Chapitre 6 : Traître

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« Les faiblesses des hommes font la force des femmes » Voltaire

Circé

Après une longue hésitation sur le lieu où j'allais passer la soirée, j'ai décidé de retourner au « Diamond ».

C'est ainsi qu'habiller d'une robe à fines bretelles dorées  m'arrivant mi-cuisse et d'escarpin noires, j'entre dans la boîte de nuit. Je me dirige vers le bar et commande un whisky la pièce est remplit une centaine de corps qui se déhanchent sur la piste au rythme de la musique.

À ma gauche, un homme seul ne cesse de me lancer des regards en coin pour reluquer mon corps sans vouloir paraître prétentieuse, je ne lui donne pas 5 minutes avant qu'il ne vienne m'aborder. 2 minutes plus tard, mes présomptions se confirment.

- Bonjour mi belleza. Un large sourire apparaît sur son visage, c'est sans aucun doute un latino, il doit avoir la trentaine, on peut apercevoir un tatouage d'un poignard sur le haut de sa joue.

- Je dirais plutôt bonsoir. Je lui réponds avec un sourire en coin.

- Un rire s'échappe de sa bouche. Tu es vraiment très belle, ça te dirait un verre ?

- Je finis mon verre cul-sec et le regarde avec un large sourire. Ça tombe bien mon verre était vide.

Mon regard est très vite attiré par la chaîne en or autour de son cou, mais je ne suis pas idiote ce mec transpire le crime, je mettrais ma main a coupé qu'il fait partit d'un gang ou un truc du genre. Après avoir commandé un deuxième verre, nous entamons une discussion sans grand intérêt puisque lui a les yeux rivés sur mon décolleté, on peut presque voir la bave au coin de sa bouche quant à moi, j'analyse comment récupérer sa chaîne.

Je décide donc de l'entraîner sur la piste de dance, les mains derrière son cou et collée à lui au maximum, je tente de faire abstraction de ses mains baladeuses. Au bout de quelques secondes je finis par réussir à décrocher son collier puis me retourne et passe mes mains sur ma poitrine sensuellement en me déhanchant toujours contre lui. Il faut attirer son attention sur autre chose, c'est ainsi que, je tourne mon visage vers lui son regard est remplit de désir je me rapproche un peu plus et l'embrasse, son attention occupée je glisse discrètement le collier dans mon sac.

Ce baiser n'a rien d'agréable ses lèvres qui se meuvent contre les miennes sont sèches, quand il tente d'introduire sa langue je me détache de lui en prétextant que je suis trop soule et que je dois rentrer une fois glissée dans la foule, il ne peut me retrouver.

Je marche rapidement vers la sortie quand une main vient se poser sur mon bras pour m'arrêter mon poing levé, je m'apprête à frapper jusqu'à que je vois que c'est Tiago un vigile de cette boîte nuit. Il est grand les yeux noisette avec plusieurs tatouages dont un sur le cou, ses cheveux bruns lui retombent légèrement sur le front, néanmoins malgré son physique avantageux et sa gentillesse les nuits que j'ai passé avec lui étaient purement sexuelles, je ne désire rien d'autre un compagnon ne serait qu'un boulet dans ma vie.

- Salut Anna ! Ça te dirait de passer la nuit ensemble ça fait longtemps ? Il sourit, mais semble nerveux tout de même est ce que je l'intimide ? Je le jauge du regard pendant un long moment, c'est vrai qu'une partie de jambes en l'air me ferait du bien ça me détendrais de plus la plupart des nuits après le sexe, je ne fais pas de cauchemar à cause de la fatigue.

Prenez-moi pour une traînée si vous voulez l'avis des gens m'est égal. Cependant notés bien qu'un homme qui couche à droite à gauche, on appelle ça un tombeur et on vante ses charmes, mais  femme qui fait la même chose, on la traite de pute ou de fille facile. Le féminisme, c'est vouloir l'égalité homme/femme et cela passe aussi par l'égalité sexuelle alors revoyons nos jugements.

- Je suis partante, suis moi, on prend ma voiture.

Le trajet se passe dans le silence, Tiago me semble angoissé. Il a peut-être des problèmes personnels et c'est pour ça qu'il a besoin de se détendre.

Au bout de 20 min de route, nous arrivons à son appartement, je ne désire pas vraiment commencer une discussion alors à peine la porte fermée, j'entreprends de déboutonner sa chemise en l'embrassant et le mordillant dans le cou des gémissements s'échappe de sa bouche. Quelques secondes, plus tard, je sens ses mains empoignées mes hanches et me soulever, instinctivement mes jambes viennent entourer sa taille. Il me dépose sur son lit, les bretelles de ma robe viennent tomber le long de mes bras afin de laisser ma poitrine exposée. Quelle bonne idée de ne pas avoir mis de soutien-gorge. Nous haletons tous les deux, seules nos gémissements se font entendre dans la pièce. Une main agrippant ma fesse droite, il mordille, suce et lèche mes tétons qui se dressent sous l'excitation.

Néanmoins, je n'aime pas perdre le contrôle et décide d'échanger nos positions en me retrouvant à califourchon sur lui sa tête repose sur l'oreiller contre la tête de lit. J'entame alors de lui retirer son pantalon lentement tout en caressant sa queue à travers, malheureusement quand je relève la tête j'aperçois derrière son visage dont les yeux sont à moitié fermés sous l'effet du plaisir, un pistolet automatique caché derrière l'oreiller.

Mon excitation aussitôt redescendue, je remonter les jambes en étant toujours à califourchon sur lui pour lui bloquer les bras. Ma main droite encercle sur son cou pour l'étrangler et l'autre attrape le pistolet pour le coller contre sa tempe. Ces yeux s'écarquillent sous l'effet de la surprise.

- Tu vois Tiago je ne suis pas trop fan des jeux sexuels du genre « la méchante voleuse attrapée par le flic ». Son visage est blême, il se débat, mais je maintiens ma position et resserre la prise sur son cou. Alors dis-moi pourquoi tu caches ce pistolet dans ton pieu ? Tu comptais quoi me tirer une balle pendant que j'étais en plein orgasme ? Tu me prends pour une idiote ? Je desserre ma prise pour le laisser me répondre.

- Pardonne-moi on ne m'a pas laissé le choix, c'était soit je te ramenais à eux ou je mourrais. Son visage est rouge sûrement dû au fait que je l'ai étouffé des larmes perles aux coins de ses yeux.

- Épargne-moi t'es jérémiade, je n'ai aucune peine pour les traites, cependant donne-moi plus d'informations sur celui qui t'a demandé ça et peut-être alors que je ne te tuerais pas tout de suite. Ma voix est froide je n'ai pas une once d'humanité envers lui.

- Il s'appelle Andrea Morani, c'est le chef du « MS-17 » une mafia installée ici depuis plus de 50 ans. Cette mafia ne m'est pas inconnue en bonne tueuse à gage mon père nous a fait apprendre à moi et mon frère les noms des plus influentes mafias.

- Pourquoi t'a-t-il demandé de me ramener à lui ? Je colle un peu plus mon flingue sur sa tempe pour l'inciter à ne pas me mentir, des perles de sueurs ruissellent sur son front.

- Je... ne sais pas, il m'a juste dit « je veux qu'elle travaille pour moi » je te jure qu'il ne m'a rien dit de plus. Ces phrases ne sont que des chuchotements à cause de la pression exercée sur sa gorge.

Je descends du lit l'arme toujours braquée vers lui, je remets ma robe en place et lui ordonne de se rhabiller.

- Tu vas m'emmener chez lui, si tu tentes quoi que ce soit pour me la mettre à l'envers je te mets une balle entre les deux yeux après t'avoir étripé. Dis-je e sortant le couteau de mon porte jarretelle. Si tu as compris, hoche la tête la voix du traître que tu es m'irrite.

Les yeux ronds de stupéfaction, il ne comprend pas ce que je m'apprête à faire, mais hoche tout de même la tête.

Si il y a bien une chose que je déteste c'est qu'on me prenne pour une femme faible et manipulable, la force n'a pas de genre ce n'est pas parce que je suis née avec un vagin que je vais docilement laisser un petit connard me dicter ma conduite.

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