30.

106 5 3
                                    

*** les mots en italiques sont dits en français dans l'histoire***

Je dépose un baiser sur sa mâchoire puis sa joue, son nez, son front. J'embrasse le coin de ses lèvres lorsqu'elles s'étirent en un léger sourire.

— Lou... Réveille-toi.
— Pourquoi... On est bien là.

Son sourire s'agrandit et j'embrasse de nouveau la commissure de ses lèvres. Des rides apparaissent au coin de ses yeux, ces rides qui n'apparaissent que quand son sourire et sa joie sont authentiques. Je passe mes pouces dessus, une chaleur familière se propageant dans mon ventre. Louis sourit encore, de ce sourire encore plus brillant que les rayons du Soleil qui passe à travers les vitres de notre chambre. Il entrouvre ses yeux et plaque ses lèvres contre les miennes, ses lèvres si douces au goût de menthe. Ses doigts caressent lentement mes joues et j'aimerais que ce moment dure toujours. Que cette bulle dans laquelle nous sommes dure infiniment. J'aimerais pouvoir toujours avoir les lèvres de Louis contre les miennes, quitte à devoir arrêter de respirer. J'aimerais que ses doigts ne quittent jamais ma peau et j'aimerais que son odeur soit la seule que je puisse sentir. J'aimerais que ce sentiment d'être à ma place dans ses bras ne cesse jamais.

Je pense que nous n'arrêtons ni de nous embrasser ni de sourire pendant au moins dix bonnes minutes. Ses lèvres quittent à peine les miennes, ses doigts ne cessent de toucher ma peau et je pourrais vraiment croire que cet instant soit infini. Mais ce n'est qu'un instant. Qu'un moment, qui finira par s'arrêter. Mais tant que je peux le prolonger, je le prolongerai.

— Je t'aime.

J'embrasse Louis encore plus fort après ses mots, je lui rends son je t'aime silencieusement, je lui donne mon amour et je n'arrête pas de l'embrasser même quand l'air me manque. Ses mains descendent sur mes cuisses, mes doigts tirent la pointe de ses cheveux sur sa nuque. Nos baisers restent lents, paresseux et amoureux. On s'embrasse juste, parce que c'est tout ce dont on a besoin à cet instant.

Puis, notre moment d'éternité prend fin. Il n'aura suffit que d'un coup à la porte pour que notre bulle éclate. J'entends la porte s'ouvrir alors que je suis toujours assise à califourchon sur les jambes de Louis. Je m'apprête à me rassoir normalement mais Louis m'en empêche en resserrant sa prise sur mes jambes. Il regarde vers la porte et ne m'adresse pas un regard. Un sourire amusé a pris place sur ses lèvres et je regarde par dessus mon épaule pour découvrir Harry dans l'encadrement de la porte. Ses joues sont rouges et ses yeux légèrement écarquillés. J'esquisse un sourire devant son expression mi-choquée mi-dégoûtée.

— Salut Haz.

Il ne répond pas mais semble sortir de ses pensées et son air ahuri s'efface.

— Hum, on vous euh, on vous attend pour le petit déjeuner.
— Harry t'es sûr que ça va ? demande Louis.

Il arbore un air inquiet mais je sais bien qu'il le taquine. Harry redevient rouge et je ne peux m'empêcher de pincer le torse de Louis légèrement pour le réprimander de jouer avec la gêne d'Harry. Dieu sait que ce n'est pas facile pour lui de savoir que son meilleur ami et sa sœur adoptive sont ensemble.

— Ouais. Oui. Je m'attendais juste pas à, euh, vous retrouver dans cette position à seulement dix heures du matin, sachant que vous vous êtes endormis il y a à peine quatre heures.
— Comment tu sais ça ? je demande, en fronçant les sourcils.

Les joues d'Harry deviennent cramoisies, aussi rouges que les pétales d'un coquelicot. Il est vraiment dans tous ses états, ce qui est plutôt drôle à voir.

— Les murs ont beau être faits de bois massif, on arrive à vous entendre.
— Oh.

Je croise le regard de Louis. Ses yeux pétillent de malice et je sais qu'il veut s'amuser encore un peu avec Harry.

Always YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant