Épilogue.

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Louis et moi avons mis plusieurs mois avant d'y parvenir. On a un peu perdu espoir pendant un moment. Ou plutôt, j'ai un peu perdu espoir. Mais Louis s'est montré rassurant, et il m'a persuadé de continuer d'essayer. Et il a bien fait. Parce qu'aujourd'hui, un petit humain grandit dans mon ventre. Je ne peux m'empêcher de sourire tous les jours à cette pensée. Louis ne peut s'empêcher de poser ses mains sur mon ventre arrondi à chaque fois qu'il m'approche. J'aime ça. J'aime aussi le fait que depuis qu'on a appris que j'étais enceinte, Louis essaie d'être à la maison plus souvent. Il parle beaucoup d'arrêter de travailler pendant quelques temps, jusqu'à ce que notre bébé ait l'âge d'aller à l'école. J'essaie de le convaincre de ne pas complètement arrêter. Rien ne l'empêche de sortir un album, et il ne devrait pas arrêter de faire ce qu'il aime, pendant trois ans. Partir en tournée est hors de question pour lui, et je comprends. Mais il peut toujours prendre ce temps pour continuer d'écrire, et d'enregistrer des chansons. C'est ce que j'essaie de lui faire comprendre encore ce matin pendant le petit-déjeuner, avant qu'on se rende à l'échographie.

— Je vais retourner au travail quelques mois après l'accouchement, Lou. Tu ne vas pas passer tes journées tout seul à la maison sans rien faire, pendant trois ans. Tu vas devenir fou.
— Je veux m'occuper de notre bébé, poussin.
— Je sais. Si tu savais à quel point je t'aime encore plus en sachant que c'est ce que tu veux. Mais rien ne t'empêche de t'en occuper et de travailler en même temps. Penses-y, d'accord ?

Il finit par hocher la tête en soupirant. Puis il débarrasse nos assiettes, dépose un baiser sur ma tempe et je me lève pour aller me préparer. J'enfile un jogging appartenant à Louis et un de mes pulls oversized. Quand je redescends, je retrouve Louis prêt à partir. Il m'aide à enfiler mon manteau, enroule une écharpe autour de mon cou et un bonnet sur ma tête en déposant un baiser sur mon front. Il s'occupe de moi comme si je n'en étais pas capable. Je suis enceinte depuis seulement quatre mois et il agit comme si j'en étais à huit. Je lui fais remarquer, et il sourit simplement en prenant ma main. Il sait très bien que même si je râle, j'aime qu'il s'occupe de moi. Nous sortons dans le froid de janvier et grimpons dans la voiture de Louis. Il démarre et nous arrivons une vingtaine de minutes plus tard chez le Docteur Johnson, qui me fait passer mes échographies depuis quelques mois. Louis est venu à la première seulement, occupé par son travail les fois suivantes. Aujourd'hui, il s'est débrouillé pour venir car on va découvrir le sexe des bébés. Oui, des bébés. Je ne lui ai pas dit, mais il y a deux bébés dans mon ventre. Je veux lui faire la surprise, car je sais qu'il sera content. Quand le docteur me l'a annoncé, j'ai un peu paniqué, puis j'ai été vraiment heureuse. Vu nos gènes, je n'étais pas vraiment surprise. Entre les deux paires de jumeaux dans la famille de Louis, et moi-même étant une jumelle, il y avait de grandes chances que ça nous arrive également.

— J'ai une surprise pour toi, j'annonce en entrant dans le cabinet.
— Vraiment ? C'est quoi ?
— Si je te le dis, c'est plus une surprise.

Louis fait une petite moue triste et j'embrasse les doigts de sa main, serrée dans la mienne. On s'assoit dans la salle d'attente et Louis pose nos mains sur sa cuisse.

— Tu ne veux pas aller chez le coiffeur, Lou ?

Ses cheveux lui arrivent aux épaules et tombent devant ses yeux. Il passe sa vie à remettre sa frange sur son front, ou avec un bandeau sur la tête. J'ai beau adoré cette coiffure, ce n'est pas très pratique. Il hausse simplement les épaules.

— J'aime bien mes cheveux longs.

Je souris simplement et embrasse sa joue, puis nous sommes appelés. Le Docteur me fait m'installer sur un siège et nous explique différentes choses que je sais déjà, mais nécessaires pour Louis. Elle me demande ensuite de soulever mon t-shirt pour découvrir mon ventre et mettre du gel, puis elle pose la sonde sur mon ventre et une image apparaît sur l'écran en face du lit. Louis attrape ma main et entrelace nos doigts. Je serre fort sa main tandis que le Docteur Johnson s'approche de l'écran.

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