Circé
Je vous mentirais si je vous disais que je ressentais une once de culpabilité lorsque je volais, tuais ou torturais, pour moi, ça s'apparentait plus à un jeu, et inutile de vous dire que je suis une très mauvaise perdante.
Malgré tout, je ne pense pas que l'Homme naisse fatalement mauvais pour moi, c'est la vie qui le rend ainsi. Si j'étais née dans une famille, aimante travaillant la terre, habitant dans une belle forêt dans le respect des animaux n'aurais-je pas été une âme dite « pure » ?
Assurément, je ne peux pas mettre tout sur le dos de ma famille d'aliénés, j'ai toujours eu une incapacité à tisser des liens avec les gens pour moi l'attachement étant un signe de faiblesse. Comment, faire quand personne ne vous a appris à aimer ?
Néanmoins, malgré mon manque cruel d'émotions, j'avais une limite, une seule que je refusais d'enfreindre, tuer les enfants. Ces êtres innocents, encore remplie de bonté et capable d'une franchise qui s'efface chez la plupart des personnes en grandissant. Mais même cette limite ma famille l'avait brisée.
Ce soir-là, tout se passait bien comme une routine bien huilée. Ma mission était tuée le directeur d'une banque concurrente à celle de mon client toutefois, n'allez pas croire que cet homme était un ange loin de là, car derrière cette entreprise se cachaient des millions investis dans le trafic d'organes. Des humains enlevés à leurs familles qui finissent sur des tables d'opérations clandestines à se vider de leur sang tout ça pour que leurs organes soient vendus au marché noir. Triste monde dans lequel nous vivons ou le pouvoir se résume à qui a le plus de fric.
10 secondes, c'est ce qu'il a fallu pour que tout dérape, une fois l'homme abattu d'une balle entre les deux yeux, je marchais en direction de la porte pour partir quand j'ai entendu des petits pas derrière moi.
Quand je me suis retourné mon revolver entre les mains, il était là devant moi son petit visage angélique ruisselant de larmes, ses yeux bleus qui déchiraient mon cœur que je pensais inexistant. Ses petites lèvres tremblaient, il était trop choqué pour parler derrière lui se trouvait le cadavre encore chaud de son père, à vue d'œil, je ne lui donnais pas plus de 4 ans. Pour la première fois de ma vie, j'avais peur, mais pas pour moi pour lui.
Ne sachant pas quoi faire de lui du fait qu'il avait vu mon visage, je l'ai emmené à la « maison » mais ça c'était en oubliant que mon père était un sadique le genre qui n'aurait aucuns soucis à m'abattre moi la chair de sa chair. Il m'a donc obligée « a réparé mon erreur ».
Flash-back
- Tue-le sinon, c'est moi qui te tue, car ça voudrait dire que tu es faible et tu sais qu'on fait au faible Circé ? On les écrase. Dit-il en pointant son arme sur moi.
- CE N'EST QU'UN PUTAIN DE GOSSE ! Je hurle en regardant le petit garçon maintenu en face de moi par mon frère.
Je relève la tête et supplie mon frère du regard pour qu'il m'aide, mais rien son regard est vide sans aucune émotion à croire qu'on parle de la vie d'une vulgaire fourmi.
- TUE-LE ! Mon père hurle à son tour son visage est déformé par la colère.
Une balle part, mais celle-ci ne vient pas de mon arme une douleur atroce me déchire la cuisse le sang coule à flot néanmoins, je retiens mon cri comme lors des séances d'entrainement à la torture imposées par mon père, je ne dois pas lui montrer ma médiocrité plus que je ne le fais déjà.
Ainsi, mes larmes ravalées et mon revolver pointé sur le petit qui hurle et se débat toujours dans les bras de mon frère je tire. Son petit corps retombe au sol dans un horrible fracas, le peu d'humanité qu'il me restait quitte mon corps au même moment où la vie quitte le sien. J'ai franchi la seule ligne que je ne devais pas, mais mon père à raison tout ça n'est que ma faute.
Fin du Flash-back
--------------------------------------------------
Chapitre assez court, qui permet de découvrir encore un peu plus le passé de Circé.
Qu'en avez-vous pensez ?
VOUS LISEZ
Manipulative
RomanceCircé, une femme aussi dangereuse que belle. Elle aime manipuler, on peut même dire qu'elle a été créée pour ça. - Comment cela ne t'effraye pas ? - La majorité des peurs son dû à la crainte de mourir, mais lorsque la mort ne nous affecte pas, comme...