Chapitre 15 : poison

3.9K 173 18
                                    

Circé

Ethan ne cesse de me questionner depuis plusieurs minutes, mais face à mon silence, je sens sa colère et son agacement monter crescendo. De plus, l'éraflure sur ma hanche gauche causée  par la balle me brûle bien plus que ça ne devrais l'être.

- Tu vas m'expliquer pourquoi tu as buté ce mec ?

- Ça ne te regarde pas. Je rétorque sur un ton est sec.

- Oh que si, on était en mission ensemble, on devait être discret. Et toi, tu butes un mec en plein milieu du parking ! Alors, j'ai le droit de savoir à cause de quoi, Andrea va me décapiter. Son regard reste figé de longues secondes sur moi dans l'attente d'une réponse avant de retourner sur la route.

- Je ne te dois rien, alors roule sinon, c'est moi qui vais te décapiter. Mes propos sont accompagnés d'un regard noir qu'il me renvoie sans attendre.

À peine avons-nous posé un pied dans la villa que tous les hommes se lèvent et s'avancent vers nous.  Andrea s'approche de moi, un sourire aux lèvres, mais Ethan l'arrête et pose sa main sur son épaule.

- Tu ne vas pas sourire longtemps, quand tu apprendras ce qu'elle a fait. Affirme-t-il.

- Andrea me lance un regard interrogateur : Qu'a-tu-fait ?

- J'ai récupéré ton cahier. Dis-je en lui lançant l'objet. Mais, j'ai dû faire face à un léger imprévu.

- Cesse de tourner autour du pot.

- J'ai tué un homme pour des raisons qui me sont personnelles que je ne citerais pas.

Furieux il reste immobile quelques instants puis, me pousse contre une colonne du salon son visage à quelques centimètres du mien. Sa main balaie ses cheveux en arrière signe de sa nervosité.

- Tu te fous de moi ?! Sais-tu au moins ce que tu viens de provoquer ? Ce meurtre sera relié à MA mafia, car tu étais en mission pour moi alors t'es raisons personnelles je m'en bats royalement les couilles. Il y a une grosse différence entre les voler et tuer l'un des leurs. Son poing s'abat contre la colonne à quelques centimètres de mon visage.

- TA mafia comme tu le dis m'importe peu, tu as pris le risque de m'engager en sachant mon caractère imprévisible alors ne viens pas pleurer. Je sens la sueur perler sur mon front, j'ai l'impression d'être en plein milieu du Sahara. Mon cœur bat si fort que je l'entends résonner dans ma tête.

- Espèce de

La suite de son insulte reste en suspens, car je tombe au sol engloutie par un trou noir qui me fait sombrer dans l'inconscience.




Andrea

Voilà bientôt 5 heures que ses yeux, son clos, son corps est allongé sur mon lit. David, mon médecin, a rapidement comprit qu'elle avait été empoisonnée par la balle qui l'a éraflé, celui qui a tirer ne voulais pas la tuer, il a parfaitement visé. J'étais furieux contre elle mais au moment où son corps a percuté le sol toute ma colère s'est envolée laissant place à la peur.

La fièvre la faisant délirer, elle s'agite et des bribes de paroles sortent de ses lèvres. Je replace le linge mouillé sur son front et contemple son visage : ses joues sont rosies par la température, ses lèvres sont légèrement entrouverte dans une moue boudeuse et ses longs cils noirs viennent presque toucher le haut de ses pommettes. Je ne ressens pas d'amour pour elle, non, elle est mon obsession comme un enfant qui désirerait le nouveau jouet à la mode. Mais, une fois que je t'aurais, te voudrais-je encore ?




Circé

La première fois, il y en a toujours une pour tout, certaine, permette de nous faire avancer et évoluer d'autres contribue à notre perte.

Début Flash-back

Depuis mon arrivée, ici, j'ai été victime de diverses formes de torture pour rendre plus « résistante ». Le fouet qui s'abat sur mon dos m'a fait hurler de douleur la première fois, mais maintenant plus aucun son ne sors de ma bouche lorsqu'il fait saigner ma peau. La première fois qu'Oliver m'a frappé, j'ai pleuré et supplier comme une enfant, mais maintenant, je me relève et attends le prochain coup droite et fière. La première fois, qu'on m'a obliger à tuer un cerf, j'ai vomi mes tripes pendant des heures mais maintenant, je suis capable de le dépecer sans le moindre haut le cœur.

Aujourd'hui pour la première fois me voilà nu devant lui, ses mains sur mes seins, son haleine chaude dans mon cou qui me murmure des choses immondes. Je hurle, pleure et me débats de toute mes forces. Allongée de force sur la table de son bureau, j'entends la boucle de sa ceinture qui se défait. Son corps m'écrase tellement, que ma respiration est difficile mais malgré tout, je continue à hurler dans l'espoir qu'on vienne me sauver, et pendant quelques secondes, je crois que c'est le cas.

Damian se tient devant la porte, l'air choqué à la vue du spectacle qui se dresse devant ses yeux.

- DÉGAGE  ! hurle son père

- NON, AIDE-MOI JE T'EN PRIE ! DAMIAN !! Mais la porte se referme.

Mes hurlements laisseront peu à peu place au silence parsemé des cris de jouissance d'Oliver.
Enfermé dans mon for intérieur, mon esprit se raccroche aux souvenirs qui lui sont les plus apaisants, je repense aux doigts de Mary qui caressait mes longs cheveux lorsque j'étais enfant, à la mer qu'elle m'a emmené voir un jour avec le bruit des vagues qui s'écrasait contre les rochers, mon corps ne m'appartient plus c'est à peine si je peux le sentir. Encore une forme de torture à laquelle j'ai dû m'habituer.

Fin du flash-back





--------------------------------------------------

Coucou ! N'oubliez pas de voter et de commenter si le chapitre vous a plu ! 😉

ManipulativeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant