Chapitre 1 : La proie

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Circé

Manipulatrice un mot me décrivant parfaitement. J'aimais contrôler, me jouer des autres, c'était une véritable addiction rien n'était plus grisant pour moi que ça.

Dès mon plus jeune âge j'utilisais cette faculté, au collège j'avais réussi à jouer de mes charmes pour que d'autres élèves fasse mes devoirs pas que je ne sois pas assez intelligente pour y arriver seule non, mais l'école m'ennuyait profondément j'avais soif de connaissances mais pas celle que l'on enseigne dans un miteux collège du fond de l'Angleterre.

À mes 18 ans j'ai donc fuis « ma famille » ainsi pendant 3 ans, j'avais fait le Tour du Monde visitée le Japon, le Viêtnam, la Russie, l'Afrique du Sud et j'en passe des pays tous plus beaux les uns que les autres.

Vous vous demandez sûrement avec quel argent, j'ai pu voyager. C'est simple, je suis une voleuse, mais pas celle qui braque un petit supermarché en pointant un flingue sur le gérant en lui hurlant de lui donner sa caisse non, j'étais plus sournoise.

La plupart du temps, je me rends dans des boîtes de nuit ou des casinos, je m'assois au bar attendant ma proie.
Mon physique me facilitant la tâche, mes cheveux coupés en un carré au-dessus des épaules d'un noir corbeau et mes yeux vairons l'un vert l'autre noir hypnotisait quiconque plongeait dedans.

La majorité du temps mes proies sont des hommes m'approchant afin de pouvoir me mettre dans leurs lits. Je procédais selon 3 étapes : l'analyse, la séduction et l'attaque.

La proie doit se sentir en supériorité afin de baisser sa garde pour cela, j'utilise différentes techniques tantôt la fille naïve et écervelée ou encore celle désespérée trompée par son petit ami le but étant lui faire croire que je suis l'agneau et lui loup.

Ce soir, nous étions au « Diamond » une boîte de nuit de Chicago la ville où j'avais posé mes bagages à la fin de mon Tour du Monde. L'homme aux cheveux bruns, légèrement grisonnants qui m'avait accosté doit avoir la quarantaine, je peux distinguer un revolver accroché à sa ceinture caché sous sa chemise, mais l'objet de ma convoitise n'est pas celui-ci, mais la montre à son  bras droit une rolex précisément je pourrais facilement en tirer 30 000 euros au marché noir.

- Que fait une femme aussi belle que vous seule ?

- Je noie ma peine dans la seule chose que je connais pour ça. Lui dis-je en lui levant mon verre.

- Cette personne doit être bien bête pour faire souffrir une femme telle que vous.

- Je ris. Ça, je ne peux que vous le confirmer.

- Vous savez, il y a une autre technique pour noyer son chagrin. Dit-il en déposant sa main sur ma cuisse.

- C'est à ce moment même que la troisième étape commence l'attaque. Je me penche délicatement vers lui en posant ma main sur son épaule ma bouche à quelques centimètres de son oreille.  Et bien montré là moi.

3 secondes c'est ce qu'il a fallu pour que ma main gauche décroche sa montre pendant qu'il était obnubilé par ma main droite et ma voix. La montre est désormais accrochée à mon porte jarretelle dissimulée sous ma robe.

- Attendez-moi là, je vais récupérer mon manteau au vestiaire, je ne voudrais pas devoir vous chercher partout à mon retour. Lui dis-je en lui déposant un baiser sur la joue.

En quelques minutes, j'étais extirpée de cette boîte de nuit étouffante grâce à une sortie de service indiqué par un vigile avec qui j'avais passé quelques nuits.

Une fois arrivée devant mon 4x4, je me retourne, une dernière fois vers la boîte et c'est ainsi, que je le vis debout sur le balcon au deuxième étage de la boîte de nuit fumant une cigarette ces yeux d'un bleu océan me transperçait, mais c'est surtout cette aura de danger qui l'entourait qui m'intriguait.

ManipulativeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant