Chapitre 2 : Son regard

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Andrea

Affalé dans un canapé rouge du coin VIP situé à l'étage supérieur, je regarde la serveuse me faire les yeux doux habillées d'une robe si décolletée que sa poitrine imposante menace à tout moment d'en sortir.

Avec beaucoup plus d'alcool dans le sang, je n'aurais pas eu de problème à la baiser, mais en ce moment entre sa gestuelle vulgaire et sa tenue elle me dégoûte plus qu'autre chose. Mon visage doit être assez expressif, car elle finit par rebrousser chemin.

De toute manière, ce soir, ce n'est pas pour les femmes ou bien l'alcool que je suis ici, mais pour Antony Lenski un de mes passeurs qui a tenté de m'escroquer 20 Kg de cocaïne en me faisant croire que la marchandise avait été interceptée par la DEA. Malheureusement, pour lui, on ne truande pas Andrea Morani, j'ai des yeux partout et il va vite le comprendre.

- Il est au bar, il vient d'accoster une nana. M'indique Paolo mon bras droit accoudé à la rambarde qui donne une vue d'ensemble sur la salle.

- Nous l'intercepterons à la sortie.

Mes autres hommes sont tous occupés à baratiner des femmes malgré cela j'ai confiance en eux je sais qu'a la seconde où je les appellerais, ils les abandonneront pour suivre mes ordres.

Pendant que j'examine Pietro qui embrasse une petite blonde à pleine bouche, une nouvelle femme s'assoit à côté de moi, elle porte une robe bleue si courte que cela laisse peu de place à l'imagination son rouge à lèvre à bavé signe que je ne dois sûrement pas être le premier homme qu'elle a abordée ce soir.
Néanmoins, il faut avouer que son petit nez retroussé, ses yeux bleus en amande ainsi que sa bouche pulpeuse forme un ensemble assez harmonieux.

- Tu ne t'ennuie pas ? Dit-elle en positionnant sa main sur ma cuisse.

- Je n'aime pas faire la conversation soit tu aies venu là pour faire quelque chose d'intéressant soit tu peux déguerpir.

- T'es direct, j'aime ça. Elle vient se positionner à califourchon sur moi et m'embrasse dans le cou ses mains se baladant sur mon torse et descendant dangereusement vers le bas.

Paolo me crie :
- Chef vient voir.

Sans aucune considération, je repousse la fille qui tombe sur les fesses au sol, elle est en colère, mais n'ose pas m'insulter, elle sait que si elle si risquais, je n'hésiterais pas une seconde à lui coller une balle dans la tête.
Je me lève et me dirige vers la balustrade.

- Regard- les. M'indique Paolo en désignant le bar

J'aperçois Antony Lenski assis en face d'une femme en robe beige aux cheveux courts noirs que nous ne voyons que de dos. Elle a la main sur l'épaule de l'homme et lui chuchote quelque chose à l'oreille.

- Qui a-t-il de si intéressant ?

- Elle vient de lui voler sa montre en quelques seconde, j'ai déjà vu beaucoup de voleurs en action, mais elle a été d'une rapidité déconcertante. Me dit mon ami en affichant une mine remplie d'admiration pour cette jeune femme.

La femme se lève et embrasse Antonio sur la joue, sa démarche est féline ses hanches se balance si élégamment que ça la rend hypnotisante. Quelques secondes plus tard elle disparaît dans la foule.

- Allez viens allons fumer Dis-je à mon ami Pietro ! Surveille Antony, s'il se barre pendant qu'on est partit c'est toi que je bute

Celui-ci quitte sa belle qui n'a pas l'air très contente et vient prendre la place de Paolo.
Debout sur le balcon Paolo et moi, parlons des prochaines cargaisons de cocaïne à venir.

- Ce ne serait pas la fille qui était avec Anthony ? M'indique Paolo.

En effet c'est elle la même démarche à en faire tourner les têtes. Son visage est-il aussi beau que son corps ?

Ainsi que comme si elle m'avait entendue elle se retourne et vient croiser mon regard, son visage est magnifique il est doté d'un petit nez droit, d'une bouche aux lèvres pleines et de pommettes saillantes. Nous sommes trop loin et la luminosité est trop faible pour que je puisse distinguer la couleur de ses yeux néanmoins, j'en suis certain cette femme n'est pas un ange dans son regard, on décèle malice et impétuosité.

Ethan un Britannique qui a rejoint mes hommes depuis bientôt 3 ans vient perturber ma contemplation :

- Chef ! Il part, c'est le moment.

Nous nous dirigeons vers le parking ou deux de mes hommes l'on déjà mis à terre. Je me penche vers lui son arcade sourcilière et son nez saigne sa mâchoire doit être également déboîtée.

- Pitié ne me tués pas. Réussis-t-il à dire.

- Je pense que tu as compris pourquoi tu es dans cette position ? Tu vois mon chère Anthony, je n'apprécie pas qu'on tente de me duper. Je dirais même que ça me met hors de moi. Dis-je en lui balançant un coup de pied au visage.

- Pardon pardon, je vous en supplie, je vais me racheter, je vous rembourserai même le double s'il faut. Il a tellement de difficultés à parler que ses paroles ne sont que de vagues chuchotements

Ces jérémiades ne me font pas pitié, je dirais même qu'il m'écoeure supplier, c'est pour les faibles les forts ne supplie pas, ils prennent directement sans rien demander.

- Malheureusement pour toi, je ne suis pas partisan des secondes chances. Un sourire sadique apparaît sur mon visage je lève mon pistolet en direction de sa tête et lui colle une balle entre les deux yeux.

Je me retourne vers mes hommes et leur ordonne d'emmener le corps et de le brûler.

Quelques heures plus tard une fois installé dans mon lit Morphée m'emporte et c'est son beau visage qui hante mes rêves.

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Coucou ! J'aimerais bien avoir vos avis sur ces deux premiers chapitres.

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