20.

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Le sensation de doigts sur ma joue me réveille. Mes paupières papillonnent et mes yeux s'ouvrent doucement. Une fois habituée à la lumière, je découvre Louis penché sur moi, un léger sourire sur les lèvres.

— Hey, il murmure.

Je me redresse vivement et encercle son corps de mes bras pour le serrer contre moi. Il enfouit son visage dans mon cou, je sens ses lèvres sur ma peau.

— Louis t'es là...
— Je suis là.

Je respire enfin. Je me rends compte que j'avais arrêté en le voyant, comme si respirer allait le faire disparaître. Et c'est là que je m'en rends compte. Il pue l'alcool. Je me défais de son étreinte et le regarde. Ses pupilles sont dilatées, son visage est marqué par la fatigue.

— Louis t'as bu ?

Il baisse les yeux et hoche la tête. Je me recule dans le lit pour m'adosser contre les coussins et croise mes bras. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et le fixe méchamment. Je déteste quand il noie sa colère dans l'alcool et il le sait. Il soupire puis s'assoit en face de moi sur le lit.

— Hannah...

Je ne réponds pas. Il m'énerve. Dès que quelque chose ne va pas il fuit. C'est toujours comme ça.
Il tente de prendre mes mains dans les siennes et de décroiser mes bras mais je ne le laisse pas faire et je le repousse.

— Non. Laisse moi Louis.
— Poussin s'il te plaît...
— Y'a pas de poussin qui tienne. Je ne veux pas te parler alors que t'es dans cet état.
— Quel état ? Je suis pas bourré Hannah, il s'énerve.
— Non, mais tu pues l'alcool et t'es encore en colère je le vois bien. Va prendre une douche et calme toi. On parlera plus tard.

Il se lève brusquement du lit et commence à faire de grands gestes.

— On peut parler maintenant Hannah ! il crie. Je vais bien, tout va bien putain !
— Non tout ne va pas bien ! Si tout allait bien tu serais pas en train de crier !
— Tu cries aussi !

Je me lève à mon tour, parce que j'ai l'impression d'être en position de faiblesse, assise sur son lit.

— Arrête Louis ! Pourquoi tu veux pas admettre que ça va pas ?!
— Parce que tout va bien putain !
— Non. Non tout ne va pas bien. Il faut que tu te réveilles, Simon vient de nous interdire de sortir ensemble ! Putain mais réagis !

Je m'approche de lui, ma voix augmente. Je suis réellement en colère. Il est en plein déni là, je ne comprends pas sa réaction. Il secoue la tête dans tous les sens en reculant pour ne pas que je l'approche, mais je ne le laisse pas faire et attrape sa main.

— Non !
— Louis merde, tu le disais toi même cette après-midi ! Il est fou et aveuglé par l'argent. Il se fout de toi, il se fout de nous !

Ses yeux se remplissent de larmes. Je crois que le problème c'est qu'il ne veut pas accepter que ce soit Simon qui lui ai dit tout ça. Simon a toujours été comme son mentor. C'est grâce à lui qu'il est là où il en est, lui ainsi que les garçons. Personnellement, je n'ai jamais aimé Simon mais j'ai toujours respecté ses relations avec les garçons. Mais là il est allé trop loin, et Louis doit ouvrir les yeux. Simon n'est pas la personne qu'il prétend être, il se fiche de ses sentiments et ne veut que la célébrité et l'argent.
Louis s'est reculé complètement contre le mur, je suis collée à lui. Il tremble en regardant le sol et en secouant la tête. Il ne veut pas accepter tout ça.
Je prends son visage en coupe dans mes mains et remonte son visage vers moi pour qu'il me regarde.

— Il ne veut pas qu'on soit ensemble Louis. Il faut que tu l'acceptes, il ne s'intéresse qu'à l'argent, je murmure.
— Non...

Sa voix est faible et des larmes commencent à couler sur ses joues. Je les essuie mais il se remet à secouer sa tête et tente de me repousser.

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