Chapitre 13 : Préparation

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Andrea

Raconter son passé, c'est accepter de prendre un risque en montrant ses faiblesses. J'avoue ne pas savoir pourquoi j'ai décidé de lui révéler une version améliorée du mien, mais une chose est sûr, je ne m'attendais pas à cette réponse. Un simple « merci » voilà ce qu'elle m'a répondu, cette femme, va me rendre fou, j'ai l'impression de parler à un mur de pierre, fissuré de toutes parts, mais qui tient debout.

Il m'est impossible de comprendre pourquoi elle m'obsède autant, mais son charme ne fait pas effet que sur moi, presque tous mes hommes bavent littéralement devant elle. Cela ne vient pas seulement de sa beauté, car ce n'est pas la première jolie femme que nous voyons, c'est plus profond comme un enchantement qui la mettrait, aux yeux de tous les hommes au rang de déesse. Pour la première fois de ma vie, je désire plus que du sexe avec une femme, je la veux elle son corps, son cœur et son âme.

La porte de mon bureau, s'ouvre brusquement :

- Paolo jette une photo sur la table et dit : Regarde la fillette devant à gauche.

- Je baisse le regard sur celle-ci et découvre une photo de classe d'enfants âgés d'environ 10 ans, en bas à gauche se trouve une petite fille brune qui affiche un large sourire, sur son menton se trouve ce qui semble être une large tache de naissance. : Qui est-ce ?

- Lorsque, j'ai appelé les anciens professeurs d'Anna, j'ai demandé à l'un d'eux de m'envoyer une de ses photos classe, la petite sur la photo est censée être Anna Parker, après les avoir rappelés ils m'ont tous confirmé cette tâche de naissance.

- Mais, elle n'a pas de tache de naissance ça veut dire ...

- Paolo finit ma phrase. Que ce n'est pas, son vrai nom. Je vais faire d'autres recherches, mais en attendant ne lui disons pas que nous savons qu'Anna Parker est une fausse identité.

- Putain, mais qui est cette fille. Cette phrase sonne comme une impression de déjà-vu.


Circé

Debout sur mon balcon une cigarette fumante à la main, je contemple l'horizon. Un balaie incessant de voiture, piétons et vélos plonge la ville dans une cacophonie que je trouve agréable. Plus les rues sont pleines moins l'angoisse qu'il me retrouve emplit mon être, comme si cette masse de corps pouvait me cacher de lui.

Rare sont les fois où je laisse mes émotions visibles aux yeux des autres, l'indifférence et la neutralité sont comme des barrières qui me protège du monde. Pourtant, ces derniers jours Andrea à provoquer en moi la colère lors de nos entretiens, le désir suivi de la haine pendant notre dispute, mais également la pitié durant le récit de son passé, même si celle-ci n'apparaissait pas sur mon visage.

Ma poche arrière vibre signale que mon téléphone vient de recevoir un message. Quant on parle du loup.

Viens à la villa, une robe pour la soirée t'attend et nous ferons un point avant que tu partes.
Andrea

C'est ainsi, qu'une 1 heure plus tard, ma main vient toquer à la porte de la villa qui s'ouvre presque immédiatement, sur une jeune femme brune aux longs cheveux bouclés. Ses yeux sont identiques à ceux d'Andrea ce qui laisse penser à un lien de parenté, ses fines lèvres sont étirés par un large sourire qui vient creuser ses joues en deux petites fossettes.

- Hey ! Je suis Eleonora, la cousine d'Andrea ravie de faire ta connaissance, il m'a demandé de t'aider à te préparer. Sa voix est douce et mélodieuse en parfaite adéquation avec son physique.

- Anna Parker, ravie également, mais je n'ai pas besoin d'aide pour me préparer.

- Mais si ! Tu verras, ce sera sympa, je sais que j'ai l'air d'une fille modèle, mais je suis loin d'être ennuyante. Sa main vient attraper mon poignet pour m'emmener normalement, elle devrait déjà avoir le bras cassé pour m'avoir trainée ainsi, mais il émane d'elle une bienveillance qui réchauffe mon cœur glacé.

- Euh...D'accord.

Nous rentrons dans une chambre aux murs chocolat, au centre de celle-ci trône un lit à baldaquin recouvert d'un voile blanc, de nombreuses photos sont accrochées aux murs ce qui rend la décoration plutôt personnelle.

Sur le lit, repose une robe col bardot doré qui attire immédiatement mon regard.

- C'est ta robe pour ce soir, je crois que mon cousin la choisit lui-même. Elle est sublime n'est-ce pas ?

- Oui

- Va la mettre comme ça, je pourrais te maquiller et te coiffer ensuite.

Une fois, la robe mise, je me rends compte qu'elle dispose d'une fente le long de ma jambe droite ce qui n'est pas pour me déplaire, ça me permettra de plus facilement accéder à mon holster.

Je dois avouer qu'Eleonora est une fille très intelligente et d'agréable compagnie nous discutons principalement de musique à mon grand étonnement, nous sommes toutes deux fans de pop rock.
Ses mains s'affairent sur mon visage et mes cheveux, on dirait une petite fée avec son élégance et sa douceur.

Quand l'horloge affiche 19 h15, elle pose enfin son pinceau, et dit :

- Voilà, j'ai fini, tu es splendide !

En effet, son maquillage me donne un regard félin grâce au trait d'eye-liner et au crayon noir, mes lèvres son rehaussées avec un rouge à lèvres rosé et quant à mes cheveux, elle les a bouclées puis a fait deux fines tresses qui se rejoignent à l'arrière à l'aide d'une broche représentant des fleurs. Ça me rappelle Mary, quand j'étais enfant, elle adorait agrémenter mes coiffure de fleurs.

- Merci, c'est très beau. Dis-je avec un léger sourire.

- De rien, maintenant, va rejoindre mon cousin dans son bureau, il doit t'attendre.

- Je crois que tu as oublié de me donner des chaussures.

- Ah oui, mince, elles sont là.

Elle me tend une paire de sandales à talons dont les lacets ornés de strass s'enroulent autour de mes chevilles comme deux serpents.

Quelques minutes, plus tard, j'entre dans le bureau d'Andrea dont les muscles sont divinement soulignés par une chemise blanche.

- Tu es très belle, la robe de plaît ? Je me suis dit que le doré mettrait en valeur ton teint hâlé. Nos corps ne sont qu'à deux pas l'un de l'autre, son regard est rivé dans le mien comme s'il tentait de toucher mon âme.

- Oui merci. Mes joues chauffent marque que je rougis.

- Bien, tu sais ce que tu as à faire la bombe se trouve dans ta pochette. Notre informateur s'appelle Ethan, il t'attend dans la voiture, ton nom pour ce soir est Kayla Roberts. Surtout fait bien attention, à ce que personne ne te suive.

- Je lui fais un clin d'œil et tourne les talons avant de dire : Ne t'inquiète pas pour moi.




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Coucou ! Désolé, d'avoir mis un peu de temps à poster ce chapitre, j'ai eu du mal à l'écrire. N'oubliez pas de voter et de commenter si il vous a plu ! 😉

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