappe et rejoint les veines de l'unique mère.
Le cycle est achevée, la justice a tranché.
Demain, nous pleurerons le père.
Après demain, nous fêterons la mort. »
Yiigdrasil (@yiigdrasil)
« J'ai voyagé un peu partout,
Quittant mon foyer sans le sou
Changeant de lieu quand cela me chantait
Peu m'importais la direction, seul le trajet comptait.
Et j'ai marché comme un fou,
M'éloignant chaque jour de tout,
Des métropoles et des bourgades je passais
Au vaste prairie et aux plages de galet.
Et je suis restez seul voyez vous,
Mais cela ne m'as pas rendu fous
Car c'est au milieux du silence que je me trouvais
Et qu'enfin j'entendais la nature qui m'appelait. »
Vaarglas (@Vaarglas)
« A l'hiver de ma vie, je contemple avec douleur l'étendue du désert qu'est devenu mon environnement. Ma chère Viviane, mon tendre amour, est partie rejoindre les étoiles il y a bien trop longtemps déjà. La nuit, je scrute le ciel et je la vois briller pour me donner le courage de continuer à avancer sur cette terre hostile. Mes enfants et petits-enfants ont oublié mon existence. C'est moi qui suis très âgé, mais ce sont eux qui sont amnésiques précoces.
Les mots peinent à sortir pour évacuer mes maux. Ma gorge se noue. Toute expression est difficile et demande un effort terrible. Je retiens mes larmes. On dit que les hommes ne pleurent pas. Quelle belle connerie ! Mon cœur saigne. Mon âme est torturée. Je survis parce que ma Viviane n'apprécierait pas de savoir ce qui hante mes pensées. Mais sans doute l'a-t-elle compris depuis belle lurette. C'est pour cela qu'elle brille chaque nuit de plus en plus fort jusqu'à m'éblouir.
Cessons là ce bavardage du pauvre vieillard que je suis et qui n'intéresse plus personne. Place à la musique si magnifique et bouleversante qui emplit l'espace et comble le vide de mon existence. »
Calicef (@Calicef)
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RandomDes petits jeux littéraires de la taille d'un commentaire chaque semaine, serez-vous assez créatif pour les relever ? Vous pouvez participer aux sessions qui ont déjà eu lieu ^^ Pour être au courant des prochaines sessions de jeux, n'oubliez pas de...