22.

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Thomas. Il était mon frère jumeau. Et je l'ai tué.

Louis Tomlinson PDV.

Ces quelques mots me laissent bouche bée. Elle a un frère jumeau. Et elle dit l'avoir tué. Qu'est-ce qu'on est censé répondre à ça ? Je n'en sais rien parce que c'est la première fois que j'ai une conversation comme celle-ci. C'est tellement soudain que je reste sans voix quelques secondes. Je ne suis pas sûr de la chose à dire, à faire. Mais il y a une chose que je sais et dont je suis sûr. J'aime Hannah, et je ne peux pas la laisser souffrir comme ça. La voir souffrir, savoir qu'elle souffre me fait souffrir également. Alors je la prends dans mes bras et la serre du plus fort que je le peux. Ses doigts se resserrent encore plus sur mes hanches tandis que ses sanglots sont étouffés dans mon pull. Je caresse ses cheveux dans un mouvement long et embrasse plusieurs fois sa tête.

— Mon amour...

Ses tremblements me la font serrer encore plus contre moi. Je veux la sentir près de moi, je veux pouvoir réussir à la calmer. Alors je lui chuchote des mots doux, je lui dis que je l'aime et que je suis là pour elle.

— Je suis là Hannah. Je serai toujours là.

Doucement elle se détache de moi et ses yeux brillants de tristesse et de larmes se plantent dans les miens. Elle secoue la tête, désespérément.

— Non. Non tu ne le seras pas. Parce que tu vas faire comme lui. Tu vas partir pour toujours parce que me protéger t'auras épuisé. Je vais finir par te détruire comme je l'ai détruit lui.
— Pourquoi est-ce que tu dis ça Hannah ?
— Parce que c'est la vérité. Je l'ai tué Louis.

Elle paraît si sûre d'elle quand elle dit ça. Elle paraît si vulnérable et coupable. Triste. Je déteste la voir comme ça. Je déteste la voir pleurer et aller mal. Elle ne mérite que d'être heureuse et de sourire. Je me lève du banc du piano avec Hannah, et la tire par la main pour qu'elle vienne s'assoir avec moi sur le canapé de la salle de musique. Je la fais assoir sur mes genoux pour qu'elle soit le plus proche de moi que possible. Comme si ça pouvait la protéger. Elle pose doucement sa tête sur mon torse, contre mon cœur, et ferme ses yeux, d'où coulent encore quelques larmes.

— Hannah. Je t'en prie ne pleure pas. Tu ne vas pas me détruire. Tu n'as détruit personne.
— Si, elle murmure. C'est de ma faute s'il est mort.

Ses mots arrêtent mon cœur. Mort. Je l'avais bien compris, mais qu'elle le dise réellement m'a foutu un coup. Comme si ça le rendait plus réel. Je la serre plus fort contre moi, parce que j'ai peur qu'elle m'échappe. J'ai peur que toute sa tristesse et son désespoir ne la perdent, et qu'elle ne trouve plus le chemin du retour.

— Ne dis pas ça poussin. Ce n'est pas de ta faute.
— Tu ne sais même pas ce qu'il s'est passé.
— Alors raconte moi.

Je ne sais pas si c'est ce que j'aurais dû dire. Je ne sais pas si c'est une chose à dire, et j'ai peur que ce soit trop pour elle. Mais ses bras se referment doucement sur mon corps et elle prend une grande inspiration, avant de commencer à parler.

— Je ne sais plus comment on s'en est rendu compte. Je ne sais plus quand je l'ai appris. Ou même qui me l'a dit. Sûrement à cause de la mémoire sélective. Mais ce dont je me rappelle très clairement sont toutes ces soirées à l'hôpital. Toutes ces soirées où je devais le regarder perdre la vie, petit à petit. Je pouvais voir la vie quitter son corps, aussi clairement que le bonheur quittait mon cœur. Je ne pensais pas qu'un ange pouvait mourir. Pourtant lui il est mort. Il a eu une tumeur... au cerveau.

Ses mots sont hachés, ses sanglots la font s'interrompre longuement et ses larmes mouillent mon cou. Une tumeur. Bordel son frère a eu une tumeur et elle veut voir des enfants atteints de la même maladie tous les jours.

Always YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant