Chapitre 7 : Associés

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Circé

Voilà 30 min que nous roulons, Tiago au volant mon arme toujours pointée sur sa tempe, aucune parole ne viennent perturber le calme ambiant. La peur irradie de tout son corps, il sut tellement qu'on pourrait croire qu'il sort de la douche, c'est répugnant. La voiture tremble, nous suivons un sombre chemin de forêt, seul de grands chênes nous entoure, le sol est boueux dû à la pluie de ses derniers jours en somme le parfait décor d'horreur cependant noté qu'il en faut beaucoup plus pour m'effrayer.

Apparut alors au milieu de ce paysage digne des pires films hollywoodiens, une grande villa moderne blanche composée de 3 étages. Nous nous garons devant, toujours vêtue de ma robe dorée et de mes escarpins, je sors de la voiture et repointe immédiatement mon arme vers Tiago à qui j'ai ordonnée de marcher juste devant moi à une distance très réduite.

Ils savent que nous sommes là, en effet malgré la nuit avancée au début du petit chemin que nous avons emprunté, j'ai remarqué le petit poteau en bois avec une caméra dedans très ingénieux, on pourrait simplement le prendre pour un des nombreux poteaux de signalisation du chemin.

Arrivés à environ 2 mètres de la porte, celle-ci s'ouvre sur un grand homme avec une petite bedaine une arme semi-automatique braquée sur nous.

- Eh bien c'est comme ça que vous accueillez vos invités ? Dis-je avec un sourire malicieux.

- Qui êtes-vous ? Grogne l'homme qui n'a pas l'air très amusé par ma blague.

- À-moi de vous retourner la question, vous avez engagés cet idiot pour me ramener ici alors me voilà.

L'homme n'a pas le temps de me répondre que j'entends une voix grave derrière lui dire :

- Laisse-la rentrer.

Le gorille qui m'a accueilli baisse son arme et se pousse pour nous laisser entrer, mais avant que Tiago n'avance d'un pas, je lui tire dessus en pleins dans l'abdomen, il tombe au sol.

- Vous aviez ... dis que vous ne me tueriez pas si vous conduisiez ici. Une flaque de sang coule autour de son corps. Sa phrase n'est qu'un baragouin à peine audible.

- J'ai dit que « je ne te tuerais pas tout de suite ». Tu devrais mieux analyser les propos des gens quoi que maintenant ça ne te servira plus à rien. Je lève mon pistolet en direction de sa tête et n'attends pas sa réponse pour lui mettre une balle entre les deux yeux.

Je me retourne vers la porte ou je découvre 5 hommes qui m'ont l'air fasciné par le spectacle offert.

- Je ne voulais pas faire ça à l'intérieur et risquer de salir. Le sang ça tâche facilement. Je lance sarcastiquement.

- Merci de cette douce attention. Je reconnais la voix grave de l'homme que je n'avais pas pu voir avant. Son regard océans est déroutant son visage au trait dur et aux lèvres pulpeuses incite à la luxure. Ses cheveux de jais et son corps digne d'une sculpture de Grèce Antique viennent encore accentuer sa splendeur. Il illustre parfaitement la phrase qui affirme que « même le diable fut un ange au commencement ».

- Allons discuter dans mon bureau si vous voulez bien. Il se retourne vers ses compatriotes Occupez-vous du corps ça va attirer les animaux.

Nous marchons vers le dit « bureau » accompagné par un autre homme blond, avec un visage plus doux, il inspire la confiance ses cheveux bouclés retombes sur son front on croirait un surfer, seuls ses nombreux tatouages mettent sur la piste de son appartenance à la mafia.

La maison est équipée de meubles simples mais modernes, un grand espace salon avec un canapé en cuir marron et un écran plat, j'aperçois également une grande baie vitrées qui donne sur ce que je suppose être le jardin. Nous entrons dans une pièce composée de plusieurs étagères, d'un bureau en verre et de deux sièges en cuirs noirs. Je m'assois sur le siège qu'on m'indique et retourne mon visage vers l'homme aux cheveux sombres.

- Je me présente Andrea et voici mon bras droit Paolo. Dit-il en désignant le blond. Nous t'avons fait venir ici, car je veux que tu travailles pour moi. Son ton est autoritaire, il ne me laisse visiblement pas le choix

- D'abord, nous allons rétablir une vérité que vous ne semblez pas avoir saisie. Personne ne m'a fait venir ici, je suis là de ma seule volonté ce n'est pas le misérable macchabée qui trône devant votre porte d'entrée qui a réussi à m'y obliger. Deuxièmement, je ne travaille pour personne car cela signifierait qu'on me commande hors nul ne me donne d'ordre. Osez encore une fois demander à un de vos hommes de m'obliger à faire quoi que ce soit et vous pourrez être sûr que je vous trancherais la gorge d'une oreille à l'autre pour me baigner dans votre sang. Est-ce que j'ai été assez clair pour le pauvre abruti que vous êtes ?

Son sourire disparu, ses yeux me foudroie, ils sont devenus bleus foncés comme la mer en pleine tempête. Ses poings sont serrés signe qu'il est hautement énervé. Le blond à côté semble ahurit par mes paroles comme si je venais d'un autre monde.

- Un bon nombre de personnes sont mortes pour moins que ça. Tu devrais t'estimer heureuse que je veuille que tu travailles pour moi, tu gagnerais bien plus qu'avec les vols.

La haine envahit mon corps, j'ai envie de le tuer cependant, je ne suis pas suicidaire, ma rapidité pourrait me permettre de l'achever, mais le blond et les autres hommes de cette maison finiraient par m'attraper.

- J'ai une seule offre à vous faire à prendre ou à laisser aucune négociation possible. Je ne serais pas votre « employée » mais votre « associée » en gardant un droit de rétractation à tout moment, vous ne pouvez m'obliger à rien, ce sera à moi de décide si j'accepte vos requêtes ou non.

L'homme serre les dents son agacement est au plus haut point, visiblement, il n'a pas l'habitude d'être commandé.

- Je pourrais vous enfermez et vous torturez pour vos paroles et ainsi vous obligez à accepter ma proposition, la noyade et la chaise électrique son généralement de bon moyen pour faire changer d'avis. Un sourire sadique étire ses lèvres.

- Croyez-moi c'est inutile, même en face de la mort, je ne me soumettrais pas. Alors vous acceptez mon offre ? La patience ne fait pas partie de mes nombreuses vertus.

- Très bien, j'accepte. Venez ici à 14 h demain, on vous expliquera notre « requête ». Il appuie bien sur le dernier mot qui rappelle ma phrase précédente. J'ai l'impression d'avoir gagné une bataille. Mais son regard glaçant m'indique que je viens de provoquer une guerre qui promet d'être des plus captivantes.

Sur ces dernières paroles, je me lève et sors du bureau en reprenant le chemin emprunté précédemment. Le salon semble vide les hommes que j'ai vu auparavant sont partis. Arrivée devant la porte d'entrée, une main vient agripper mon bras. Décidément, c'est la soirée. Je me retrouve face à des yeux verts quelques peu cachés par des boucles blondes, il scrute attentivement mon visage comme pour pouvoir le figer dans sa mémoire.

- Mon regard noir se baisse sur sa main qui agrippe toujours mon bras. Excuse-moi. Dit-il en enlevant la source de mon agacement. Je voulais juste savoir ton nom complet, ton visage ne met pas inconnu.

- Anna Parker. Ma voix est tranchante comme celle du juge qui indique sa sentence.

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